mardi 6 mai 2008

Et si je restais !

Vous pensiez peut-être que j’en avais marre de vivre dans cet enfer ! Vous imaginiez sans doute qu’à peine le chantier terminé, j’allais prendre le premier avion à destination de la France …

Et bien finalement, Je reste !

Tout à commencé lorsque j’ai réparé le premier Hobie Cat. A partir d’une quasi épave j’ai réussi à faire revivre tout une petite flottille de voiliers, catamarans, lasers et autres Sun Fish qui maintenant sortent sur le lagon tous les week-ends. Le propriétaire saoudien de la plage et du club de voile, a d’abord été séduit, puis il a suffit que j’intervienne quelques fois sur l’eau, pour récupérer un bateau chaviré, rattraper un jet ski parti à la dérive, ou donner quelques conseils à une jolie libanaise qui débutait en planche à voile, pour que je me vois proposer l’honorable fonction de «Beach Manager».


Il m’a d’abord offert d’habiter un de ses bungalows qui borde la plage. Un deux pièces de plein pied ouvrant sur une terrasse exposée au Nord Ouest, face au lagon. Le confort est un peu spartiate, la salle de bain rudimentaire et la climatisation bruyante, mais d’où je serais désormais je profiterais tous les soirs d’un magnifique couché de soleil sur la mer rouge. Seule ombre au tableau de l’hébergement, les moustiques un peu trop nombreux dès que tombe la nuit.

Comme cadeau de bienvenue en guise de promesse d’embauche, j’ai reçu ma voiture de fonction. Blanche, intérieur en cuir de couleur chameau, il a eu la délicatesse de l’immatriculer à mes initiales, 911 JMN. Je reconnais que le modèle choisi n’est pas pratique pour transporter du matériel, mais je dispose pour ça d’un vieux Toyota Land Cruiser utilisé également pour la mise à l’eau des 3 ou 4 vedettes de pêche au gros parquées dans l’enceinte de la plage.


La fonction de « Beach Manager » en elle-même consiste à veiller à ce que chacun des invités de la plage, on les appelle les « Guests » mais en réalité chacun d’entre eux paye en moyenne une vingtaine d’Euros par jour, puisse bénéficier en toute sécurité des installations mises à leur disposition. En quelques mots, 12 bungalows, 1 cafétéria, une trentaine de bateaux, 3 Jet ski et environ 50 planches à voile. Il faut également entretenir la plage artificielle, et terminer l’aménagement d’une petite marina. Enfin je suis responsable de la sécurité du plan d’eau. Pour tout mener à bien je dispose d’une équipe de 18 personnes, gardiens, plagistes, serveurs, petite main (un métier qui n’existe qu’ici). Un travail à temps plein ! Du coup j’ai réussi à obtenir un week-end à l’occidentale, le samedi et le dimanche, qui sont les jours ou la plage est la moins fréquentée…

Qui aurait résisté à une telle proposition ? Du coup j’ai plein de projets pour améliorer et étendre la prestation. Tout est à faire dans ce pays qui découvre à peine les retombées économiques que peuvent apporter les loisirs, à l’image de Dubaï, qui a déjà pas mal de longueur d’avance ! Certes il subsiste encore quelques freins d’ordre culturel mais qui finiront bientôt par disparaître.

Un jour viendra ou je serais le premier organisateur du concours de « Miss Beach Beauty » à Jeddah !

3 commentaires:

Aleksandra a dit…

Mes felicitations "Beach Menager"!

Anonyme a dit…

J'espère que tu t'es bien assuré que les activités de ton nouveau patron, dont tu seras l'intendant, sont bien honnêtes.
Ce serait dommage de ne pas pouvoir profiter longtemps d'une PORSHE 911, dont tu connais forcément le prix.

anne et JP a dit…

quelle bonne blague !