jeudi 27 décembre 2007
Fin du Troisième Round
Ce soir je rentre en France. L'avion d'Air France décolle dans la nuit, vers 1h, un peu moins de 6 heures de vol, puis la correspondance pour Nantes.
Je viens d'apprendre l'assassinat de Benazir BUTTO, décidément ces gens sont dangereux. Mes idées humanistes en prennent un sacré coup depuis que je travaille dans ce pays.
Qui sait ce qui va se passer dans les jours qui viennent?
TIME TO GO HOME
Je viens d'apprendre l'assassinat de Benazir BUTTO, décidément ces gens sont dangereux. Mes idées humanistes en prennent un sacré coup depuis que je travaille dans ce pays.
Qui sait ce qui va se passer dans les jours qui viennent?
TIME TO GO HOME
lundi 24 décembre 2007
Controverse
Pèlerinage du HADJ à la Mecque :
2 millions de fidèles selon les organisateurs
4 millions selon la Police .... religieuse !
2 millions de fidèles selon les organisateurs
4 millions selon la Police .... religieuse !
samedi 22 décembre 2007
Dernière Tole!
Aujourd'hui est un grand jour symbolique. La coque du navire qui avait été largement déchirée lors de son échouage a été entièrement reconstruite, en d'autre terme, la frégate peut flotter à nouveau... Ouf!, et 80% de mon objectif.
La suite, c'est d'abord environ 3 semaines pour finir les contrôles et les peintures avant mise à l'eau, puis probablement trois mois pour réparer les déformations internes et réaligner correctement les moteurs et les lignes d'arbre.
Retour fin avril.... Inch Allah!
La suite, c'est d'abord environ 3 semaines pour finir les contrôles et les peintures avant mise à l'eau, puis probablement trois mois pour réparer les déformations internes et réaligner correctement les moteurs et les lignes d'arbre.
Retour fin avril.... Inch Allah!
vendredi 21 décembre 2007
C'est l'hiver !!!
Il parait que nous venons de rentrer dans l'hiver. Déjà les jours s'allongent, et cet allongement continuera jusqu'au plus beau mois de l'année, celui de Juin.
Dehors la neige a recouvert les sols et les bonhommes de neige se dressent dans les jardins. "N'oublie pas tes gants et ton bonnet..." s'inquiètent les mamans qui voient leur enfants s'aventurer dans le froid!
Les deux petites filles que j'ai rencontrées aujourd'hui portaient chapeau et tee-shirt pour se protéger du soleil, leur jeu était celui de tous les enfants du monde, chercher des poissons au bord de l'eau avec une épuisette pas plus grande soucoupe, elles se sont rabattues sur la pêche aux coquillages dans le sable.
L'hiver manque pourtant, parler de Noel les pieds dans l'eau chaude n'a pas le même charme qu'au coin du feu de cheminée. Les rares sapins artificiels que j'ai aperçus semblaient vraiment débarqués d'une autre civilisation.
La grande majorité des occidentaux ont profité des vacances du Hadj pour quitter le Royaume (c'est comme ça qu'on dit, un peu par dérision), les campounds sont vides et les soirées clairsemées.
On s'organise entre braves pous passer une bonne soirée, et nous avons opté pour un menu Saoudien, au moins pour le mouton grillé. Certains aurons des huitres, d'autres du foie gras ou de la bonne charcuterie, un buche, une bonne bouteille, qui sait peut-être des bulles. J'ai promis de faire une tarte tatin...
Plus que une semaine avant mon retour du 28 au 10 janvier. J'ai encore quelques jours pour acheter des cadeaux !!
Dehors la neige a recouvert les sols et les bonhommes de neige se dressent dans les jardins. "N'oublie pas tes gants et ton bonnet..." s'inquiètent les mamans qui voient leur enfants s'aventurer dans le froid!
Les deux petites filles que j'ai rencontrées aujourd'hui portaient chapeau et tee-shirt pour se protéger du soleil, leur jeu était celui de tous les enfants du monde, chercher des poissons au bord de l'eau avec une épuisette pas plus grande soucoupe, elles se sont rabattues sur la pêche aux coquillages dans le sable.
L'hiver manque pourtant, parler de Noel les pieds dans l'eau chaude n'a pas le même charme qu'au coin du feu de cheminée. Les rares sapins artificiels que j'ai aperçus semblaient vraiment débarqués d'une autre civilisation.
La grande majorité des occidentaux ont profité des vacances du Hadj pour quitter le Royaume (c'est comme ça qu'on dit, un peu par dérision), les campounds sont vides et les soirées clairsemées.
On s'organise entre braves pous passer une bonne soirée, et nous avons opté pour un menu Saoudien, au moins pour le mouton grillé. Certains aurons des huitres, d'autres du foie gras ou de la bonne charcuterie, un buche, une bonne bouteille, qui sait peut-être des bulles. J'ai promis de faire une tarte tatin...
Plus que une semaine avant mon retour du 28 au 10 janvier. J'ai encore quelques jours pour acheter des cadeaux !!
lundi 17 décembre 2007
Fetes Religieuses
J'avoue ne pas beaucoup m'intéresser à la religion locale, mais la vie quotidienne nous contraint à en vivre les manifestations.
