jeudi 9 août 2018

un mot, juste pour voir si ca marche encore...

vendredi 10 mars 2017

Le temps qui passe

Il faut croire que la Malaisie n'a pas réveille en moi la même inspiration que celle des premiers jours ou je m'appliquais, presque sans effort, a rédiger des chroniques sur ma vie quotidienne.
Je remplis ces quelques lignes par défi, un défi que je me lance de retrouver cette inspiration.
Mon blog n'est pas mort, il sommeille.

lundi 2 décembre 2013

Et de Six!

Plutôt que le traditionnel discours sur les qualités du navire et les mérites des personnels qui ont participé à sa construction, je me suis livré à un petit décompte dans lequel chaque chiffre a son importance et reflète l’aventure que le Chantier SEAS et nous tous, venons de vivre.//

6 / 6 navires construits sur ce site de X51 à NHA BE sur le même modèle, celui du FRANCHE TERRE construit et livré en 2009 à Concarneau. Une belle litanie de noms magiques qui nous ont fait découvrir successivement sur l’ile de la Réunion,  le petit village de MANAPNY et celui de BERNICA, le cratère DOLOMIEU et la forêt de BELOUVE, puis l’Ile Maurice avec le village de BELLE RIVE et le Domaine de BELLE ISLE.

Le BELLE ISLE que nous baptisons aujourd’hui est le dernier de la série, le plus abouti sans aucun doute.//

5 / 5 ans depuis la découpe de la première tôle du MANAPANY. En 5 ans, la branche Acier du Chantier  SEAS basée ici à NHA BE est passée de Zéro à plus de 300 personnes. Avec le concours solide et permanent de ses partenaires principaux que sont HAIMINH, BAOTIN, et VIVABLAST, que je remercie, jusqu’à 500 personnes travaillent à la construction de ces navires//

4/ 4 bateaux par an, c’est le niveau de production que nous nous sommes fixé comme objectif pour la ligne d’assemblage en cale sèche, et ce  à partir de l’année prochaine. Pour y parvenir nous avons lancé un impressionnant programme d’investissement et conforter un accord de partenariat avec le Chantier HAI MINH. Ceci sera matérialiser demain matin avec la mise sur cale d’un premier bloc de 80t.

3/ 3 navires en commande, 2 fermes et 1 en option pour être précis. 3 thoniers d’une nouvelle génération, 80m au lieu de 90m, mais d’une technologie identique et pour un usage comparable. Ils son l’aboutissement de la collaboration entre le bureau d’étude du GROUPE PIRIOU, les équipes de mises au point du Chantier et les services techniques de SAPMER gérant l’exploitation des navires déjà livrés.

2/ 2 Nations, le VIETNAM et la FRANCE, la rencontre singulière mais réussie entre 2 cultures, 2 modes de pensées, 2 langues enfin, et dont je pense nous pouvons être fier, tout particulièrement en cette année 2013, Année de la France au Vietnam. La réussite de cette association se mesure au respect des délais, à la qualité des prestations livrées, et à la mixité de l’organisation mise en place.//

1/ 1 pour SAPMER, le client qui a lui seul a rempli le carnet de commande du site depuis sa création, SAPMER qui nous a fait une première fois confiance alors même que nous n’avions aucune installation , confiance sans cesse renouvelée jusqu’à aujourd’hui et qui nous laisse envisager encore de très belles perspectives pour les années à venir. 
Voilà comment je souhaitais introduite cette cérémonie à laquelle je vous remercie d’être venus si nombreux, tout particulièrement vous madame la Marraine qui nous faite l’honneur de venir briser la traditionnelle bouteille de Champagne sur l’étrave du BELLE ISLE, symbole pour nous, constructeurs de navire, du travail accompli.//

jeudi 30 août 2012

Autres essais, autre style


On en parlait depuis plus d'un an, et voila que le navire a pris la mer. C'est une autre silhouette, une autre approche de la mer, d'autres marins à la manoeuvre.

Le programme de livraison etait chargé en cette fin du mois d'Aout, et je rentre à peine d'une autre sortie en mer, mais cette fois sur un navire rapide de service aux Plateformes pétrolières.
Fast Service Intervention Vessel, FSIV, dans le jargon de l'Offshore : 53m de long 10 de large, 4 moteurs développant une puissance aux alentours de 7.000Cv, il devait etre capable de naviguer à plus de 30 noeuds, nous avons atteint sans forcer les 31.5 !!! Premièr challenge relevé.


