dimanche 20 février 2011

Le Paradis d'OUVEA


Vous ne trouverez pas dans notre album les photos prises de la tribu de FAYAWA, sur la petite ile éponyme, la raison reste encore pour nous un mystère…


Dans le Sud de l’ile d’OUVEA, sur le district de MOULI vivent 5 tribus, sur un total de 15 pour la totalité de l’Ile. Le système tribal demeure encore très présent dans l’archipel des Iles Loyauté, avec ses coutumes, ses interdits, ses tabous qui sont autant de bizarreries qui relèvent a mes yeux davantage du folklore que du mystique et qui sont surtout un moyen de nous faire comprendre que nous ne sommes pas chez nous.

La route côtière enjambe les eaux cristallines et poissonneuses de la baie de LEKINE, blotties entre l’ile de FAYAWA, celle de MOULI et les falaises de LEKINE, une exception géologique résultat du basculement du plateau corallien. On accède en bateau à la tribu de FAYAWA, isolée sur un petit morceau de terre de quelques kilomètres carres, sans autre infrastructure qu’une petite chapelle ouverte sur le lagon.

Le notre était un vieil Optimist orange-vif, reforme de l’école de voile du coin et reconverti en bac-transbordeur propulsé à l’aide d’un grand bambou. Avant d’y être invités, nous avions du plusieurs fois insister auprès de la cuisinière d’un petit snack, « Chez Fassi », du bord de la route ; notre « passeur » pour cette traversée de 150m environ était finalement sa fille…

La visite menée sous le soleil de midi par cette jeune fille et un petit garçon nous ayant rejoint a l’accostage, ne nous avait pas pleinement satisfait, car nous n’avions pas reussi a nous rendre ou nous voulions, ni obtenu d’explication sur des constructions bizarres nichées dans la falaise, mais avait tout de même été l’occasion de prendre une bonne quantité de photos des quelques cases habitées, des points de vue sur la falaise et des magnifiques couleurs du lagon.

Hélas, lors de l’embarquement pour la traversée retour, notre gondolière en pantalon pattes-d’éléphant m’a copieusement arrose le bras d’un mouvement de sa jambe, noyant au passage l’appareil photo (tout neuf) que je tenais a la main. J’ai eu beau essuyer, souffler, enlever la batterie, la remettre, rien n’y a fait, et le cœur en rage, j’ai range l’appareil dans son sac, me jurant de réessayer un peu plus tard après séchage. De retour sur le terre ferme, après avoir poliment remercie la fille et sa mère, et délestés au passage de 2.000 Francs Pacifique, 16 Euros tout de même, nous sommes allés nous baigner sur un banc de sable a quelques centaines de mètres de la, tout prês du pont.


Nous baigner entre les bancs de sable blanc et les eaux fraiches et profondes de la passe d’accès a la baie LEKINE, nager d’abord dans les vaguelettes puis au milieu de milliers de petits poissons argentes, observer les raies évoluant en formation sous les piles du pont face au courant, se laisser emporter a notre tour par ce courant puis revenir vers la berge et repartir encore, tous ces petits bonheurs nous ont rapidement fait oublier nos tracas, et c’est après une bonne heure que nous avons regagne nos affaires dissimulées a l’ombre des filaos.

Première surprise, impossible de mettre la main sur mes lunettes de soleil, elles avaient tout simplement disparu! Rien d’autre pourtant ne manquait, ni les lunettes d’Aleksandra, ni notre sac, ni rien de son contenu. Apres avoir peste une nouvelle fois contre cette journée, et maudit les voyous qui devaient roder prês du pont, je me suis lance dans l’inspection de l’appareil photo. Remontage de la batterie, le bloc optique qui se met en mouvement, l’espoir qui renait, puis le bruit inquiétant d’un petit mécanisme qui s’emballe, puis rien. Double peines pour un même jour, le paradis d’Ouvéa commençait a ressembler a l’enfer !

Le soir venu, nous avons sorti des nos valises le deuxième appareil photo, et nous voulu profiter de l’occasion pour récupérer les photos sur la carte mémoire de l’appareil défunt.
C’est alors que nous avons eu le troisième choc de la journée, la carte mémoire avait disparu du boitier.

Que quelqu’un nous vole des lunettes, soit, qu’une maladresse bousille notre appareil photo, pas de chance, mais que quelqu’un vienne retirer la carte mémoire de ce même appareil, cela nous paraissait inimaginable, nous avons mis cette disparition sur le compte de la maladresse, allant même jusqu'à penser qu’il n’y avait jamais eu de carte….

L’appareil a été réparé et je me suis acheté de nouvelles lunettes, les photos elles, ont définitivement disparu. J’ai depuis copieusement secoué l’appareil ouvert dans tous les sens, jamais la nouvelle carte n’est tombée. Pas de doute sur le vol, mais le mystère demeure : pourquoi nous avoir enlevé ces photos !

3 commentaires:

Patricia a dit…

Auriez -vous "osé" pénétrer un "paradis" qui vous était interdit pour des raisons dépassant votre propre entendement ? Sans aucun doûte !

Unknown a dit…

Hello,

Quelle aventure ! Le mystère à Ouvéa. Qu'avez-vous pu photographier qui vaille toute cette opération de subtilisation ?
Quoiqu'il en soit un bien joli blog.

PS : Jean Marie, as-tu reçu mon mail qui parle de voyage de promo ?.

Unknown a dit…

Pas très familier avec le fonctionnement des commentaires de blog.
La signature donc : Black's / Alain Toublanc