jeudi 17 décembre 2009

Ariane a 18 ans


Ariane a aujourd'hui passe le cap des 18ans... Nous avons fete l'evenement autour d'une bouteille de Saumur-bulles accompagne de petits canapes et de samousas. Comme gateau un 'Opera' decore de 18 bougies magiques. Agathe a telephone juste au moment de l'ouverture des cadeaux. Un anniversaire qui marque par son chiffre et qu'elle a salue en se parant d'une nouvelle tete, facon fausse-blonde, un peu surprenant au debut mais finalement pas si mal.
Encore quelques jours avant que rappliquent ses freres puis sa soeur accompagnee d'Alain et ses enfants, puis ce sera NOEL!

samedi 12 décembre 2009

J'ai Vu

J’ai vu une femme qui écopait devant chez elle la rue inondée, armée seulement d’une pelle à ordure… elle versait méticuleusement l’eau dans une bouche d’égout, elle même un peu plus élevée que le niveau de la route,

J’ai vu le niveau de la rivière les jours de grande marée monter jusqu’à recouvrir les rues, j’ai vu les motos rouler dans l’eau noire, le pot d’échappement totalement immergé, les clients imperturbables des restaurants inondés, simplement lever les pieds pour achever leur repas,

J’ai vu un camion-benne, basculé sur ses roues arrières, la cabine du conducteur deux bons mètres plus haut que la route, plus dure sera la chute,

J’ai vu une Rolls blanche garée derrière une Porsche Cayenne dorée, une Ferrari rouge incapable de franchir les ralentisseurs du quartier, trop hauts pour sa garde au sol,

J’ai vu des milliers d’employées sortir des usines d’un sous-traitant de Nike, un remake quotidien des grandes manifestations parisiennes, rien que des femmes, toutes habillées de la même tenue à l’exception d’un détail : la couleur du col de leur polo… sans doute en référence à leur atelier.

J’ai vu des flots de voitures, de camions, de motos, s’agglutiner sur toute la largeur de la chaussée de part et d’autre d’un passage à niveau, faces contre faces, de sorte qu’il leur faudra des heures pour repartir une fois le train passé,

J’ai vu des chauffeurs de taxi démarrer en seconde, caler aux feux puis redémarrer en prise, doubler en 5eme sans même accélérer, rouler sur l’autoroute à 40km/h, prendre le file de droite avant de tourner à gauche, ne pas avoir de monnaie, ne pas savoir comment remplir un reçu, ne pas avoir de reçu… ne rien comprendre ! On devrait toujours descendre des taxis comme ceux-là.

J’ai vu des vielles femmes balayer le bord des routes, remonter les petits tas de poussière sur le trottoir avec une truelle, et 100 m plus loin sur le même bas coté, une balayeuse automatique en action, plus loin encore, j’ai vu une toupie à béton vider malencontreusement une partie de son chargement sur cette même route, pauvre route.

J’ai vu ces mêmes femmes couper l’herbe aux ciseaux, ramasser à la pince les déchets jetés par les fenêtres des voitures, des bus et des camions,

J’ai vu les familles lancer tout au long du parcours du corbillard des copies de Dollars américains afin que le défunt ne manque de rien dans l’au-delà, et toujours ces mêmes femmes ramasser inlassablement ces fichus papiers,

J’ai vu un matelot sauter à l’eau pour apporter jusqu’au quai l’amarre de son bateau,

J’ai vu un plongeur s’enfoncer sous la coque de notre bateau et nettoyer les prises d’eau, sans masque les yeux fermés, avec seulement un tuyau d’air comprimé dans la bouche pour respirer, il en est ressorti,

J’ai vu des rats, des cafards, des serpents, j’ai vu des bougainvilliers des hibiscus et des jasmins,

Je ne connaissais pas le Vietnam, mais ce que j’en ai vu me fait autant sourire que froid dans le dos.

mercredi 2 décembre 2009

Demain

Demain n’existe pas, demain ne se traduit pas en Vietnamien, demain est un futur, ce pourra être aussi bien tout de suite que l’année prochaine. Si quelqu’un, par la bouche d’un traducteur, vous promet quelque chose pour demain, il ne pense pas à demain comme le mardi suit le lundi, il vous annonce que votre demande est enregistrée et qu’elle devrait aboutir dans le futur. De toutes les façons, vous n'obtiendrez jamais un "NON". De même, de toutes les conditions qui font que sa promesse ne peut être tenue immédiatement, il n’en a qu’une en tête, la première, et celle-là l’empêche d’anticiper sur les conditions suivantes. Du coup, demain peut être loin !
Alors par précaution envers ces gens bizarres que nous sommes qui veulent toujours planifier, certains se lancent dans une estimation chiffrée du délai, dans 4 jours, la semaine prochaine. Sur quoi se basent-ils ? Quel empilage des tâches ont-ils à l’esprit pour lâcher un peu de précision ? L’expérience montre malheureusement que ce qui est promis pour dans une semaine peut avoir été achevé le jour même. Pas très différent de "Demain" en somme.

