Les semaines défilent à une vitesse phénoménale que l’absence du rythme des saisons ne laisse appréhender. Déjà le mois d’Octobre et ses premières tempêtes ont balayé la Bretagne, déjà passé le « week-end de la Toussaints » et ses cortèges de chrysanthèmes, installée la grisaille de l’hiver qui engourdit les célébrations de l’Armistice.
Rien de tout ça à Ho Chi Minh, le seul changement notable étant l’arrêt presque brutal de la saison des pluies. L’hiver dans le Sud Vietnamien est une saison sèche et ensoleillée, les températures de l’après midi s’enflamment, mais les matins restent frais, il fait bon vivre dans ces conditions.
L’alternance des semaines se mesure pour nous au rythme des vrais et des faux week-ends. Le vrai, c’est celui qui dure deux jours et sur lesquels on planifie nos voyages, le faux est celui qui commence le samedi soir vers 17h à l’issue de la 6eme journée de travail de la semaine.
Aujourd’hui, 15 novembre, nous sommes en vrai WE, alors nous sommes échappés de SAIGON, dès vendredi soir après le cocktail qui accompagnait la visite de notre Premier Ministre, pour passer en quelques heures de la vie mondaine des réceptions d’ambassade, à la décontraction totale de la plage sous les cocotiers de Mui Ne. Certes le transfert n’est pas si simple puisqu’il nous a fallu pas moins de 5 heures pour parcourir 250 km, et arriver vers minuit dans notre chambre noyée sous une montagne de bougainvilliers en fleurs.
Le bonheur est au réveil, lorsqu’après avoir entendu le bruit des vagues dans son dernier sommeil, on ouvre la fenêtre sur un horizon infiniment bleu.
La journée se déroule toute entière coté plage, ignorant la circulation pourtant faible de la petite route qui longe les resorts, entre bain de mer et dessalage dans la piscine de l’hôtel.
Le vent thermique totalement absent jusqu’à 10H se lève ensuite progressivement pour atteindre son apogée vers 15heures. Alors c’est l’éclosion d’une bonne centaine de kite- surfs et autres planche à voile sur les 2 ou 3 kilomètres de la bande de sable, rencontre étrange de civilisation avec l’autre centaine d’embarcations de pêche d’un autre temps, qui de nuit comme de jour vident désespérément la mer des quelques poissons qu’il lui reste.
Arriver le vendredi soir permet de profiter pleinement du samedi, depuis le buffet petit déjeuner à quelques mètres des vagues, jusqu’au diner-buffet assis en plein air sur des canapés sous d’immenses cocotiers dans une ambiance de surf shop. Le dimanche est dès midi plus stressant, avec d’abord le rangement de la chambre et déjà les premiers retours vers Saigon. Aurons nous un bon thermique cet après midi avant notre départ ?
L’autre week-end est plus citadin. C’est d’abord celui des invitations et des sorties, vendredi soir, puis samedi soir, diners en ville et même parfois une petite visite dans un endroit ou l’on danse. Beaucoup de bars de Saigon proposent de la musique live, et nous avons passé des bons moments au Sheridan, un pub irlandais, ou au Havana dans une ambiance de salsa. Les vietnamiens sont des couche-tôt, et les soirées commencent dès 18 heures, à la nuit tombée.
Le dimanche est jour de messe à 10h, à la paroisse francophone de Saigon ou l’on retrouve toujours les mêmes têtes, pas très différentes d’ailleurs de celles qui fréquentes l’église de Larmor-Plage. Après quelques mots échangés avec les connaissances, que les activités d’Aleksandra ne cessent d’élargir, on part à pieds dans les rues du quartier 3 pour rejoindre un café ou une terrasse agréable du centre ville, quartier 1. On y reste parfois le temps du repas, mais la consommation se limité souvent à un bon « Expresso », boisson si rare dans les restaurants vietnamiens. L’après midi déjà entamée, se poursuit par quelques achats d’équipements de la maison, vélos, plantes et fleurs, et s’achève enfin chez nous ou l’on profite un peu du jardin et de la terrasse.
dimanche 15 novembre 2009
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