vendredi 10 février 2012

Afrique du Sud


A l'heure ou j'écris ces quelques lignes, nous sommes revenus au Vietnam depuis plusieurs jours et les vacances sont déjà loin...
Pourtant, hier encore nous regardions la vidéo d'un spectacle auquel nous avons assisté a Johannesburg, de la danse, de la musique, du Gospel, tout ça dans une ambiance de Zoulous! Les tambours résonnent encore dans notre tête.
Pour moi, l'Afrique du sud, était avant tout la pointe sud du continent africain que l'on franchissait avant de s'engouffrer dans l'océan indien dans sa course folle autour du monde. La première des trois "marques" de parcours à laisser sur bâbord, la seule marque tribord étant tout simplement l'Antartique! Bonne Esperance, comme l'avait nomme en premier les portugais dans leur quête inassouvie a découvrir le monde.
Mais, si la pointe elle-meme n'est jamais représentee, pas plus que le cap Leuwin dans le sud Ouest de l'Australie, l'image universelle du lieu est bien la montagne de la Table, ce majestueux plateau rocheux qui domine de ses 1.070m la ville "du" Cap et son port.
Et ça, rien que ca, la ville du CAP et sa Peninsule valent le déplacement depuis n'importe ou sur la planète!

Mais l'Afrique du Sud ne se limite pas a ses rivages sauvages et ses baies abritées, nous y avons aussi découvert une partie du visage de l'Afrique des déserts, de la savane, des plaines arides et des vallées tropicales, et surtout des étendues a perte de vue que parcourent les antilopes, springbok, autruches, gnous, girafes... Nous n'y étions pas allés pour un safari, mais nous avons tout de même assiste a ce ballet magnifique de la nature, ces troupeaux de zèbres qui figent leur regard sur nous avant de s'enfuir au galop au travers des épineux que nous n'oserions pas franchir. Il y eu ce spectacle merveilleux de trois girafes dont les têtes ébouriffées dépassaient au dessus des acacias, que nous avons accompagnees durant de longues minutes jusqu'à ce que finalement elles viennent a notre rencontre, et celui de cette mère protectrice qui tenait son bébé girafon a l'écart du groupe afin de le protéger de l'agressivité des plus grands.

Et puis il ya l’Afrique des humains, celle de l’exode des Huguenots vers une terre promise, ces perpétuelles guerre entre Anglais et Afrikaners, ces ravages chez les populations Zoulous du cote de la « Blood River ». Puis l’Apartheid, impossible a comprendre, qui conduisit a rejeter les noirs dans des bidonvilles a l’ecart des centres, dans ces Township omniprésents encore aujourd’hui, et vers lesquels converge une grande partie de la misère actuelle de l’Afrique.
Mandela est passe par la, qui grâce a son message de paix et de pardon est parvenu a éviter le massacre que l’on aurait pu craindre, comme se fut le cas en Tanzanie. Mais le déséquilibre est frappant, la ségrégation instaurée par la loi a laisse des cicatrices profondes et des inégalités qui troublent.
Johannesburg est une ville fantôme, désertée par les riches qui se sont reconstruits une ville nouvelle a quelques kilomètres plus au nord et les pauvres qui n’en finissent pas de venir gonfler le Township de Soweto. De son cote, Le CAP a fait disparaitre les pauvres de sa vue pour se donner un air de Californie, celle de Santa Barbara et de Beverly Hills, ou les millionnaires européens viennent couler leur retraite au soleil de l’hémisphère sud avant de retourner a Monaco pour l’été.
Malgre sa plage, facon Copacabana, Durban n’a pas d’âme. Le centre ouvert sur la rade, tourne le dos a l’océan Indien, les rues sont mal entretenues et les trottoirs sombres regorgent de petites échoppes tenues par des Indiens. Pas ou peu de blancs a Durban, ou alors ils se cachent bien !