Demain c'est la fête du HADJ, je n'en connais pas exactement le sens mais je sais que c'est le grand jour des pèlerinages à La Mecque, et ça se voie. Avions sans cesse dans le ciel au dessus de l'aéroport, cars de tourisme plein les routes, pèlerins en tenue blanche devant tous les hôtels, navires bondés dans le port, tout nous rappelle que La Mecque n'est qu'à 70 km d'ici.
Provocateur dans un discussion avec un ami musulman je lui ai dit que ma Mecque à moi se situait au milieu du Pacifique, la mecque des surfeurs, HAWAI.... ça l'a fait rêver!!!
Profitant de l'absence de mon client, je vais ajouter un jour de plage à rythme de ma semaine, et peut-etre même un deuxieme mercredi, jour de l'EID(??). On ne rate pas une bonne occasion
Demain c'est la fête du HADJ, je n'en connais pas exactement le sens mais je sais que c'est le grand jour des pèlerinages à La Mecque, et ça se voie. Avions sans cesse dans le ciel au dessus de l'aéroport, cars de tourisme plein les routes, pèlerins en tenue blanche devant tous les hôtels, navires bondés dans le port, tout nous rappelle que La Mecque n'est qu'à 70 km d'ici.
Provocateur dans un discussion avec un ami musulman je lui ai dit que ma Mecque à moi se situait au milieu du Pacifique, la mecque des surfeurs, HAWAI.... ça l'a fait rêver!!!
Profitant de l'absence de mon client, je vais ajouter un jour de plage à rythme de ma semaine, et peut-etre même un deuxieme mercredi, jour de l'EID(??). On ne rate pas une bonne occasion
jeudi 13 décembre 2007
Mondanités
La représentation des français à l'etranger est un sacré casse-tête. Ici, comme tout le moyen-orient et en Afrique, il y a Français et Français, je veux dire, Français seulement, ou Français "entre autres". Maison des Français, Union de Français de l'étranger se tirent une bourre au recrutement de cette population riche d'environ 1500 ressortissants.
Alors c'est la course à la soirée de gala, au cocktail, au dîner dansant,... Je participe sans prendre parti, une grande soirée de temps en temps ce n'est pas désagréable.Ce soir j'enchaîne un cocktail avec l'Ambassadeur à la résidence du Consul, puis la soirée de Gala de la MDF.
Jeudi dernier c'était l'UFE qui organisait son dîner dans les jardins de le Résidence. J'ai fait un peu tâche avec ma chemise à fleurs et mes longs cheveux blonds... mais j'ai du en impressionner plus d'un(e) en dansant le rock avec Manuella, ma cavalière avec qui je m'accorde aussi bien qu'avec Morgane. On a fait la fermeture, avec un autre couple, pieds nus sur les tapis.
Ce soir je porte la cravate, je vais me refaire.
Derniere en date, une soirée UMP à laquelle j'étais invité hier, en tant que sympathisant.
Après tout ici il vaut mieux prendre l'option Real Politic adoptée par Sarko.
Vous n'auriez pas entendu parler d'une centrale nucléaire pour l'Arabie??Airbus, TGV, Rafale, sous-marins, frégates, on manque de tout dans ce pays.
Alors c'est la course à la soirée de gala, au cocktail, au dîner dansant,... Je participe sans prendre parti, une grande soirée de temps en temps ce n'est pas désagréable.Ce soir j'enchaîne un cocktail avec l'Ambassadeur à la résidence du Consul, puis la soirée de Gala de la MDF.
Jeudi dernier c'était l'UFE qui organisait son dîner dans les jardins de le Résidence. J'ai fait un peu tâche avec ma chemise à fleurs et mes longs cheveux blonds... mais j'ai du en impressionner plus d'un(e) en dansant le rock avec Manuella, ma cavalière avec qui je m'accorde aussi bien qu'avec Morgane. On a fait la fermeture, avec un autre couple, pieds nus sur les tapis.
Ce soir je porte la cravate, je vais me refaire.
Derniere en date, une soirée UMP à laquelle j'étais invité hier, en tant que sympathisant.
Après tout ici il vaut mieux prendre l'option Real Politic adoptée par Sarko.
Vous n'auriez pas entendu parler d'une centrale nucléaire pour l'Arabie??Airbus, TGV, Rafale, sous-marins, frégates, on manque de tout dans ce pays.
Tempete (suite)
Ce que je n'aurrais pas voulu vivre.... des bouchons sur la cote pour voir les vagues. Visiblement les morbihannais n'ont pas écouté les recomdandations nationales et on les comprend. Malheureusement il semble qu'il n'y ait plus beaucoup de coins tranquiles dans notre belle France. Le voyage continuera donc encore longtemps à me faire rèver...
samedi 8 décembre 2007
Veinards!!!
Je viens de passer un nouveau vendredi ensoleilé, profitant de la mer encore chaude à la barre de mon nouveau Hobie Cat 16. Le vent était faible et le tramplonine du cata s'est révèlé être un excellent plongeoir pour piquer une tête dans le lagon turquoise....
Pourtant ce samedi matin je vous envie. Pas tous bien sûr, mais ceux qui seront à Penthièvre ce week-end. Le spectacle devrait être magnifique avec des hauteurs de vague annoncées à plus de 8 m.