Pas facile dans ces conditions de faire de la coordination de travaux dans un délais précis!

mardi 1 décembre 2009

Rêve de Chine

A l’heure on j’écris ces lignes, je devrais être sur les routes de Chine, dans la région de SHANGHAI pour me rendre dans un chantier naval qui construit des navires de 70m comme d’autres produisent des avions, à raison de 2 par mois…
Le voyage aurait dû débuter vendredi dernier par un vol sur Cathay Pacific via Hong Kong, suivi d’un week-end dans la ville, guidé par Geoffroy, un ami d’Agathe qui travaille là-bas.
L’objet principal du séjour était la participation à un gigantesque salon de la construction Navale en Asie, sans doute le plus fréquenté du genre de toute la planète !
Hélas, l’incompétence de mon avocat doublée du sadisme des enquêteurs locaux en ont voulu autrement… je suis assigné à rester sur le territoire Vietnamien.
Le rêve est amer.
Pour combien de temps, et avec quelle issue finale, je me garde bien de pronostiquer quoi que ce soit, de peur de voir mes espérances sans cesse s’effondrer. Il ne nous reste que la patience et la confiance dans un système dans lequel justement on ne peut faire confiance à personne…

Bonne nouvelle,

Agathe après de nombreuses hésitations s’est jetée à l’eau et vient d’acheter un billet pour venir nous voir à Noël, elle voyagera dans les mêmes avions qu’Alain et ses enfants. Nous serons 10 autour de la dinde ! Mais il n’y aura peut-être pas de dinde ? Des huitres en tout cas, avec tout ce petit monde qui se déplace de Bretagne, j’espère bien trouver au pied du sapin une petite bourriche tout-droit sortie de la baie de Quiberon

Dernière minute...

Histoire de nous changer les esprits, grand week-end à MUINE en remplacement de la visite de SHANGHAI. Beau temps, bon vent, belle mer. La sortie de samedi est immortalisée sur le site du loueur de planches www.windsurf-vietnam , dans la galerie de photos, sélectionner « action 2009 », j’y suis !!

Y-a pas que du mauvais…

dimanche 15 novembre 2009

Des Week-Ends "Ordinaires"

Les semaines défilent à une vitesse phénoménale que l’absence du rythme des saisons ne laisse appréhender. Déjà le mois d’Octobre et ses premières tempêtes ont balayé la Bretagne, déjà passé le « week-end de la Toussaints » et ses cortèges de chrysanthèmes, installée la grisaille de l’hiver qui engourdit les célébrations de l’Armistice.
Rien de tout ça à Ho Chi Minh, le seul changement notable étant l’arrêt presque brutal de la saison des pluies. L’hiver dans le Sud Vietnamien est une saison sèche et ensoleillée, les températures de l’après midi s’enflamment, mais les matins restent frais, il fait bon vivre dans ces conditions.
L’alternance des semaines se mesure pour nous au rythme des vrais et des faux week-ends. Le vrai, c’est celui qui dure deux jours et sur lesquels on planifie nos voyages, le faux est celui qui commence le samedi soir vers 17h à l’issue de la 6eme journée de travail de la semaine.
Aujourd’hui, 15 novembre, nous sommes en vrai WE, alors nous sommes échappés de SAIGON, dès vendredi soir après le cocktail qui accompagnait la visite de notre Premier Ministre, pour passer en quelques heures de la vie mondaine des réceptions d’ambassade, à la décontraction totale de la plage sous les cocotiers de Mui Ne. Certes le transfert n’est pas si simple puisqu’il nous a fallu pas moins de 5 heures pour parcourir 250 km, et arriver vers minuit dans notre chambre noyée sous une montagne de bougainvilliers en fleurs.



Le bonheur est au réveil, lorsqu’après avoir entendu le bruit des vagues dans son dernier sommeil, on ouvre la fenêtre sur un horizon infiniment bleu.
La journée se déroule toute entière coté plage, ignorant la circulation pourtant faible de la petite route qui longe les resorts, entre bain de mer et dessalage dans la piscine de l’hôtel.
Le vent thermique totalement absent jusqu’à 10H se lève ensuite progressivement pour atteindre son apogée vers 15heures. Alors c’est l’éclosion d’une bonne centaine de kite- surfs et autres planche à voile sur les 2 ou 3 kilomètres de la bande de sable, rencontre étrange de civilisation avec l’autre centaine d’embarcations de pêche d’un autre temps, qui de nuit comme de jour vident désespérément la mer des quelques poissons qu’il lui reste.



Arriver le vendredi soir permet de profiter pleinement du samedi, depuis le buffet petit déjeuner à quelques mètres des vagues, jusqu’au diner-buffet assis en plein air sur des canapés sous d’immenses cocotiers dans une ambiance de surf shop. Le dimanche est dès midi plus stressant, avec d’abord le rangement de la chambre et déjà les premiers retours vers Saigon. Aurons nous un bon thermique cet après midi avant notre départ ?
L’autre week-end est plus citadin. C’est d’abord celui des invitations et des sorties, vendredi soir, puis samedi soir, diners en ville et même parfois une petite visite dans un endroit ou l’on danse. Beaucoup de bars de Saigon proposent de la musique live, et nous avons passé des bons moments au Sheridan, un pub irlandais, ou au Havana dans une ambiance de salsa. Les vietnamiens sont des couche-tôt, et les soirées commencent dès 18 heures, à la nuit tombée.
Le dimanche est jour de messe à 10h, à la paroisse francophone de Saigon ou l’on retrouve toujours les mêmes têtes, pas très différentes d’ailleurs de celles qui fréquentes l’église de Larmor-Plage. Après quelques mots échangés avec les connaissances, que les activités d’Aleksandra ne cessent d’élargir, on part à pieds dans les rues du quartier 3 pour rejoindre un café ou une terrasse agréable du centre ville, quartier 1. On y reste parfois le temps du repas, mais la consommation se limité souvent à un bon « Expresso », boisson si rare dans les restaurants vietnamiens. L’après midi déjà entamée, se poursuit par quelques achats d’équipements de la maison, vélos, plantes et fleurs, et s’achève enfin chez nous ou l’on profite un peu du jardin et de la terrasse.

