mardi 24 avril 2007

Week-end electoral



La vie de chantier est chronophage. J’ai beau évoluer dans un environnement exceptionnel, je saute comme tout le monde d’un week-end à l’autre sans voir passer le temps. Le premier tour des élections déjà, bientôt le second, j’ai peine à réaliser que mon séjour touche à sa fin, qu’il va me falloir bientôt rendre mon appartement, ma voiture, acheter un billet retour et replonger dans la vie de métropole.

Aussi j’ai bien apprécié le week-end de complet décrochage que je viens de passer à la faveur d’une rencontre avec un lointain cousin à la mode de Bretagne.
Alain, c’est son prénom, vit en Martinique depuis deux ans en rupture avec la frénésie de sa vie antérieure de patron d’une petite entreprise. En mal découverte et de voyage, il s’est lancé dans l’aventure de la voile en achetant un catamaran de 45 pieds qu’il souhaite armer pour quelques années en charter dans les caraïbes, avant lui aussi de pousser la route un peu plus à l’ouest et franchir Panama…
Comme c’est un homme sérieux, il passe actuellement un diplôme de skipper professionnel qui lui permettra de vivre officiellement de sa nouvelle passion. Ce week-end, nous avons fait des travaux pratiques sur la cote centre-atlantique, entre Trinité et la baie du Robert. Partis samedi après midi, nous avons passé la nuit au mouillage dans une petite crique de l’un des nombreux ilets, abritée de la houle du large par une chicane de cayes.
Au menu de la navigation, deux longs bords de près-bon-plein face à la houle des alizés pour remonter la presqu’ile, suivi d’un peu de rase cailloux au Cap Caraillou, avant d’apercevoir furtivement une baleine qui nous a majestueusement salué d’un gracieux mouvement de queue en croisant notre route. Moins agréable, alors que nous approchions de l’escale, nous avons crochés sur une hélice un cordage de casier dont Alain n’a pu se défaire qu’en sautant à l’eau armé de son couteau.

L’arrière du bateau à quelques dizaines de mètres d’une mangrove de palétuviers rouges, nous occupions la seule place disponible du mouillage. La température de l’eau y avoisinait les 32°, à peine moins que celle de l’air du soir.

Punch coco, daurade grillée au barbecue accroché au balcon arrière, nuit étoilée au clair d’un petit quart de lune, sans oublier bien entendu le petit tour en annexe pour aller visiter l’ilet, tout cela m’a rappelé bien des souvenirs que j’avais, jusqu’à présent totalement décorrélés de mon séjour actuel.
C’est sur le chemin du retour, au mouillage dans la baie du trésor, une petite anse isolée à l’extrémité de la presqu’ile de la Caravelle en contrebas du château Dubuc, que nous avons écoutés, ou plutôt entendu les résultats du premier tour de ces élections ,

1 commentaire:

anne et JP a dit…

C'est plus qu'un cousin à la mode de Bretagne. Vos grand'parents respectifs sont frère et soeur. Administrativement, on nomme "issus de germains". A l'occasion, envoie sa photo