Veinards donc, ceux qui iront affronter le large à la pointe du Percho, face au vent de plus de 50nds.
Ce matin, sur France inter, les "parisiens" à l'antenne ont tout de même trouver le moyen de déconseiller d'aller de promener sur la plage...
Pourtant ce samedi matin je vous envie. Pas tous bien sûr, mais ceux qui seront à Penthièvre ce week-end. Le spectacle devrait être magnifique avec des hauteurs de vague annoncées à plus de 8 m.
Veinards donc, ceux qui iront affronter le large à la pointe du Percho, face au vent de plus de 50nds.
Ce matin, sur France inter, les "parisiens" à l'antenne ont tout de même trouver le moyen de déconseiller d'aller de promener sur la plage...
mardi 4 décembre 2007
La politique "locale"
Je saisis l'occasion donnée par le message d'Hélène pour exprimer mon avis sur la politique locale et en particulier à Saint Pierre Quiberon.
D'abord répondre directement à sa question, de s'engager ou pas dans la liste de Mme Martinie. Elodie est une femme très sympa et très active que j'apprécie, et j'avais appris déjà l'été dernier que sa candidature était possible. Elle défend depuis plusieurs années son programme à Portivy avec les résultats que l'on connaît sur la réhabilitation de la cote sauvage, sur la piste cyclable et autres activités et aménagements du village de Portivy. Bravo donc, et s'engager à ses cotés est sans doute plus prenant qu'Hélène a l'air de le penser, mais certainement dynamisant et enrichissant. Banco, à condition d'avoir des atomes crochus avec elle ...
Pour revenir maintenant sur la politique communale, je pense d'abord qu'il est illusoire de parler des intérêts des Penthiévrois, car ma petit expérience m'a prouvé que les intérêts des uns et des autres divergent très largement et à tout point de vue. Il n'y a pas de communauté penthiévroise dans son ensemble, mais plutôt une cohabitation parfois houleuse entre des clans qui bien souvent s'ignorent. Les seuls sujets qui semblent les unir, la baisse des impôts locaux et l'accès à internet.
Quel programme proposer lorsque l'on est maire d'une petite commune aussi peu homogène ue la notre, animé qui plus est, d'une vision orthodoxe de l'idéologie politique nationale d'hier, qui a des difficultés à trouver son application concrète sur le terrain. Je me suis souvent imaginé dans le bureau du Maire, faisant face à une marée de râleurs et d'égoïstes insatisfaits. Que penser de ces gens qui foncent le 2 Aout à la mairie pour dénicher l'os qu'ils pourront ronger pendant leurs vacances, et je ne parle pas des retraités qui ont tout leur temps pour ça.
Parlons en justement des retraités résidents, de ceux qui après avoir consacré leur vie à enrichir une commune urbaine éloignée, voudraient, en quelque sorte, récupérer leur mise dans notre petite commune rurale sans ressource, tout en continuant à courrir les super marchés ou hard-discounter. Que peut faire le Maire pour eux, mieux quel est sont devoir?
Alors arrêtons-nous de nous accrocher à notre tout petit territoire, situé au sein d'un autre, St Pierre, à peine plus grand, et raisonnons au niveau du pays d'Auray, avec mutualisation des ressources et harmonisation des politiques d'aménagement et de développement. Penthièvre ne sera plus Saint Pierre, mais ne sera pas pour autant Plouharnel.
Je pense que les idées d'Elodie ne sont pas du ressort de l'action actuelle d'un maire, mais sont certainement bien mieux développées au sein du milieu associatif.
D'abord répondre directement à sa question, de s'engager ou pas dans la liste de Mme Martinie. Elodie est une femme très sympa et très active que j'apprécie, et j'avais appris déjà l'été dernier que sa candidature était possible. Elle défend depuis plusieurs années son programme à Portivy avec les résultats que l'on connaît sur la réhabilitation de la cote sauvage, sur la piste cyclable et autres activités et aménagements du village de Portivy. Bravo donc, et s'engager à ses cotés est sans doute plus prenant qu'Hélène a l'air de le penser, mais certainement dynamisant et enrichissant. Banco, à condition d'avoir des atomes crochus avec elle ...
Pour revenir maintenant sur la politique communale, je pense d'abord qu'il est illusoire de parler des intérêts des Penthiévrois, car ma petit expérience m'a prouvé que les intérêts des uns et des autres divergent très largement et à tout point de vue. Il n'y a pas de communauté penthiévroise dans son ensemble, mais plutôt une cohabitation parfois houleuse entre des clans qui bien souvent s'ignorent. Les seuls sujets qui semblent les unir, la baisse des impôts locaux et l'accès à internet.
Quel programme proposer lorsque l'on est maire d'une petite commune aussi peu homogène ue la notre, animé qui plus est, d'une vision orthodoxe de l'idéologie politique nationale d'hier, qui a des difficultés à trouver son application concrète sur le terrain. Je me suis souvent imaginé dans le bureau du Maire, faisant face à une marée de râleurs et d'égoïstes insatisfaits. Que penser de ces gens qui foncent le 2 Aout à la mairie pour dénicher l'os qu'ils pourront ronger pendant leurs vacances, et je ne parle pas des retraités qui ont tout leur temps pour ça.