mercredi 28 octobre 2009

Galère


Non le Vietnam n’est pas pour nous cet eldorado du tourisme qui nous a été si souvent présenté, pas plus qu’un paradis tropical ou l’on apprécierait la tranquillité de la vie. Galère serait plutôt le mot de circonstance, et nous les galériens !
Juste après l’arrivée d’Ariane vécu comme un souffle nouveau, il y a eu cet accident, ce 19 septembre qui ressemble un peu à notre 11 septembre à nous. Accident de la circulation alors que nous essayions de construire une vie « normale » dans un pays qui nous la refuse A priori. « La faute à qui ? », avant tout, la faute à pas de chance. Pas de chance d’avoir été là à cet instant précis, pas de chance d’arriver à ce carrefour en même temps que l’autre, pas de chance de ne pas l’avoir vu venir de ma gauche…
Depuis, les compteurs tournent pour tous ceux qui gravitent autour du dossier. La police d’abord, qui joue de ma patience et me convoque d’une semaine sur l’autre, un jour pour un nouvel interrogatoire, une autre fois pour des relevés d’empreintes digitales et la séance de photos qui va avec, une autre encore simplement pour me remettre un papier, un original en Vietnamien ! Un vrai supplice pour les nerfs.
Il a aussi l’avocat qui m’accompagne, dont on ne peut jamais dire s’il plaide réellement en ma faveur ou s’il joue la montre en sa faveur à lui, et qui ne semble pas avoir une vision globale du dossier et de son issue. Et puis il y a la famille qui semble-t-il, s’est satisfaite de la transaction sordide dans laquelle se mélangeaient pêle-mêle, l’âge des enfants à charge, le salaire moyen de la région, la valeur de la cargaison et le remplacement de la mobylette ! Personne en tout cas ne doute de l’aubaine que représente dans un cas pareil, un Français qui plus est cautionné par son entreprise !!! Je ne cache pas que l’expérience est difficile à vivre.
Heureusement, il y a Nous, les collègues et les amis, tous unis derrière moi pour nous soutenir.
La semaine dernière nous avons profités d’une réunion professionnelle pour nous échapper à Hanoi pendant 3 jours. Le nom même de cette ville résonnait dans mon oreille comme un grondement de bataille et de toute la violence subie de la part de notre ennemi de l’époque. La gouvernance récente sous la coupe de l’union soviétique noircissait encore un peu plus le tableau. Et puis finalement, nous avons apprécié notre séjour là bas, à bien des égards plus agréable que la chaotique mégalopole d’Ho chi Minh. Le centre historique a été préservé et même rénové avec soin, les lacs et parcs du centre ville lui donnent une ouverture et une lumière que l’on ne trouve nulle part ici. Proche des territoires du nord et de la baie d’Halong, les touristes y sont plus nombreux, les quartiers plus animés comme on les aime.
De plus, dans cette ville « Capitale » comme le rappelle tous les documents comme si on voulait s’en convaincre, les infrastructures ont été les premières à bénéficier des maigres investissements publics, et la circulation y est naturellement plus facile. Seul bémol, la densité d’escrocs chez les chauffeurs de taxis.

A visiter donc, et pour ceux qui n’en auront pas l’occasion, je conseille un petit tour sur notre album photo.

jeudi 24 septembre 2009

Ariane est arrivée!!

Grosses perturbations en perspective dans notre vie Saigonnaise... Ariane nous a rejoint pour passer l'année scolaire au Vietnam.
L'aventure pour elle sera de suivre les enseignements dans une université Australienne pas très loin de chez nous.
En plus du reste bien entendu!

dimanche 2 août 2009

Marc levy

Depuis mon exil au vietnam, je me permets quelques commentaires critiques sur deux livres d'un même auteur, que je viens successivement de lire , un certain Marc Levy, qui semble-t-il est fortement a la mode et sacrement prolifique si j'en crois l'abondance de sa production.
Est-ce bien lui qui a tout écrit d'ailleurs, ou s'agit-il plutot l' animateur d'un groupe de "Negres" qui planchent dans l'ombre pour noircir des lignes et remplir du papier que leur leader ira vanter dans les medias?
A part la couleur de leur couverture, ces deux livres n'ont en commun que le fait que je les ai dévorés l'un et l'autre d'une traite, pour autant que mes yeux aient supportes la lumiere de ma lampe de chevet tard dans la nuit...
En bon esclave de la société de consommation j'ai acheté le premier par réflexe alors qu'il envahissait les "tètes de gondoles" du rayon librairie du Casino de Lanester, il s"agissait de "Le premier jour".
500 pages, aux éditions Robert Lafont, une bonne tète de Best Seller de l'été 2009, avec en couverture un clin d'oeil a l'imaginaire d'un aventurier romantique qui n'aurait rien en envier au livre de Kareen Blixen, Out Of Africa.
Il ressort de cette lecture un sentiment de vacuité, autant dans l'intrigue que dans le style. Du remplissage, pas grand chose de plus, en exploitant a fond toutes les techniques du roman. Une production de bons ouvriers en quelque sorte, a laquelle il manque du petit tournemain qui en ferait la production d'un artiste. Les gentils sont trop gentils, beaux intelligents et finalement amoureux, les méchants trop riches et puissants, représentants d'un réseau international bidon et finalement trop stupides. Chacun des acteurs est une caricature de ce qu'il représente et se comporte exactement comme on le pressent, sans aucune surprise. Le récit évite habilement tous les points délicats qui rendraient l'intrigue complètement farfelue, tant elle est truffée d'incohérences et abracadabrantesque, du style "Aventuriers de l'arche perdue"
Si je n'avais eu que quelques minutes par jour a consacrer a la lecture, je crois bien que je n'aurais jamais achevé le bouquin. Il me reste un dilemme, puisque la technique du best seller a été exploitée a son comble, devrais je un jour acheter la suite déjà annoncée et qui permet a l'auteur de s'en tirer sans abattre toutes ses cartes? "La Première Nuit" a paraître!
Le second roman est déjà plus ancien, et semble avoir été le révélateur de Marc Levi.
"Et si c'était vrai?" est d'une autre trempe! Plus petit, je l'ai avale en deux gorges, m'etant malgré moi endormi le premier soir, alors même que je m'étais jure de ne pas interrompre sa lecture.
Beaucoup plus riche en intrigue et en style, on y trouve aussi pas mal de réflexion sur la richesse du temps qui s'écoule inlassablement, sur la perte d'un être aime, la fragilité de la vie et la force de l'amour.
Et finalement on s'aperçoit que les couples formes par l'Architecte et la Medecin dans l'un, et l'Anthropologue et l'Astrophysicien dans l'autre, ne sont pas très différents.

mercredi 17 juin 2009

Demain


Demain je rentre en France pour quelques semaines. je laisse un chantier en pleine ébullition, mais je ne pense pas que la mousse débordera pendant mon absence.

