Depuis mon premier séjour en Inde, j'ai appris que ce que l'on appelle les grands hôtels ne sont pas des forteresses impénétrables, mais plutôt des havres de calme et de silence dans lesquels on vient reprendre des forces.
Bien que résident par exemple dans les dortoirs de l'"Armée du salut", l'hôtel le moins cher de Bombay, je n'hésitais pas à aller boire un verre ou manger une gourmandise dans la galerie du prestigieux "Taj Mahal", ou encore à faire une bonne toilette dans les sanitaires d'un autre cinq étoile dont j'ai oublié le nom (y compris le lavage de pieds dans la cuvette des wc). Plus tard avec Catou et Agathe, après cinq mois de vie à l'indienne, nous nous sommes précipités dans le premier "Intercontinental" venu à notre arrivée à Colombo, pour savourer un plat typiquement intercontinental lui-même: des lasagnes.
Depuis je n'ai jamais hésité, pourvu que j'ai au moins quelque chose au pieds, à me retirer pour quelques instants du fracas de la vie locale , afin de profiter du privilège réservé au grand luxe!
La Martinique n'échappe pas à la règle, et je me rend régulièrement, seul ou en compagnie, à la terrasse d'un cinq étoiles un peu défraîchi, mais dont le point de vue dominant la mer des caraïbes fait rapidement oublier tous les embarras de la vie quotidienne.
Hier dimanche, après une journée commencée au travail, puis une sieste sur une plage du coté de tartane, j'ai eu envie, besoin, de me poser au calme avant d'aller au cinéma.
Couché de soleil sur la mer, planteur et cacahouètes à portée de main, j'ai continué la lecture du Zaphir, de Paulo Coelho. Un régal, jusqu'à ce que s'installe, juste à coté de moi, un groupe de dix touristes, ou peut être pire, de séminaristes, parlant haut, parlant bête.
Après s'être mutuellement raconté les banalités de circonstance, "à l'aéroport de Bangkok ceci", "c'est toujours comme ça à zurich", "la dernière fois que nous étions à Atlanta","sans mes bagages pendant une semaine", ils se sont embarqués dans un discours populiste et maniquéun, la théorie du complot basée sur les ragots de la dernière émission de télé, "les attentats du 11 septembre ont été organisé par les US", tel avion s'est fait abattre par un missile, etc,... C'en était trop, je suis parti, regrettant d'avoir oublié que ces grands hotels sont aussi ceux ou vont les tour-opérateur, et qu'en plus en Martinique, ce genre de Touristes parle français. Dommage!
lundi 30 avril 2007
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1 commentaire:
S'ils avaient parlé anglais, c'était pareil. On trouve partout de ces gens-là.¨Pas assez intelligents pour penser qu'ils sont ridicules. Avec l'âge peut-être !..
Les appeler "séminaristes" nous a frappés dans un premier temps. C'est vrai qu'il s'agit des pratiquants de "séminaires". Je me souviens de Corinne qui en fréquentait beaucoup au début de sa vie professionnelle invitée par les laboratoires. Je comprends que tu les aies trouvés écoeurants.
Je vais parler comme eux pour justifier ces intrusions dans les grands hôtels : dans un grand hôtel à San Francisco, papa et moi étions rentrés et pris l'asceneur jusqu'au dernier étage (je ne sais plus combien) pour admirer la vue. C'était magnifique. Personne ne nous a rien demandé. C'est notre guide qui nous avait conseillés personnellement.
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