Pleine Balle, ou presque! 25 noeuds

Pour prendre ces photos, il a fallu mettre à l'eau un Zodiac équipé d'un 25 Cv seulement, envoyer le FSIV faire son demi tour a quelques miles de nous, puis le laisser revenir en prenant de la vitesse. Ensuite on a essayé de suivre. Sans succès, tout au plus quelques secondes sur une route parallèle alors que sa vitesse ne dépassait pourtant pas les 25 Noeuds, et puis il s'est éloigné, très vite, très impressionnant!
Sacré beau bateau tout de meme!!
La vitesse maximale a bien été atteinte, au grand soulagement de nos architectes, mais le chantier n'est pas encore achevé. C'est un premier de série, et comme souvent de nombreux détails n'ont pas été correctement appréhendés au moment des études. Beaucoup de modifications en cours de montage, beaucoup de temps perdu, un peu d'énervement, et finalement beaucoup de fatigue au sein de nos équipes de finition et d'essais.

Coup de chapeau, et on en a au moins 4 autres identiques à livrer sous 1 an! 




samedi 25 août 2012

Essais-Peche

Lever de soleil sur la mer de Chine
Étape ultime avant la livraison du navire, chacun de nos thoniers doit prendre le large pour tester le bon fonctionnement de tout le gréement de pêche. Ce que nous appelons, "essais-pêche" ne sont en pratique qu'une mise en situation de pêche au thon, mais en espérant pour cette première fois ne rien prendre dans le filet!

J'avais participé à ceux du MANAPANY, puis malheureusement occupé ailleurs je n'avais pas pu prendre la mer pour les deux suivants. Les essais du BELOUVE m'ont permis de rattraper le retard.
Le filet est un immense rideau, de 1800 m de long et d'un tombant de plus de 300m, avec une poche qui plonge encore plus profond. Afin de limiter les risques de perte totale du filet par crochage sur le fond en cas de problème, il faut aller chercher de profondeurs supérieures à 1000m. Le tombant du plateau formé par les alluvions est repoussé par le puissant Mékong à plus de 150 miles des cotes du Vietnam.
Nous quitterons donc le quai le soir vers 16h, à marée haute, et descendrons le fleuve à 14/15 noeuds, le courant aidant jusqu'à VUNG TAU ou nous débarquerons le Pilote à la nuit tombante, avec devant nous une nuit de mer qui nous permettra d'arriver sur la zone d'essai à l'aube. L'essai est programmé à 6 heures du matin.

La pluie balaye le pont arrière dans la nuit
La descente du fleuve se fait sous un orage permanent, les nombreux éclairs créant une atmosphère ensorcelée, les rives du fleuve puis les montagnes de VUNG TAU surgissant sous la lumière métallique des éclairs. De temps en temps, une barque de pécheur ou un autre navire surgissent eux aussi du milieu de la nuit. La pluie violente qui tombe continuellement ne permet malheureusement pas de passer du temps sur le pont, et c'est de la timonerie plongée dans l'obscurité pour ne pas éblouir les hommes de veille, que je vois défiler les bouées du chenal, laissant la dernière vers 20h30 ayant devant nous la mer du Chine toujours tourmentée par les orages. Au menu de ce premier repas, une salade de thons-mais, suivi d'un beau morceau de poulet cuisiné à la Réunionaise accompagné de frites, et pour finir, un plateau de fromage et une coupelle de compote de pomme.
Après une dernière tentative de prendre l'air toujours contrariée par la pluie il est temps d'aller dormir.
5h15 le matin suivant, le jour est déjà levé et c'est sous un ciel dégagé que je peux entreprendre un tour sur le pont et capturer cette photo du lever de soleil.