Le voyage retour depuis HCMC vers PARIS dure douze heures, mais le décalage horaire est favorable dans ce sens. Sauf pour la soirée de vendredi ou j'aurai sans doute pas mal envie de dormir...

Ty punch et Mère LeFloch au programme des premiers jours. Ariane attaque le bac demain, on fêtera les résultats plus tard.


Petit entraînement, j'ai planché le week-end dernier sur la mer de Chine dans un chouette coin que l'on appelle MUI NE. le JIBE'S clud est tenu par un français et propose du très bon matériel à un prix de location raisonnable. Une raison supplémentaire pour une petite visite...

mercredi 10 juin 2009

FLORES

A l'heure exacte ou j'écris ce message, Agathe est en train d'arriver à FLORES!Ce nom ne parle pas à tout le monde, et j'avoue qu'il y a 5 ans encore j'ignorais l'existence de cette petite île, la plus occidentale de l'archipel des Acores.Pourtant FLORES représente pour ceux qui traversent l'Atlantique dans le sens du retour vers l'Europe, la première escale possible après de nombreux jours de mer.Nous y étions arrivés nous-mêmes en piteux état, fatigués, bôme cassée, moteur en panne de gazole, pilote hors service, et qui plus est après 24h de calme plat en vue de son relief, baloté par un fort courant qui faisait tourner Terre de Brume dans tous les sens. C'est peu dire que nous avions grandement profité de cette escale, qui reste pour moi, l'une des plus inoubliable de notre voyage, au delà de la simple traversée.Agathe y arrive, et je sais qu'elle partage totalement mon avis! Son coeur de l'époque aussi.

dimanche 7 juin 2009

Ca avance!!



On en parle beaucoup dans les chaumières Concarnoises, le premier de la série des trois thoniers est en phase d'essais et se pavane revêtu de sa belle robe bleue dans les eaux non moins bleues de la Bretagne sud.


De manière très laconique, les articles de presse se terminent toujours par une petite phrase sybilline " les deux autres sont en construction dans la filiale de Piriou au Vietnam". Et ça, c'est nous!!!


Le plus gros, le plus puissant jamais construit par PIRIOU, équipé d'un système de propulsion expérimental, et d'un stockage du poisson révolutionnaire, c'est ce qui se dit du premier construit à Concarneau. Pour moi, c'est tout simplement le premier vrai bateau dont je conduirai la construction de A à Z. Mais c'est franchement galère de travailler avec des Vietnamiens, en vietnamien. Telle Pénélope attendant Ulysse, il nous faut chaque jour nous remettre à l'ouvrage, alors même que nos sous-traitants se sont eux empressés d'oublier dans la nuit toutes leurs promesses de la veille...

Retour à zéro donc, tous les matins, mais la coque se monte dans la cale sèche malgré tout, et j'espère bien faire flotter ce joli navire, lui-aussi tout bleu, avant la fin de l'été!!! Inaccessible pour certains, encore possible selon moi à condition d'y mettre un peu plus de "gnaque".

Je parle davantage de ce gros contrat que du reste de ma vie professionnelle, alors que depuis le départ forcé de mon prédécesseur, je n'y consacre même pas la moitié de mon temps.
Si la production des "Crewboat" ne pose pas trop de problème - la vietnamiens adorent la fabrication en série - le client BOURBON, a des problèmes d'affrètement de ses navires et nous demande de créer un parking au sec de ce genre de bestiole de 26m de long et pesant une cinquantaine de tonnes.
Le deuxième sujet qui m'occupe par ailleurs, est l'organisation interne de notre chantier qui grossit tous les jours - je recrute en moyenne 2 nouveaux salariés par semaine. Ce qui marchait à 80 ne marche plus forcément aussi bien à 150, et nous avons pour objectif d'atteindre les 250 salariés dans 1 an! Tout les services doivent suivre, mais sans doute pas avec les mêmes...
Enfin, s'il reste bien une trace du système politique dans notre vie quotidienne, c'est la paperasserie très procédurière, et je consacre pas mal de temps à signer des documents originaux aux je ne comprends absolument rien, en de multiples exemplaires, en prenant bien soin de recouvrir de ma signature les 2/3 du seaux rouge de l'entreprise. Il faut bien un coupable!!!

samedi 6 juin 2009

La Voiture

Pas de quoi pavoiser pour une bagnole, mais conduire au Vietnam relève de l'exploit ou de la folie, et génère auprès de votre interlocuteur un sentiment de respect ou à l'inverse de mépris pour l'inconscience que cela semble représenter pour certains.
La voilà donc photographiée devant les fenêtres de mon bureau à Ben Luc, peu avant le couché du soleil. Il faisait 36° ce midi, mais la climatisation a bien rempli son office, et la conduite est plutôt confortable. Pour le reste, mes trois premiers jours au volant me confortent dans l'idée de ne plus embaucher de chauffeur, et quelle liberté!

jeudi 4 juin 2009

Des Chiffres!