Parlons en justement des retraités résidents, de ceux qui après avoir consacré leur vie à enrichir une commune urbaine éloignée, voudraient, en quelque sorte, récupérer leur mise dans notre petite commune rurale sans ressource, tout en continuant à courrir les super marchés ou hard-discounter. Que peut faire le Maire pour eux, mieux quel est sont devoir?
Alors arrêtons-nous de nous accrocher à notre tout petit territoire, situé au sein d'un autre, St Pierre, à peine plus grand, et raisonnons au niveau du pays d'Auray, avec mutualisation des ressources et harmonisation des politiques d'aménagement et de développement. Penthièvre ne sera plus Saint Pierre, mais ne sera pas pour autant Plouharnel.
Je pense que les idées d'Elodie ne sont pas du ressort de l'action actuelle d'un maire, mais sont certainement bien mieux développées au sein du milieu associatif.
lundi 3 décembre 2007
La routine
Dimanche .... Massage, puis Thalassa
Lundi ..... Bowling
Mardi ..... Yoga
Mercredi ...... Libre!
Jeudi ...... Diner quelque part
Vendredi ...... Plage
Samedi ...... Repos
Les semaines se ressemblent un peu trop en ce moment.
Le pire c'est que le travail devient ennuyeux.
Faudrait pas que ça dure trop longtemps, je finirais par m'endormir.
Heureusement, les gens autour de moi sont sympas, aussi bien au chantier que pendant les soirées.
Lundi ..... Bowling
Mardi ..... Yoga
Mercredi ...... Libre!
Jeudi ...... Diner quelque part
Vendredi ...... Plage
Samedi ...... Repos
Les semaines se ressemblent un peu trop en ce moment.
Le pire c'est que le travail devient ennuyeux.
Faudrait pas que ça dure trop longtemps, je finirais par m'endormir.
Heureusement, les gens autour de moi sont sympas, aussi bien au chantier que pendant les soirées.
vendredi 30 novembre 2007
repas saoudien
dimanche 25 novembre 2007
Une journée pas comme les autres
C'est aujourd'hui Dimanche, le deuxième jour de la semaine saoudienne, mais pour une fois ce fut presque un vrai Dimanche. Rien de particulier le matin, si ce n'est que j'ai passé une partie de la matinée dans une nacelle, elle même suspendue au crochet d'une grue. Tout ça pour inspecter la peinture du bordé de la frégate. J'avais simplement souhaiter me joindre, pour une fois, aux contrôleurs habitués à ce type de travail. De la haut, le mer est plus belle, le sable des lagons tout proches transparaît dans la couleur turquoise des eaux peu profondes, au loin des dizaines de carcasses de navires digne du capitaine Hadock croupissent au mouillage en attendant leur dernier voyage. Au milieu du chenal paradent les plus modernes porte-container du monde, plus de 300 m et 8000evp, régulièrement concurrencés par les innombrables Car-carrier qui viennent vomir sur les quais des milliers de voitures et 4x4, dans ce pays ou le pétrole ne coûte rien!
Nous étions invités à déjeuner par notre sous-traitant, un repas à la saoudienne. J'ai pris quelques photos avant, et pendant. Pas eu le temps d'en prendre après tant les invités à peine repus se sont empressés de repartir. Bizarre et pas très convivial, mais excéllent. Des tapis avaient été étalé sur le sol du bureau digne d'un chef d'état du Général manager du chantier. Sur les tapis, des nappes en papier, quelques bouteilles de Seven-up et d'eau, des oranges, des samoussas délicieux. Et puis ils ont disposé des trépieds et posé dessus des petits moutons grillés à la broche, un mouton pour 6 à 8 personnes, servi avec du riz et quelques sauces. Chacun assis à même le sol s'est alors servi avec les doigts, creusant directement dans la bête pour extraire les meilleurs morceaux. Il nous avait fallu parlementer auparavant pour leur faire admettre que nous pouvions nous aussi manger assis par terre et avec les doigts. Mais attention, pas question d'y mettre la main gauche, jugée impure. Je partageais le tapis des invités d'honneur auprès du GM du chantier, le Capitaine de la frégate, l'officier en second, les représentants du port de Jeddah.
"Chez ces gens là, Monsieur, on ne parle pas", on mange! Et on se dépêche en plus. Heureusement mon voisin plus adroit me décrochait régulièrement des beaux petits morceaux arrachés entre les cotes ou les vertèbres que je me dépêchais d'avaler. Je n'ai aps souvenir d'avoir manger un mouton aussi parfumé et délicieusement grillé, presque caramélisé.
Entre l'arrivée des moutons et le départ des 50 convives il ne s'est pas écoulé plus d'une demie-heure, les mieux éduqués passant saluer et remercier le GM pour son accueil. A la fin du repas, nous n'étions plus que quelques uns assis et les conversations ont commencé, animées, drôles sans doute, mais en arabe.
A peine sorti de table, j'ai quitté le chantier pour me rendre à la plage, ou j'avais rendez-vous avec le propriétaire d'un Hobbie cat 16 à vendre. Ni une ni deux, même si la coque babord laisse vraiment à désirer, nous n'avons pas hésité à investir... 250 euros pour nous porter acquereur du catamaran avec une voile aux couleurs un peu criardes. Je dis nous, car j'en serai le co-propriétaire et le conseiller technique, dès vendredi prochain..
