dimanche 25 novembre 2007

Une journée pas comme les autres

C'est aujourd'hui Dimanche, le deuxième jour de la semaine saoudienne, mais pour une fois ce fut presque un vrai Dimanche. Rien de particulier le matin, si ce n'est que j'ai passé une partie de la matinée dans une nacelle, elle même suspendue au crochet d'une grue. Tout ça pour inspecter la peinture du bordé de la frégate. J'avais simplement souhaiter me joindre, pour une fois, aux contrôleurs habitués à ce type de travail. De la haut, le mer est plus belle, le sable des lagons tout proches transparaît dans la couleur turquoise des eaux peu profondes, au loin des dizaines de carcasses de navires digne du capitaine Hadock croupissent au mouillage en attendant leur dernier voyage. Au milieu du chenal paradent les plus modernes porte-container du monde, plus de 300 m et 8000evp, régulièrement concurrencés par les innombrables Car-carrier qui viennent vomir sur les quais des milliers de voitures et 4x4, dans ce pays ou le pétrole ne coûte rien!
Nous étions invités à déjeuner par notre sous-traitant, un repas à la saoudienne. J'ai pris quelques photos avant, et pendant. Pas eu le temps d'en prendre après tant les invités à peine repus se sont empressés de repartir. Bizarre et pas très convivial, mais excéllent. Des tapis avaient été étalé sur le sol du bureau digne d'un chef d'état du Général manager du chantier. Sur les tapis, des nappes en papier, quelques bouteilles de Seven-up et d'eau, des oranges, des samoussas délicieux. Et puis ils ont disposé des trépieds et posé dessus des petits moutons grillés à la broche, un mouton pour 6 à 8 personnes, servi avec du riz et quelques sauces. Chacun assis à même le sol s'est alors servi avec les doigts, creusant directement dans la bête pour extraire les meilleurs morceaux. Il nous avait fallu parlementer auparavant pour leur faire admettre que nous pouvions nous aussi manger assis par terre et avec les doigts. Mais attention, pas question d'y mettre la main gauche, jugée impure. Je partageais le tapis des invités d'honneur auprès du GM du chantier, le Capitaine de la frégate, l'officier en second, les représentants du port de Jeddah.
"Chez ces gens là, Monsieur, on ne parle pas", on mange! Et on se dépêche en plus. Heureusement mon voisin plus adroit me décrochait régulièrement des beaux petits morceaux arrachés entre les cotes ou les vertèbres que je me dépêchais d'avaler. Je n'ai aps souvenir d'avoir manger un mouton aussi parfumé et délicieusement grillé, presque caramélisé.
Entre l'arrivée des moutons et le départ des 50 convives il ne s'est pas écoulé plus d'une demie-heure, les mieux éduqués passant saluer et remercier le GM pour son accueil. A la fin du repas, nous n'étions plus que quelques uns assis et les conversations ont commencé, animées, drôles sans doute, mais en arabe.
A peine sorti de table, j'ai quitté le chantier pour me rendre à la plage, ou j'avais rendez-vous avec le propriétaire d'un Hobbie cat 16 à vendre. Ni une ni deux, même si la coque babord laisse vraiment à désirer, nous n'avons pas hésité à investir... 250 euros pour nous porter acquereur du catamaran avec une voile aux couleurs un peu criardes. Je dis nous, car j'en serai le co-propriétaire et le conseiller technique, dès vendredi prochain..
De retour de la plage, je me suis arrêté au Car Mall, un centre commercial spécialisés dans les voitures, les motos, les jets ski, et les vedettes à moteur. Accéssoirementon y trouve également du bout et j'ai pu acheter une nouvelle écoute de foc, au milieu des Hummer, Rolls Royce décapotables, Audi R8 et autres coupés Mercedes ou Porshe.
Et puis ce soir j'avais mon premier rendez-vous avec Alina, une masseuse philippine. Mais ça j'en reparlerai!

5 commentaires:

anne et JP a dit…

On se régale en lisant le composé du repas. Ces gens-là ont la bonne vie.
Quest-ce qu'un samoussa ?

odile a dit…

Pour Maman,
On trouve des samoussas chez Leclerc, mais ils ne sont sans doute pas comparables à ceux de Jean,chaque pays ayant sa technique.
Quelqu'un a-t-il des nouvelles d'Aimery?

Anonyme a dit…

Ouais, pas sur qu'ils aient une si bonne vie que ça.
Apparamment, ce sont des baffreurs plutôt mal élevés, qui pêtent de fric et ne pensent qu'à profiter.
Et puis, il y avait combien de femmes à ce méchoui?
Bande d'hypocrites!

Jean-Marie a dit…

Pour répondre à Pierre mais sans la même agressivité, aucune évidement !!

agathe a dit…

pierre, pardon, mais tu penses "mal élevé", mais c'est en comparant avec ta propre éducation, aprés tout on peut imaginer que la politesse consiste tout simplement à accepter l'invitation et faire honneur au repas offert, et peut être est-ce impoli de traîner et encombrer les hôtes.
pour les femmes, la question est incroyablement plus délicate.