Il se dit beaucoup de choses vraies ou fausses sur le niveau de vie au Vietnam. Voici quelques chiffres de la vie quotidienne à SAIGON, sous toute réserve donc dans la généralisation à l'ensemble du pays:
Les salaires d'abord, dans ce pays ou l'on parle de main d'oeuvre low-cost, pas de salaire minimal mais un plancher aux alentours de 100 USD par mois, sur une base du travail de 44 heures par semaine, sans congés payé à l'exception des jours fériés. Il s'agit comme je l'ai écrit d'un plancher mensuel pour les employés à temps plein, mais un grand nombre de gens travaillent comme tacherons journalier à 5 ou 6 USD par jour.
Les salariés expérimentés de notre entreprise atteignent régulièrement les 300USD et les salaires des cadres tournent entre 500 et 700 USD, toujours sur la même base.
Le système prévoit une sorte de sécurité sociale, une assurance chômage et des cotisations retraite, 60 ans pour les hommes et 55 pour les femmes.

Coté nourriture, l'habitude des vietnamiens est de manger dehors, soit par manque de temps, soit simplement parce qu'ils ne disposent pas de cuisine dans leur logement. C'est surtout vrai dans les grandes villes ou de nombreux salariés viennent des campagnes et se contentent de petite chambre, seul ou à plusieurs. On mange partout dans la rue, assis sur des chaises basses en plastique pour nettement moins d'un dollar, si j'en crois les affiches, n'ayant pas personnellement expérimenté ce genre de restauration. Notre "cantine" du midi nous propose des plats entre 1 et 2 USD. Mais attention au porte monnaie lorsque l'on se rend dans les restaurants de ville, ceux fréquentés essentiellement par les expatriés, ou l'on mange tout ce qu'on peut rêver trouver entre 10 et 15 USD. Les bonnes tables se situent encore au dessus, mais on frise l'arnaque lorsque la note dépasse les 40USD. Au delà, les prix sont affichés en dollar! Attention au vin, une bouteille ordinaire est facturée 20USD au minimum.

En vrac, l'essence est à 50 centimes d'euro, la bière en boite moins d'1 euro, comme un kilo de mangue. J'achète un bouquet de fleurs pour 2 euros, le prix d'un T shirt après une négociation difficile. On trouve toutes les marques de mode a un prix pas très inférieur à celui pratiqué chez nous, avec en plus un doute systématique sur la contrefaçon. Alors, mieux vaut s'abstenir et se rendre là on l'on est certain d'acheter du faux, peut être pas toujours aussi faux que ça d'ailleurs, puisqu'il s'agit souvent des rebuts des fabrications locales de la marque.

Les choses hors de prix sont, d'une part celles qui sont surtaxées, les produits de luxe et les marques extérieures de richesse. Qu'à cela ne tienne de taxer les grosses voitures à 60 à 80%, le quartier regorge de SUV Porsche CAYENNE ou AUDI Q7, voire même des Rolls on Ferrari. Le calcul est simple, et les 4x4 Mercedes 5 litres de cylindrée doivent largement dépasser les 200 000 USD.
La vaisselle et les meubles sont chers, tout comme le linge de maison, les téléviseurs et les ordinateurs. L'autre origine de certains prix exorbitants tient dans un système d'amortissement des investissements sur trois ans, et une surchauffe de l'immobilier. Le mètre carré de terrain en zone industrielle perdue au milieu des rizières se situe aux alentours de 40USD, et les loyers de maisons et appartements destinés aux riches vietnamiens et expatriés n'ont aucun sens puisque nous payons par exemple 2500USD par mois pour notre maison, et il n'est pas rare de rencontrer des gens qui payent 3 à 4 voire 5 mille dollar par mois. Pas étonnant de voir de nombreuses maisons vides , car après quelques années de location, les murs étant amortis, les propriétaires ne jugent plus nécessaire des rénover les construction de qualité médiocre, et préfèrent simplement laisser monter les plus values immobilières futures.

mercredi 3 juin 2009

Encore quelques jours.

Aleksandra est partie vers "l'Europe" comme on dit, et j eme retrouve tout seul dans notre grande maison. Pas de temps pour la mélancolie cependant, car les choses se bousculent vite pour les derniers jours qui me restent à passer ici avant d'aller à mon tour vers l"Europe".
Visite de notre client "SURFER" puis de Pascal PIRIOU, plus une remise à plat du contrat de sous-traitance de cosntruction du deuxieme bateau, ça devrait suffisament m'occuper...

L'évènement du jour est la livraison de "Ma" voiture, un SUV Chevrolet "Captiva" couleur or. Enfin la liberté de circuler. Fini avec ces chauffeurs qui ne comprennent jamais ce qu'on leur demande, qui conduisent comme des manches ou des fadas. J'ai pris la route pour rentrer du chantier des Thoniers, et ça m'a simplement paru normal, plutôt rassurant!

mardi 26 mai 2009

Deja bientôt le retour

Il est venu le temps des bals de fin d'année, des cocktails de départ, des animations en tout genre... et en plus il pleut beaucoup! Pas de doute, avec la saison des pluies, les départs vers les zones septentrionales arrivent, en résumé "tout le monde se casse pour les vacances".
Nous n'échapperons pas à la règle et déjà les billets d'avion sont réservés.
Aleks partira la première le 1 juin en direction d'abord de Gdansk pour deux semaines, puis de Penthièvre le 15 juin. Je m'attarderai une quinzaines de jours de plus qu'elle, et je devrai être à mon tour à Penthièvre le vendredi 19, entre deux épreuves du bac d'Ariane.
Business oblige, j'ai prévu une petite semaine de travail en France pour accueillir des Vietnamiens à Concarneau et à Paris le 25 juin.
Bac et TOEFL passés pour Ariane, il sera alors temps de se préparer à faire cap à l'Ouest à la rencontre d'Agathe qui devrait toucher Brest le 8 juillet.
Je manquerai le bal du Consulat français à Saigon organisé pour le 14 juillet, préférant la fraîcheur de notre littoral, pourvu qu'il y ai du vent!
Le retour au Vietnam est prévu pour le dimanche 19 juillet, à moins que des obligations ne me contraignent à embarquer plus tôt!
Aleks et Araine suivront plus tard, et je pense déjà revenir les chercher vers la fin Août, sauf si... toujours pareil.