De retour de la plage, je me suis arrêté au Car Mall, un centre commercial spécialisés dans les voitures, les motos, les jets ski, et les vedettes à moteur. Accéssoirementon y trouve également du bout et j'ai pu acheter une nouvelle écoute de foc, au milieu des Hummer, Rolls Royce décapotables, Audi R8 et autres coupés Mercedes ou Porshe.
Et puis ce soir j'avais mon premier rendez-vous avec Alina, une masseuse philippine. Mais ça j'en reparlerai!
Nous étions invités à déjeuner par notre sous-traitant, un repas à la saoudienne. J'ai pris quelques photos avant, et pendant. Pas eu le temps d'en prendre après tant les invités à peine repus se sont empressés de repartir. Bizarre et pas très convivial, mais excéllent. Des tapis avaient été étalé sur le sol du bureau digne d'un chef d'état du Général manager du chantier. Sur les tapis, des nappes en papier, quelques bouteilles de Seven-up et d'eau, des oranges, des samoussas délicieux. Et puis ils ont disposé des trépieds et posé dessus des petits moutons grillés à la broche, un mouton pour 6 à 8 personnes, servi avec du riz et quelques sauces. Chacun assis à même le sol s'est alors servi avec les doigts, creusant directement dans la bête pour extraire les meilleurs morceaux. Il nous avait fallu parlementer auparavant pour leur faire admettre que nous pouvions nous aussi manger assis par terre et avec les doigts. Mais attention, pas question d'y mettre la main gauche, jugée impure. Je partageais le tapis des invités d'honneur auprès du GM du chantier, le Capitaine de la frégate, l'officier en second, les représentants du port de Jeddah.
"Chez ces gens là, Monsieur, on ne parle pas", on mange! Et on se dépêche en plus. Heureusement mon voisin plus adroit me décrochait régulièrement des beaux petits morceaux arrachés entre les cotes ou les vertèbres que je me dépêchais d'avaler. Je n'ai aps souvenir d'avoir manger un mouton aussi parfumé et délicieusement grillé, presque caramélisé.
Entre l'arrivée des moutons et le départ des 50 convives il ne s'est pas écoulé plus d'une demie-heure, les mieux éduqués passant saluer et remercier le GM pour son accueil. A la fin du repas, nous n'étions plus que quelques uns assis et les conversations ont commencé, animées, drôles sans doute, mais en arabe.
A peine sorti de table, j'ai quitté le chantier pour me rendre à la plage, ou j'avais rendez-vous avec le propriétaire d'un Hobbie cat 16 à vendre. Ni une ni deux, même si la coque babord laisse vraiment à désirer, nous n'avons pas hésité à investir... 250 euros pour nous porter acquereur du catamaran avec une voile aux couleurs un peu criardes. Je dis nous, car j'en serai le co-propriétaire et le conseiller technique, dès vendredi prochain..
De retour de la plage, je me suis arrêté au Car Mall, un centre commercial spécialisés dans les voitures, les motos, les jets ski, et les vedettes à moteur. Accéssoirementon y trouve également du bout et j'ai pu acheter une nouvelle écoute de foc, au milieu des Hummer, Rolls Royce décapotables, Audi R8 et autres coupés Mercedes ou Porshe.
Et puis ce soir j'avais mon premier rendez-vous avec Alina, une masseuse philippine. Mais ça j'en reparlerai!
samedi 24 novembre 2007
Durcissement de la Sécurité Routière
Devant le nombre impressionnant de morts sur les routes d’Arabie, des mesures répressives viennent d’être publiées au journal officiel. Des mesures aussi diverses que, un séjour 48h en prison pour tout excès de vitesse supérieur à 140 km/h, la limite est fixée à 120km/h, l’interdiction de conduire avec un enfant sur les genoux, ou une amende de 500 Riyals (100 euros) pour l’usage du téléphone au volant.
L'alcool !!
Il est le premier des sujets de conversation, il réunit en comités occultes les petits producteurs, il est au centre des échanges de recettes au sein des communautés, il motive les vocations dans les associations parfois copieusement dotées, il entretient des amitiés purement intéressées, il est probablement consommé ici plus qu’ailleurs, et pourtant, il y est formellement interdit.
De l’inefficacité de la prohibition !
De l’inefficacité de la prohibition !
Hallucination? (suite)
Serait-ce le signe d’une détente dans la pression exercée sur les femmes, ou l’agissement incontrôlé de quelques individus isolées, mais j’ai vu successivement en plein cœur de JEDDAH une philippine qui arborait sur ses cheveux un bob rose, puis plus loi, un autre groupe de philippines en train de se photographier mutuellement devant l’entrée d’une galerie commerciale. Il fallait oser, et je souhaite que d’autre encore agiront de la sorte !
Hélas, il circule ici une rumeur sur la sanction affligée à une malheureuse femme violée, qui aurait été punie de 200 coups de bâton, pour s’être rendue sans un homme de la famille dans une galerie commerciale, ce qui l’aurait conduit à se faire violer par plusieurs hommes, des honnêtes sauvageons sans doute !
La fin du calvaire est encore loin, car malheureusement si j’en juge par les discussions que je peux avoir avec des certaines d’entre elles, je ne suis pas certain que les femmes d’ici aient conscience de leur condition.
