vendredi 30 novembre 2007

repas saoudien



Dans le bureau du GM de notre sous-traitant..

A ma droite, le Capitaine Al HARBI, mon client, a ma gauche le second du navire, me faisant face , la tête nue notre hôte.

Au premier plan, mes trois adjoints invités au tapis le l'équipe de suivi du chantier...

dimanche 25 novembre 2007

Une journée pas comme les autres

C'est aujourd'hui Dimanche, le deuxième jour de la semaine saoudienne, mais pour une fois ce fut presque un vrai Dimanche. Rien de particulier le matin, si ce n'est que j'ai passé une partie de la matinée dans une nacelle, elle même suspendue au crochet d'une grue. Tout ça pour inspecter la peinture du bordé de la frégate. J'avais simplement souhaiter me joindre, pour une fois, aux contrôleurs habitués à ce type de travail. De la haut, le mer est plus belle, le sable des lagons tout proches transparaît dans la couleur turquoise des eaux peu profondes, au loin des dizaines de carcasses de navires digne du capitaine Hadock croupissent au mouillage en attendant leur dernier voyage. Au milieu du chenal paradent les plus modernes porte-container du monde, plus de 300 m et 8000evp, régulièrement concurrencés par les innombrables Car-carrier qui viennent vomir sur les quais des milliers de voitures et 4x4, dans ce pays ou le pétrole ne coûte rien!
Nous étions invités à déjeuner par notre sous-traitant, un repas à la saoudienne. J'ai pris quelques photos avant, et pendant. Pas eu le temps d'en prendre après tant les invités à peine repus se sont empressés de repartir. Bizarre et pas très convivial, mais excéllent. Des tapis avaient été étalé sur le sol du bureau digne d'un chef d'état du Général manager du chantier. Sur les tapis, des nappes en papier, quelques bouteilles de Seven-up et d'eau, des oranges, des samoussas délicieux. Et puis ils ont disposé des trépieds et posé dessus des petits moutons grillés à la broche, un mouton pour 6 à 8 personnes, servi avec du riz et quelques sauces. Chacun assis à même le sol s'est alors servi avec les doigts, creusant directement dans la bête pour extraire les meilleurs morceaux. Il nous avait fallu parlementer auparavant pour leur faire admettre que nous pouvions nous aussi manger assis par terre et avec les doigts. Mais attention, pas question d'y mettre la main gauche, jugée impure. Je partageais le tapis des invités d'honneur auprès du GM du chantier, le Capitaine de la frégate, l'officier en second, les représentants du port de Jeddah.
"Chez ces gens là, Monsieur, on ne parle pas", on mange! Et on se dépêche en plus. Heureusement mon voisin plus adroit me décrochait régulièrement des beaux petits morceaux arrachés entre les cotes ou les vertèbres que je me dépêchais d'avaler. Je n'ai aps souvenir d'avoir manger un mouton aussi parfumé et délicieusement grillé, presque caramélisé.
Entre l'arrivée des moutons et le départ des 50 convives il ne s'est pas écoulé plus d'une demie-heure, les mieux éduqués passant saluer et remercier le GM pour son accueil. A la fin du repas, nous n'étions plus que quelques uns assis et les conversations ont commencé, animées, drôles sans doute, mais en arabe.
A peine sorti de table, j'ai quitté le chantier pour me rendre à la plage, ou j'avais rendez-vous avec le propriétaire d'un Hobbie cat 16 à vendre. Ni une ni deux, même si la coque babord laisse vraiment à désirer, nous n'avons pas hésité à investir... 250 euros pour nous porter acquereur du catamaran avec une voile aux couleurs un peu criardes. Je dis nous, car j'en serai le co-propriétaire et le conseiller technique, dès vendredi prochain..
De retour de la plage, je me suis arrêté au Car Mall, un centre commercial spécialisés dans les voitures, les motos, les jets ski, et les vedettes à moteur. Accéssoirementon y trouve également du bout et j'ai pu acheter une nouvelle écoute de foc, au milieu des Hummer, Rolls Royce décapotables, Audi R8 et autres coupés Mercedes ou Porshe.
Et puis ce soir j'avais mon premier rendez-vous avec Alina, une masseuse philippine. Mais ça j'en reparlerai!

samedi 24 novembre 2007

Durcissement de la Sécurité Routière

Devant le nombre impressionnant de morts sur les routes d’Arabie, des mesures répressives viennent d’être publiées au journal officiel. Des mesures aussi diverses que, un séjour 48h en prison pour tout excès de vitesse supérieur à 140 km/h, la limite est fixée à 120km/h, l’interdiction de conduire avec un enfant sur les genoux, ou une amende de 500 Riyals (100 euros) pour l’usage du téléphone au volant.

L'alcool !!

Il est le premier des sujets de conversation, il réunit en comités occultes les petits producteurs, il est au centre des échanges de recettes au sein des communautés, il motive les vocations dans les associations parfois copieusement dotées, il entretient des amitiés purement intéressées, il est probablement consommé ici plus qu’ailleurs, et pourtant, il y est formellement interdit.
De l’inefficacité de la prohibition !

Hallucination? (suite)

Serait-ce le signe d’une détente dans la pression exercée sur les femmes, ou l’agissement incontrôlé de quelques individus isolées, mais j’ai vu successivement en plein cœur de JEDDAH une philippine qui arborait sur ses cheveux un bob rose, puis plus loi, un autre groupe de philippines en train de se photographier mutuellement devant l’entrée d’une galerie commerciale. Il fallait oser, et je souhaite que d’autre encore agiront de la sorte !