6h, tout l'équipage est sur le pied de guerre pour lancer l'opération.
Coup de corne, le Skiff est lâché à l'arrière du thonier, emmenant avec lui une extrémité de la senne qui se déploie à la vitesse de route du navire, soit environ 14 noeuds. Le capitaine amorce alors un long virage qui doit lui permettre d'encercler les poissons en revenant à son point de départ. Les minutes sont longues et l'on prend bien conscience de la longueur du piège. 
Avec le filet se déroule (filée) la coulisse, un gros câble enroulé sur un treuil qui permettra le moment venu de fermer le bas de la nasse. La partie basse de la senne est lourdement chargée de chaînes qui l'entraînent vers le fond, alors que le haut est bardé d'une succession de flotteurs en liège.
Le Skiff est enfin rejoint, le point fixe du filet transféré sur l'avant du Thonier, commence à ce moment une course contre la montre pendant laquelle les deux extrémités de la coulisse sont remontées (virées) le plus rapidement possible. Il arrive au dire des marins que le banc encerclé profite de ces quelques instants pour entièrement disparaître, soit vers le fond, soit au travers d'une dernière fenêtre encore ouverte avant la fermeture définitive de la poche, ne leur laissant plus aucune chance de s'échapper. 

La remontée de la toile
La poche fermée, c'est alors que l'équipage rentre dans le jeu pour remonter la "toile" et réduire ainsi la taille de la nasse jusqu'à ce que tout le poisson soit concentré sur le flanc du navire. La remontée de la toile, est une opération délicate et épuisante, qui mobilise la quasi totalité des marins. Le filet est pincé dans une énorme poulie motorisée "Power bloc", située à plus de 10m au dessus du pont, qui le tire hors de l'eau et le laisse redescendre sur la plage arrière. Les hommes s'agrippent de toute leur force sur les mailles, s'efforçant de leur mieux de le guider et de le disposer habilement sous les ordres du bosco, en vue du prochain coup de filet, le tout sous une pluie d'eau de mer. L'équipage était incomplet et j'ai donné un coup de main à cette manoeuvre qui peut durer près d'une heure.
La dernière étape est de sortir les poissons de l'eau pour les déverser dans les cales, ce qui se fait à l'aide d'une sorte de grosse épuisette nommée "salabarde", puis de remonter par le coté les derniers mètres due la senne. Nous n'avons évidemment rien pris.
L'essai s'est déroulé sans incident, juste quelques erreurs de manoeuvre dues aux défauts de prise en main du navire par son nouvel équipage.


Le BELOUVE, 4eme thonier fabriqué au Vietnam

Le route retour est immédiatement engagée, cette fois à pleine vitesse de 17 noeuds, avec pour objectif de ne pas rentrer trop tard dans la nuit.
Repas de midi dévoré, je me suis permis une petite sieste dans ma cabine, avant de retrouver tout le monde sur le pont pour un débrieffing des essais.
L'arrivée au port s'est faite vers 23h, alors que nous étions encore à table en train de discuter. Un des boscos, un peu chargé, a clôturé la sortie en baissant son pantalon, sa manière à lui de montrer qu'il était fier d'avoir été capable d'envoyer la touline aux lamaneurs sur le quai  !
 

jeudi 16 août 2012

Déjà repartis!


Merci à tous ceux que nous avons eu le bonheur de rencontrer pendant cette période de congés en France, trop courte pour faire et voir tout ce que nous avions prévu, mais extrêmement bien remplie grâce à un accueil partout chaleureux.

Tout le monde comprendra toutefois que le moment le plus précieux de ces vacances fut, bien entendu, notre première rencontre avec la petite Eléa. J'avais quelque peu oublié la douceur, la fragilité, l’innocence, d’un tout petit bébé, et au-delà, tout l'amour qui nous envahit aussitôt. Nous avons été accueillis par une Agathe radieuse dans son rôle de Maman et un Bastien tout plein d'attention pour les deux êtres qui désormais l'entourent.

Un grand merci à tous les deux pour ce merveilleux cadeau.

samedi 9 juin 2012

Bientot l'été

Nous voulant pas mélanger le contenu des messages, je complète "Good Morning Vietnam" par un rapide exposé de nos projets pour cet été.
Aleksandra est déjà partie en Pologne pour passer un peu de temps avec ses parents, et nous nous retrouverons à PARIS en transit vers le Réunion le jeudi 5 Juillet. Accompagnés de Pierre, nous allons voir Agathe et ... sa famille.
Retour de La Réunion le mardi 17 Juillet pour aller directement à Penthievre jusqu'au 7 Aout. La, il sera déjà temps pour mois de revenir au Vietnam! Aleksandra me rejoindra fin Aout.
D'ici là, un petit Aller-Retour en France du 16 au 21 Juin, j'aurais peut etre le temps de rencontrer quelques penthiévrois, puis j'irai faire un saut a Shanghai voir un client et mettre au point nos achats d'équipement en Chine.
A bientot,