Hélas, il circule ici une rumeur sur la sanction affligée à une malheureuse femme violée, qui aurait été punie de 200 coups de bâton, pour s’être rendue sans un homme de la famille dans une galerie commerciale, ce qui l’aurait conduit à se faire violer par plusieurs hommes, des honnêtes sauvageons sans doute !
La fin du calvaire est encore loin, car malheureusement si j’en juge par les discussions que je peux avoir avec des certaines d’entre elles, je ne suis pas certain que les femmes d’ici aient conscience de leur condition.
vendredi 16 novembre 2007
Escale à Tunis, ou comment tirer profit d'une galère
L'histoire de mon visa ne mérite pas que je m’y attarde, je garde ma rage et mon mécontentement pour d’autres destinataires, mais le déroulement du voyage retour vaut la peine d’être raconté.
La galère d’abord. Voyager le 14 novembre 2007, une folie ! Pourtant la soirée et la nuit d’hôtel à Montmartre m'ont offert ce qui me sera désormais interdit, des ribs de porc arrosés au Saint Emilion, et une petite balade autour de la place Pigalle, une dernière fois.
Levé à 6h, j'ai profité d'un covoiturage en taxi pour me rendre à Roissy et arriver, très en avance, dans le hall de départ du terminal 2F. Là j'ai attendu désespérément mon passeport qui devait m'être livré par un coursier avant l'embarquement. Las, la compagnie de transport choisie fonctionne avec des voitures alors que le bon sens voudrait que l'on circule un jour pareil en moto ou en scooter, ça relève de la faute professionnelle! Le comptoir AirFrance s'est fermé sous mes yeux alors que le chauffeur était localisé quelque part du coté de la porte de Bagnolet: déception.
Je me suis donc dirigé vers le guichet de vente de nouveau billet et après avoir étudier plusieurs itinéraires, j'ai choisi l'option qui me faisait passer par TUNIS.
J'ai beaucoup pensé à Aimery en arrivant à 15h dans l'aérogare de l'aéroport Tunis-Carthage plutôt froid et inhospitalié. Ayant 4 heures à passer sur place, je me suis embarqué dans un taxi vers les bords de la mer et le village très touristique de Sidi Ben Said. Là, j'ai arpenté les rues piétonnes au milieu des maisons toute blanche aux magnifiques portes cloutées bleues. Le ciel couvert et le soleil couchant donnaient aux différents points de vue sur la mer et les montagnes lointaines, des nuances de couleur magnifiques, très loin de la grisaille parisienne.
Après deux heures de promenade dans un monde arabe modéré et tranquille, je me suis transporté en train vers le centre ville que j'ai rejoint sous la pluie dans la nuit noire, avant de reprendre un taxi vers l'aéroport.
Le vol de nuit sur Tunisair ne m'a pas laissé de souvenir particulier, sinon que je n'y ai pas beaucoup dormi et que l'arrivée à JEDDAH à 4h du matin s'est faite très discrètement.
Sans doute un bon plan pour imaginer quelque trafic!!
La galère d’abord. Voyager le 14 novembre 2007, une folie ! Pourtant la soirée et la nuit d’hôtel à Montmartre m'ont offert ce qui me sera désormais interdit, des ribs de porc arrosés au Saint Emilion, et une petite balade autour de la place Pigalle, une dernière fois.
Levé à 6h, j'ai profité d'un covoiturage en taxi pour me rendre à Roissy et arriver, très en avance, dans le hall de départ du terminal 2F. Là j'ai attendu désespérément mon passeport qui devait m'être livré par un coursier avant l'embarquement. Las, la compagnie de transport choisie fonctionne avec des voitures alors que le bon sens voudrait que l'on circule un jour pareil en moto ou en scooter, ça relève de la faute professionnelle! Le comptoir AirFrance s'est fermé sous mes yeux alors que le chauffeur était localisé quelque part du coté de la porte de Bagnolet: déception.
Je me suis donc dirigé vers le guichet de vente de nouveau billet et après avoir étudier plusieurs itinéraires, j'ai choisi l'option qui me faisait passer par TUNIS.
J'ai beaucoup pensé à Aimery en arrivant à 15h dans l'aérogare de l'aéroport Tunis-Carthage plutôt froid et inhospitalié. Ayant 4 heures à passer sur place, je me suis embarqué dans un taxi vers les bords de la mer et le village très touristique de Sidi Ben Said. Là, j'ai arpenté les rues piétonnes au milieu des maisons toute blanche aux magnifiques portes cloutées bleues. Le ciel couvert et le soleil couchant donnaient aux différents points de vue sur la mer et les montagnes lointaines, des nuances de couleur magnifiques, très loin de la grisaille parisienne.
Après deux heures de promenade dans un monde arabe modéré et tranquille, je me suis transporté en train vers le centre ville que j'ai rejoint sous la pluie dans la nuit noire, avant de reprendre un taxi vers l'aéroport.
Le vol de nuit sur Tunisair ne m'a pas laissé de souvenir particulier, sinon que je n'y ai pas beaucoup dormi et que l'arrivée à JEDDAH à 4h du matin s'est faite très discrètement.
Sans doute un bon plan pour imaginer quelque trafic!!
Hallucination?
