Les tempes qui grisonnent, la vue qui baisse, la silhouette qui s’alourdit, pas de doute la cinquantaine arrive. Ce ne sont heureusement que des signes extérieurs de vieillissement qui ne reflètent pas la réalité. L’âge est encore davantage dans sa tête que dans les artères…
Des projets plein-la-tête, à court, moyen ou plus long termes, des pays à visiter, des villes à arpenter, des océans à traverser, et des tas de bateaux à construire!
Encore une semaine à passer ici avant de prendre l’avion pour la France, le temps de faire un petit crochet par Beauvais pour attraper Aleks et sa nièce qui arriverons directement de Gdansk, et nous serons tous à Penthièvre samedi 24 dans la nuit.
50 ans ça se fête, alors je vais renouer avec ce qui était presque devenu une tradition ces dernières années, en invitant nos amis et voisins à partager un cochon grillé le Vendredi 30 à la maison.
Pour ceux qui chercheraient une idée de cadeau à cette occasion, je veux bien pour une fois en lancer une qui me ferait « super » plaisir : DU VENT!
Juste quelques jours bien ventés, de ce vent du Sud Ouest qui forcit avec la marée montante de l’après midi. La marée est basse le matin, de grandes trainées d’écumes s’écoulent depuis les rochers de la pointe du Percho vers la plage, les moutons s’animent sur la mer encore verte. Les lève-tôt auront déjà navigué le matin, laissant sur la plage leur matériel pour repartir plus vite l’après midi, mais surtout, il faut rester patient, attendre le milieu de l’après midi pour ne pas épuiser ses forces ni éclater ses mains alors que les conditions ne sont pas optimales. Et puis le moment arrive. Départ bâbord vers les crevettes, la houle qui s’est déjà bien levée déferle en longues mousses devant l’auberge de jeunesse, premiers surfs, quelques jolis sauts, le chevauchée jusqu’à Kerhilio est rapidement avalée. Escale du coté de Tata Beach pour souffler et contempler le décor -coté mer, et la journée commence.
On a beau avoir s'être lancé sur l'eau des dizaines de fois, à chaque sortie on s’imagine que le prochain bord sera le plus exaltant que l’on n’ait jamais connu, qu’une fois la barre franchie, la plus belle vague d'une série parfaite offrira sa face verticale au moment idéale de pleine vitesse et de contrôle maximum du flotteur, pour envoyer LE saut dont on se souviendra longtemps. Puis ce sera le JIBE parfait, engagé sur la crête frémissante d’une grosse houle qui nous reconduira dans un surf interminable jusqu'à la plage. Nouvelle pause, nouveau départ, mêmes pensées, mêmes espoirs, pendant des heures.
Et puis le vent tourne progressivement au nord, la marée trop haute transforme les premières mousses en Shorebreak de plus en plus infranchissable, les doigts meurtris par le wishbone ne nous retiennent plus dans les manœuvres sans harnais, la soif d’eau douce gagne, les yeux piquent, les bras s’effondrent, les pieds saignent pour s'être heurtés trop souvent dans les straps, il est temps de rentrer, c'est le dernier bord.
Peu à peu, l'agitation de la surface de l’eau disparait, les vagues se tassent, les maisons de Penthièvre défilent derrière la voile, final en beauté avec une manœuvre spectaculaire en arrivant dans le chenal, puis c’est la chute dans un épuisement absolu. Le bonheur est à son comble.
Voilà en quelques mots ce que ressentent les planchistes un jour de grand vent, Merci d’avance pour ce cadeau.
A vos ventilateurs!!!
jeudi 15 juillet 2010
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4 commentaires:
Nous soufflons de tout notre force que ce soit possible pour toi!!!
Bravo. A bientôt.De tout coeur, nous t'embrassons très fort.
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