dimanche 17 mai 2009

Ergonomie du poste de travail

Le mal de dos est indiscutablement la principale cause des arrêts de travail dans nos entreprises industrielles. Depuis longtemps, on a cherché à mettre le poste de travail au hauteur du salarié, d'où le mise au point d'établi, puis de table élévatrice, de robot manipulateur...
Appliquer ces règles de travail à tous n'est apparemment pas chose facile, et lorsque la position naturelle de l'homme, au travail comme au repos est d'être assis sur ses talons, on arrive à des situations parfaitement inattendues.
Au Vietnam, comme en Inde et dans beaucoup de régions intertropicales, les gens se placent spontanément en position accroupie, autant pour attendre un bus que pour manger ou travailler, et cela pendant des heures si nécessaire. Les policiers dans la rue, les enfants à la sorties des écoles, les femmes au marché tout le monde se place dans cette position;
Alors, lorsqu'on met à disposition des ouvriers un plan de travail, pas étonnant de les retrouver immédiatement, toujours accroupis, mais sur l'établi !! Après tout, puisque le chef leur impose quelque chose, mieux vaut obtempérer.
Le chef s'habitue, et finalement la plupart des ouvriers redescendent de la table, et travaillent à même le sol, comme avant!
Dans le prolongement de cette observation, il aura fallu pas mal de perspicacité à notre chef de production pour comprendre pourquoi les lunettes des toilettes, de style européen, étaient systématiquement cassées au même endroit, ...

samedi 16 mai 2009

Chroniques de la vie

L'actualité prime toujours sur le reste, et malgré les nombreuses anecdotes de la vie quotidienne, Dieu sait qu'on n'en manque pas, qui souvent mériteraient une petite "Chronique", je préfère profiter de ces quelques minutes de connections pour parler de nous.
En voyage encore! Après un week-end prolongé à DA NANG et HOI AN, nous avons poussé la route jusqu'au Nord du Vietnam pour naviguer en Jonque sur la Baie d"HA LONG! A lui seul, ce week-end mériterait des pages de commentaires, et j'ai souvent ruminé dans ma tête les premières lignes de ce que j'aurais intitulé: " Baie d'Ha Long, ce que vos amis n'ont pas osé vous raconter". En effet, comme usine à touristes blancs et obèses, on doit difficilement trouver pire!
Mais depuis, la beauté du paysage a recouvert nos agacements, et ne subsistent aujourd'hui, que les belles heures de navigation entre les rochers escarpés, la baignade nocturne depuis la jonque, et un délicieux dîner partager en plein air, avec un tour-opérateur Anglais et son acolyte vietnamien; les photos sont déjà transférées sur l'adresse habituelle.
Ce week-end, fini la mer de Chine, nous baignons depuis quelques heures dans le Golfe de Thailande, à quelques miles au large du Cambodge, sur une île quasi paradisiaque appelée PHU QUOC.
L'ile Vietnamienne est encore "sauvage", mais il semble que son avenir ne soit écrit autrement, et qu'elle deviendra bientôt un nouveau PUKET, envahie par des milliers de touristes de tout poil!
Le RESORT dans lequel nous sommes hébergés a pour lui toutes les marques de bon goût et de qualité, la mer est bleue et transparente, le sable fin et propre, la plage bordée de cocotiers et de filaos, les bungalows noyés dans la verdure et l'herbe grasse, hibiscus et bougainvillées, presque la perfection!

vendredi 24 avril 2009

Sur la route de BEN LUC

Le chantier d'origine, ou se trouve également le siège social et accessoirement mon bureau, se trouve à une cinquantaine de kilomètre dans le sud Ouest de HCMC, au bord d'une des nombreuses rivières qui drainent le delta du Mekong.
Selon les jours le trajet dure entre 35 min et 1 heure, mais j'ai déjà connu des soirs ou il m'a fallu plus de deux heures pour rentrer à la maison.

La première partie du trajet se fait sur une route neuve, mais d'une planëte douteuse, qui constitue le premier tronçon du périphérique qui doit un jour contourner la ville par l'Est. Cette route traverse notre quartier, elle a alors 14 voies...

On passe d'abord le RMIT, Royal Melbourne Institute, puis un péage, puis un premier pont, puis un autre , puis d'autres encore.


La ville s'étend sur les zones marécageuses encore occupées par de nombreuses fermes aquacoles, élevage de crevettes pour la plupart.

En guise de terre plein central, un canal couvert de Lotus dans lequel on aperçoit régulièrement des pêcheurs au filet, immergé jusqu'à la poitrine dans cette eau verte et chargée.







Régulièrement d'autres routes croisent le boulevard. Feu Rouge. C'est la meute de scooter qui attend le passage au vert, décompté par un chronomètre lumineux. On accélère lorsqu'il ne reste plus que quelques secondes de "vert", on démarre juste avant que le rouge tourne au vert: d'où une certaine cohue à chaque carrefour.

Cette partie de la route doit représenter la moitié de la distance, le quart de la durée.
Après débute la foire d'enpoigne!
Petite explication à suivre...

dimanche 19 avril 2009

Qu'est ce qu'on fait la ? (Suite)



Beaucoup plus concrètement que lors du premier message, en quelques mots ce qui nous a conduit à HCMC - prononcez "Saigon"!


Le Chantier PIRIOU de Concarneau (29 pour ceux qui ne sauraient pas), construit depuis quarante ans des bateaux de moins de 100m, plus grands ils ne prennent pas le virage de la Ville Close! Domaine, Pêche et navire de servitude, remorqueurs, Supply, et Crew Boat...


Poussé par leur actionnaire, lui même actionnaire majoritaire de Bourbon, ils ont lancé depuis deux ans la construction de navire à passagers rapide (crew boats) destinés à transporter les équipages sur les plateformes en mer.