Mardi matin de retour du « Bigorn’eau », déçu de ne pas avoir relevé mes messages du jour pour cause de fermeture hebdomadaire, je me console en guettant l’instant ou les deux mers apparaissent de part et d’autre de mon champ de vision, et je balaye du regard d’un horizon à l’autre. Et là, au milieu de la dune du fort de Penthièvre il me semble apercevoir au loin une femme en tenue noire des pieds à la tête, le temps est couvert, venteux et froid, mais le manteau me semble plus long que de coutume. J’écarquille les yeux, je me pince, je crois rêver, j’hallucine, et plus j’approche plus la vision se confirme. En passant à Leur hauteur, le long de la voie ferrée, Ils sont bien comme je Les avais aperçu dès le premier coup d’oeil, lui le crane rasé et la barbe foisonnante, elle entièrement voilée cachant même son visage au regard des autres hommes.
Ils sont partout, et ce n’est pas au petit doigt que l’on les reconnaît, les Envahisseurs…
Ils sont partout, et ce n’est pas au petit doigt que l’on les reconnaît, les Envahisseurs…
lundi 12 novembre 2007
Séjour "Forcé"
A cette heure, je devrais être à bord du vol Air France à destination de JEDDAH. l'Airbus A319 DEDICATE spécialement adapté à la désserte de cette destination sans touriste. Le champagne coule encore pour quelques heures dans les verres des rares passagers qui partent pour une plus ou moins longue période de sevrage. Profitez-en, dans 5 heures ce sera fini !!!
Moi, je suis tranquillement installé à une table du "Bigorn'eau" sur le port d'Orange à St Pierre, connecté à Internet afin de relever mes messages, comme les pêcheurs accoudés au bar viennent de relever leurs filets. Eux marchent au petit blanc, moi, plus citadin, je sirote un café.
Pas de visa de retour en Arabie, j'attends. Un peu content, un peu déçu. Heureusement les nouvelles que je viens de recevoir du chantier sont bonnes. Alors pas d'inquiétude, mais je commence à prendre ça à coeur!
Deux jours à attendre si tout va bien, mais la date du 14 novembre n'est pas idéale pour envisager mon déplacement à Paris, Merci la SNCF et les autres!
Le bar se rempli, et moi je vais commander un deuxième café, c'est vrai qu'il est bien meilleur que la-bas.
Moi, je suis tranquillement installé à une table du "Bigorn'eau" sur le port d'Orange à St Pierre, connecté à Internet afin de relever mes messages, comme les pêcheurs accoudés au bar viennent de relever leurs filets. Eux marchent au petit blanc, moi, plus citadin, je sirote un café.
Pas de visa de retour en Arabie, j'attends. Un peu content, un peu déçu. Heureusement les nouvelles que je viens de recevoir du chantier sont bonnes. Alors pas d'inquiétude, mais je commence à prendre ça à coeur!
Deux jours à attendre si tout va bien, mais la date du 14 novembre n'est pas idéale pour envisager mon déplacement à Paris, Merci la SNCF et les autres!
Le bar se rempli, et moi je vais commander un deuxième café, c'est vrai qu'il est bien meilleur que la-bas.
mardi 16 octobre 2007
L'Arabie c'est ou, dites...
Tout le monde connait sans doute ce mauvais jeu de mots qui se termine par un cinglant : "Par là, mec !"
Dans mon cas, la réponse est plus délicate puisque l'Arabie est partout, et que la Mecque est au bout de la route. Dimanche midi, j'avais envie de prendre l'air pendant la pose déjeuner, alors j'ai pris la route de la Mecque. Comme pour la Rome du monde chrétien, tous les chemins mènent à la ville sainte située à guère plus de 70 km de Jeddah. Une de ces routes, ou pour dire vrai une autoroute part du port de commerce qui sert aussi de point d'entrée maritime à des miliers de pélerins en provenance de l'Afrique, juste de l'autre coté de la mer Rouge. Le sortie de Jeddah se fait vite et on aborde rapidement les contreforts du massif montagneux sur lequel est posée la Mecque. Autoroute à huit voies (2x4), éclairage public sur toute la distance et immenses panneaux publicitaires tous les 200m, voilà à quoi ressemble le chemin du pélérinage en question. Après une petite demi-heure sans encombre je suis arrivé au check-point qui barre la route à quelques kilomètres seulement de la Kabbah! Et là je suis tombé sur un panneau de circulation comme il ne doit pas en exister beaucoup : "Muslim Only", avec par condescendance une petite sortie sur la droite "Exit for Non Muslim". Pas de direction, pas de destination, juste ça pour orienter la circulation, musulman ou pas! Alors j'ai quitté l'autoroute, franchi un pont et m'en suis retourné vers Jeddah dans l'autre sens, route en descente, régulateur de vitesse sur 120km/h, climatisation à fond, et accompagné d'un CD de Loreena Mc Kenitt, un peu plus fort que de coutume. Retour au travail un peu plus d'un heure après en être parti, comme si rien ne s'était passé alors que je m'en revenais de la Mecque, tout simplement.