Hélas, il circule ici une rumeur sur la sanction affligée à une malheureuse femme violée, qui aurait été punie de 200 coups de bâton, pour s’être rendue sans un homme de la famille dans une galerie commerciale, ce qui l’aurait conduit à se faire violer par plusieurs hommes, des honnêtes sauvageons sans doute !
La fin du calvaire est encore loin, car malheureusement si j’en juge par les discussions que je peux avoir avec des certaines d’entre elles, je ne suis pas certain que les femmes d’ici aient conscience de leur condition.

vendredi 16 novembre 2007

Escale à Tunis, ou comment tirer profit d'une galère

L'histoire de mon visa ne mérite pas que je m’y attarde, je garde ma rage et mon mécontentement pour d’autres destinataires, mais le déroulement du voyage retour vaut la peine d’être raconté.
La galère d’abord. Voyager le 14 novembre 2007, une folie ! Pourtant la soirée et la nuit d’hôtel à Montmartre m'ont offert ce qui me sera désormais interdit, des ribs de porc arrosés au Saint Emilion, et une petite balade autour de la place Pigalle, une dernière fois.
Levé à 6h, j'ai profité d'un covoiturage en taxi pour me rendre à Roissy et arriver, très en avance, dans le hall de départ du terminal 2F. Là j'ai attendu désespérément mon passeport qui devait m'être livré par un coursier avant l'embarquement. Las, la compagnie de transport choisie fonctionne avec des voitures alors que le bon sens voudrait que l'on circule un jour pareil en moto ou en scooter, ça relève de la faute professionnelle! Le comptoir AirFrance s'est fermé sous mes yeux alors que le chauffeur était localisé quelque part du coté de la porte de Bagnolet: déception.
Je me suis donc dirigé vers le guichet de vente de nouveau billet et après avoir étudier plusieurs itinéraires, j'ai choisi l'option qui me faisait passer par TUNIS.
J'ai beaucoup pensé à Aimery en arrivant à 15h dans l'aérogare de l'aéroport Tunis-Carthage plutôt froid et inhospitalié. Ayant 4 heures à passer sur place, je me suis embarqué dans un taxi vers les bords de la mer et le village très touristique de Sidi Ben Said. Là, j'ai arpenté les rues piétonnes au milieu des maisons toute blanche aux magnifiques portes cloutées bleues. Le ciel couvert et le soleil couchant donnaient aux différents points de vue sur la mer et les montagnes lointaines, des nuances de couleur magnifiques, très loin de la grisaille parisienne.
Après deux heures de promenade dans un monde arabe modéré et tranquille, je me suis transporté en train vers le centre ville que j'ai rejoint sous la pluie dans la nuit noire, avant de reprendre un taxi vers l'aéroport.
Le vol de nuit sur Tunisair ne m'a pas laissé de souvenir particulier, sinon que je n'y ai pas beaucoup dormi et que l'arrivée à JEDDAH à 4h du matin s'est faite très discrètement.
Sans doute un bon plan pour imaginer quelque trafic!!

Hallucination?

Mardi matin de retour du « Bigorn’eau », déçu de ne pas avoir relevé mes messages du jour pour cause de fermeture hebdomadaire, je me console en guettant l’instant ou les deux mers apparaissent de part et d’autre de mon champ de vision, et je balaye du regard d’un horizon à l’autre. Et là, au milieu de la dune du fort de Penthièvre il me semble apercevoir au loin une femme en tenue noire des pieds à la tête, le temps est couvert, venteux et froid, mais le manteau me semble plus long que de coutume. J’écarquille les yeux, je me pince, je crois rêver, j’hallucine, et plus j’approche plus la vision se confirme. En passant à Leur hauteur, le long de la voie ferrée, Ils sont bien comme je Les avais aperçu dès le premier coup d’oeil, lui le crane rasé et la barbe foisonnante, elle entièrement voilée cachant même son visage au regard des autres hommes.

Ils sont partout, et ce n’est pas au petit doigt que l’on les reconnaît, les Envahisseurs…

lundi 12 novembre 2007

Séjour "Forcé"

A cette heure, je devrais être à bord du vol Air France à destination de JEDDAH. l'Airbus A319 DEDICATE spécialement adapté à la désserte de cette destination sans touriste. Le champagne coule encore pour quelques heures dans les verres des rares passagers qui partent pour une plus ou moins longue période de sevrage. Profitez-en, dans 5 heures ce sera fini !!!
Moi, je suis tranquillement installé à une table du "Bigorn'eau" sur le port d'Orange à St Pierre, connecté à Internet afin de relever mes messages, comme les pêcheurs accoudés au bar viennent de relever leurs filets. Eux marchent au petit blanc, moi, plus citadin, je sirote un café.
Pas de visa de retour en Arabie, j'attends. Un peu content, un peu déçu. Heureusement les nouvelles que je viens de recevoir du chantier sont bonnes. Alors pas d'inquiétude, mais je commence à prendre ça à coeur!
Deux jours à attendre si tout va bien, mais la date du 14 novembre n'est pas idéale pour envisager mon déplacement à Paris, Merci la SNCF et les autres!
Le bar se rempli, et moi je vais commander un deuxième café, c'est vrai qu'il est bien meilleur que la-bas.