samedi 24 février 2007

Seul au monde


Quelle est la plus grande réserve d'eau potable disponible sur une plage de la Caraïbe? Le noix de coco bien sûr.
Oui mais on a beau savoir que chacune de ces noix est un véritable petit réservoir d'un liquide désaltérant, toujours frais et plutôt agréable, y accéder sans machette est un véritable casse-tête !!!
Rien n'y fait, aucune aspérité, aucun relief qui ne permettent l'accroche des doigts. Même si comme tout bon randonneur, on s'est équipé de son fidèle canif que la Police de l'air a bien voulu ne pas confisquer à Orly, le risque de refermer brutalement la lame sur ses doigts est multiplié par le nombre de tentatives de découpe de cette carapace dure en surface et fibreuse à l'intérieur. Impossible donc sans la machette miracle et le coup de patte local qui transforme une vulgaire coco trouvée sur la plage en une boisson fraîche facturée 2 euros.
Mais à ce compte là, la saveur n'est plus la même...
Alors me direz-vous, comment faire?
Le mode opératoire nous a été montré il y deux ans, sur une plage de Kyriacou, une des îles qui forment les Grenadines, par un colosse noir qui nous voyait lorgner avec envie sur une multitude de cocos tombées des immenses cocotiers qui bordaient une plage de sable blanc ouvrant sur l'océan Atlantique.
Très simplement, il suffit de poser la coco sur une de ses pointes, et de se munir d'une pierre, la plus grosse possible. En laissant tomber la pierre lourdement sur la pointe relevée, le carapace se fend, les fibres intérieures se désolidarisent, rendant la coque aussi facile à enlever qu'on épluche un gros pamplemousse. Le méthode efficace, nous avait au retour au bateau transformés en porteur de noix de coco pretes à consommer, une bonne dizaine!!
Le colosse qui nous en avait fait la démonstration, avait déniché dans les sous-bois un beau caillou qu'Aimery lui-même, avait eu toutes les peines du monde à soulever. Attention, dans l'élasticité du choc, la pierre rebondit, gare aux orteils!!!
Depuis ce jour les cocos ne nous ont plus résistées.

3 commentaires:

anne et JP a dit…

le film "seul au monde " vient juste d'être diffusé à la télé et nous avons vu les difficultés de Tom Hanks pour ouvrir les noix de coco.De mon temps il fallait un sabre pour découper un chapeau et après, percer avec la pointe un petit entonnoir pour goûter le bon jus. Papa.
Rien de tel pour le décolage du matin...

agathe a dit…

je crois bien que c'était à Bequia papa, quand on avait traversé l'île à pied, à côté de l'élevage de tortues et du satellite tombé.

Jean-Marie a dit…

Agathe a raison. Après les cococ on s'est baffrés de pamplemousse... demandez- donc à Ariane!