Le chantier SEAS - South Easr Asia Shipyard- est né, basé dans le sud de HCMC, dans la province de Long An, un peu moins d'une heure de route.


Avec maintenant 100 employés, nous fabriquons deux types de navires rapides de 18 m 26m, avec un carnet de commande qui nous emmène à fin 2010... ou presque.


La dessus est venu se greffer un projet totalement nouveau, la construction d'une série de thoniers en acier de 90m, série et low cost! Une nouvelle aventure est partie, à laquelle mon prédécesseur , fondateur du chantier actuel, n'a jamais voulu adhérer. Ça lui a coûté sa place et justifié mon arrivée précipitée et ma prise de fonction immédiate de Directeur Général de la boutique.
J'ai relevé le pari.
Au quotidien, je partage mon temps entre deux sites de constructions situés à 1heure de route l'un de l'autre, d'un coté une organisation qui fonctionne pas trop mal, malgré le manque d'expérience des ouvriers, et de l'autre un sous-traitant vietnamien totalement désorganisé que nos kornaquons avec quelques vieux baroudeurs de Concarneau parlant mieux le breton que l'anglais.
L'objectif à terme - comme on dit, sans savoir ou se trouve le terme - est de regrouper les deux chantiers en un seul site et de se stabiliser avec un effectif d'environ 350 à 400 personnes.
Je ne sais pas encore quelle sera la longueur du chemin que je ferai ici, mais pour l'instant, je "m'éclate"




samedi 18 avril 2009

Enfin chez nous


Ca a duré pas mal de temps, et généré beaucoup de mécontentement, parfois de colère, mais nous sommes enfin chez nous. La maison choisie a tellement de charme et tant de détails "flashants" que nous avons tenu le coup et gardé notre calme jusqu'à ce jour.
Jugez-en sur l'album photo,

mercredi 8 avril 2009

Voyage à Da Nang

Après un peu plus d’un mois dans le tumulte de Saigon, nous avons profité de premier eek-end complet et sous prétexte d’une visite à un chantier naval en devenir, pour nous aéro-transporter à Danang, alias Tourane de l’époque coloniale française.

La ville est située en plein milieu de la longue bande de terre qu’est le Vietnam, à quelques kilomètres seulement au Sud du fameux 17eme parallèle. C’est là que les américains avaient basé le plus fort de leur troupe, la baie de Danang formant un excellent abri pour la flotte, et là aussi que fut construite la plus longue piste d’atterrissage du pays destinée à accueillir des B52.

L’histoire est encore chaude, et pourtant si la propagande continue de présenter l’invasion américaine comme une agression par un peuple de barbare, quasiment rien ne rappelle les épisodes tragiques, tel que le massacre My Lai, ou le 11 mars 1968 tout un village de rizière fut balayé en quelques heures par les Gi’s au motif d’une collaboration possible avec le Nord.
Danang est aussi la ville ou se déroule le film « Good morning Vietnam ».
Voilà pour l’histoire récente en version courte, mais le passé de Danang remonte bien plus tôt, à l’époque de la dynastie des rois Cham à la fin du premier millénaire… la dessus j’avoue ne pas être très callé, mais j’ai juste compris que l’on retrouve un mélange de Bouddhisme et d’Indouisme, proche de ce que j’ai connu en dans le sud de l’Inde.

La comparaison avec l’Inde du Sud est par ici la plus frappante, plus qu’à Saigon en tout cas, en particulier la ville de Hoi An située à une trentaine de kilomètre dans le sud de Danang, et dont le passé colonial, mélange des civilisations chinoise, Indienne, Japonnaise et Européenne a laissé quelques édifices qui ressemblent fort à ceux de Pondicherry. Ajouté à cela une présence touristique intense, et l’on se croirait presque à Goa, handicrafs shops et baba-cools compris! Ironie de l’histoire, le renouveau de Hoi An est dû à un architecte Polonais, et dont l’effigie constitue l’unique statue de la ville !
La cote de la mer de chine est une succession de grandes baies et de lagunes, d’immenses dunes de sable, aux pieds de hautes montagnes qui de temps en temps on conservé les pieds dans l’eau, formant un chapelet de belles iles que l’on aimerait aborder à la voile.
Nous avons passé une nuit dans un des nombreux « resorts » tous plus luxueux les uns que les autres mais quasiment déserts, qui ont fleuris tout au long de la cote suivant ainsi une décision du « Plan », et lorsque le « plan » décide, la nature n’a qu’a bien se tenir ! Et l’on s’interroge sur le terme « pharaonique » en se disant que « chinois » serait plus approprié pour caractériser les travaux inimaginables !
Le chantier naval que nous avons visité rapidement en est un bel exemple.Au nord du Vietnam, l’industrie lourde, au sud, le centre économique et l’industrie manufacturière, au milieu, rien que des rizières. Au nom de l’aménagement du territoire, le « plan » décida un jour d’industrialiser le milieu, c’est la région de Danang qui fut choisie ! Pauvres paysans !

lundi 30 mars 2009

Qu'est ce qu'on fait la ?

Il ne faut voir dans cette question ni regret ni déception, mais simplement une interrogation sur les raisons qui nous ont conduit à poser nos valises dans ce pays en ébullition...
Tous les bateaux du monde ont besoin d'eau pour prendre naissance, faire leurs premiers pas, puis pour s'échapper, j'aime les bateaux.
De l'eau on ne manque pas!
Non, Saigon n'est pas le port du delta du Mekong, ce grand fleuve qui prend sa source sur les plateaux du Tibet, traverse la Chine, le Laos, la Thailande, le Cambodge pour finir sa course dans la mer de Chine au Sud du Vietnam. Cette immense zone marécageuse s'étend à quelques centaines de kilomètres de chez nous, un coin à visiter sans doute.
Saigon, c'est d'abord le nom d'une rivière qui serpente à travers une jungle de mangrove et de palmiers d'eau. Le pays est plat, très bas sur l'eau, à tel point que bizarrement la plupart des ponts sont plus haut que la route qui les surmonte, comme s'il fallait monter pour traverser les nombreuses ramifications du fleuve . A chaque grande marée, les égouts regorgent d'une eau noire épaisse, les rues s'inondent, les enfants jouent. D'autre fois au milieu d'un chantier, on découvre que telle grue ou pelleteuse s'est finalement échouée sur la vase, embarquée sur une barge poussée jusque là par je ne sais quel remorqueur. La mer est basse, elle remontera et la barge pourra regagner le fleuve.
Il ne ferait pas bon que que le niveau des océans ne s'éleva un peu plus!
L'eau est la première raison, la deuxième est l'abondance de main d'oeuvre.

mardi 24 mars 2009

Quelques Photos

Le temps passe trop vite et les soirees sont trop courtes pour trouver un instant de concentration et me livrer a quelques commentaires ou annecdotes de la vie tumultueuse a Saigon...
D'ici la nous avons mis quelques photos en ligne.
A bientot

lundi 16 mars 2009

Good Morning VIETNAM !!!

Hi Falks! It's Jean-Marie from SAIGON.

You couldn't sleep last night! Normal guys, w're here for the daily noisiest motorbike contest! There are so many competitors all around that i can hardly hear the concrete diesel motorised vibrator that sounds all night long a few yards from our place.

Forget tranquility and privacy,

Welcome to VIETNAM !!!

samedi 31 janvier 2009

Chercher la comparaison

C'est la fin des vacances de sports d'hiver, un groupe d'enfants rentre de colonie dans un autocar climatisé. Dehors le temps est mauvais, la tempête de neige menace, mais le car roule en sécurité puisqu'il vient de rejoindre l'autoroute. La circulation est dense sur ce tronçon à 6 voies, et le chauffeur s'est engagé sur la file du milieu pour échapper à celle de droite déjà à l'arrêt. Les moniteurs protestent contre cette décision, officiellement parce qu'il trouvent la conduite du chauffeur dangereuse, mais en réalité parcequ'ils ne sont pas pressés d'arriver , ayant à leur retour, à reprendre la responsabilité du groupe.
La neige commence a tomber fortement, la vitesse de circulation se réduit, le car ralenti, les moniteurs montent le ton, et des voix s'élèvent dans le groupe d'enfants impatients d'arriver pour réclamer de la "musique de Jeune".
La violence de la neige augmente, la file du milieu roule maintenant très lentement et le chauffeur annonce qu'il va s'engager sur la file de gauche, la seule ou les véhicules roulent encore correctement.
Consternés de constater que le chauffeur refuse de les écouter, les moniteurs se lancent dans l'allée centrale du bus à auprès des enfants fatigués à la recherche d'une bonne raison pour exiger l'arrêt du véhicule.
Leur objectif à eux, c'est que le car se range au bord de la route en attendant la fin de la tempête et que l'on distribue couvertures et sandwichs aux enfants, sans bien savoir ou trouver ces fameux sandwichs et couvertures...
Enfin, ils trouvent quelque chose, un enfant a froid aux pieds et voudrait prendre son sac dans le coffre à bagage pour y prendre une paire de grosses chaussettes. On crie, on se rallie au malheureux aux pieds gelés, on insulte le chauffeur jugé inhumain et qui s'accroche à son idée de prendre la file de gauche au plus vite pour sortir de ce guêpier...
Quelques minutes plus tard.
L'autobus est arrêté en travers de la route, les moniteurs ont gagnés. Obligé de freiner sur la route glissante, le car est parti en dérapage...Le chauffeur en colère est sorti pour déblayer la neige. D'autres conducteurs dont les véhicules ont été bloqués par le car à l'arrêt, ainsi qu'une bonne partie du groupe d'adolescents s'affairent avec lui avec tout ce qu'il trouvent, pelles, ustensiles de cuisine, luges. Il fait très froid dehors et tout le monde attend avec espoir l'arrivée du grand chasse neige qui vient de redémarrer à quelques kilomètres de là. Le chauffeur mécontent que tous ses passagers ne participent pas au sauvetage , remonte dans les car pour chercher assistance, mais aucun des derniers enfants ne veut descendre encouragés par les moniteurs qui ont réussi un tour de force: eux qui reviennent de la montagne chaudement habillés chez Décathlon, refusent de sortir donner un coup de main si le transporteur ne s'engage pas à leur fournir à chacun d'entre eux une paire de chaussettes neuves!

Vous aurez compris le parallèle avec la grève qu’a connu la France Jeudi dernier.

Le chauffeur : le gouvernement et Sarkozy en tête
Les moniteurs : les partis de gauche et en particulier les socialistes
L'enfant aux pieds froids : Olivier Besancenot
Les autres enfants : Les fonctionnaires
Les véhicules bloqués : Les entreprises privées
Les ustensiles : Les plans de relance
Je vous laisse deviner qui conduit le grand chasse-neige...

jeudi 22 janvier 2009

C'est Reparti au VIET NAM !!!


Me voilà au Vietnam pour quelques jours, un avant gout d'un séjour beacoup plus long qui devrait débuter en mars prochain. Pour donner davantage de détails :

- Ou ? Ho Chi Minh Ville (ex Saigon)

- Pour faire quoi ? Dans un premier temps, construire 2 thoniers surgélateurs dans un chantier local, mais pour le compte des Chantiers PIRIOU de Concarneau

- Pour combien de temps ? Au minimum 18 mois, et plus si nécessaire ... ou intéressant!

Le montage industriel est compliqué, les équipes en place un peu réticentes, les Vietnamiens "très Vietnamiens". Je crois qu'il va falloir une fois encore faire preuve de beaucoup de patience et de diplomatie!