Dans mon cas, la réponse est plus délicate puisque l'Arabie est partout, et que la Mecque est au bout de la route. Dimanche midi, j'avais envie de prendre l'air pendant la pose déjeuner, alors j'ai pris la route de la Mecque. Comme pour la Rome du monde chrétien, tous les chemins mènent à la ville sainte située à guère plus de 70 km de Jeddah. Une de ces routes, ou pour dire vrai une autoroute part du port de commerce qui sert aussi de point d'entrée maritime à des miliers de pélerins en provenance de l'Afrique, juste de l'autre coté de la mer Rouge. Le sortie de Jeddah se fait vite et on aborde rapidement les contreforts du massif montagneux sur lequel est posée la Mecque. Autoroute à huit voies (2x4), éclairage public sur toute la distance et immenses panneaux publicitaires tous les 200m, voilà à quoi ressemble le chemin du pélérinage en question. Après une petite demi-heure sans encombre je suis arrivé au check-point qui barre la route à quelques kilomètres seulement de la Kabbah! Et là je suis tombé sur un panneau de circulation comme il ne doit pas en exister beaucoup : "Muslim Only", avec par condescendance une petite sortie sur la droite "Exit for Non Muslim". Pas de direction, pas de destination, juste ça pour orienter la circulation, musulman ou pas! Alors j'ai quitté l'autoroute, franchi un pont et m'en suis retourné vers Jeddah dans l'autre sens, route en descente, régulateur de vitesse sur 120km/h, climatisation à fond, et accompagné d'un CD de Loreena Mc Kenitt, un peu plus fort que de coutume. Retour au travail un peu plus d'un heure après en être parti, comme si rien ne s'était passé alors que je m'en revenais de la Mecque, tout simplement.
vendredi 12 octobre 2007
Google earth
Je voulais mettre un petit mot au retour de mon désormais traditionnel vendredi à la plage. Et puis je suis d'abord aller faire un petit tour sur Google Earth, histoire de voir du ciel ce que je viens de voir depuis mon petit laser...
Le cabanon ou je suis accueilli est situé précisément au 21°46'23,96 N et 39°03'10,90 E. La plage en arc de cercleapparait nettement sur l'écran avec ses paillotes. Aujourd'hui le vent était assez fort du nord ouest, et j'ai remonté le lagon jusqu'à la passe nord, je suis ensuite redescendu au trois quart arrière de l'autre coté de la barrière de corail sur une mer devenue bleue marine en raison des grands fonds et agitée par une jolie houle, entouré par moment de poissons volants. Je suis rentré dans le lagon dans l'Ouest de la plage et rentré au planning par le nord de l'îlot. L'apéro m'attendait.
Avez vous suivi sur l'écran? Sympa Google Earth... J'en ai profité pour aller me faire un petit tour en Irlande, de Giants Causeway jusqu'à Dingle, en passant Achill Island, Sligo et Cliffden, bien sur.
Je vois que les avis ne sont pas identiques sur mes lectures... c'est normal. Pour continuer dans le même style, j'ai terminé ce soir "La Musique d'une vie" d'Andrei Makine, une histoire d'homo- sovieticus. Je ne ferais pas de commentaire sur le livre, certains me diraient que j'ai l'esprit gris, alors que ce tout le contraire en ce moment, plutôt la pêche!
Le cabanon ou je suis accueilli est situé précisément au 21°46'23,96 N et 39°03'10,90 E. La plage en arc de cercleapparait nettement sur l'écran avec ses paillotes. Aujourd'hui le vent était assez fort du nord ouest, et j'ai remonté le lagon jusqu'à la passe nord, je suis ensuite redescendu au trois quart arrière de l'autre coté de la barrière de corail sur une mer devenue bleue marine en raison des grands fonds et agitée par une jolie houle, entouré par moment de poissons volants. Je suis rentré dans le lagon dans l'Ouest de la plage et rentré au planning par le nord de l'îlot. L'apéro m'attendait.
Avez vous suivi sur l'écran? Sympa Google Earth... J'en ai profité pour aller me faire un petit tour en Irlande, de Giants Causeway jusqu'à Dingle, en passant Achill Island, Sligo et Cliffden, bien sur.
Je vois que les avis ne sont pas identiques sur mes lectures... c'est normal. Pour continuer dans le même style, j'ai terminé ce soir "La Musique d'une vie" d'Andrei Makine, une histoire d'homo- sovieticus. Je ne ferais pas de commentaire sur le livre, certains me diraient que j'ai l'esprit gris, alors que ce tout le contraire en ce moment, plutôt la pêche!
mercredi 10 octobre 2007
Les Ames Grises
Sans aucune relation avec le message qui précède, je viens d'achever la lecture d'un livre que j'ai beaucoup apprécié malgré la tristesse de son intrigue.
J'aime le style du narateur, la richesse de ses descriptions, le déroulement de son récit, les incertitudes qu'il laisse planner, et sa certitude que rien n'est tout bien ou tout mal.
Je me suis retrouvé dans cet homme seul qui se livre dans son écriture.
Il est comment le film??
Mais je n'aime pas cette horrible période que l'Europe a connue, que les hommes et femmes ont vécus, toutes ces soufrances inutiles, la bassesse de nos gens. Pas belle la vie, pas belle du tout!
Après tout, je relativise un peu les critiques que je porte à l'Arabie d'aujourd'hui, nous n'étions pas nous mêmes très propres il y a peu.
J'aime le style du narateur, la richesse de ses descriptions, le déroulement de son récit, les incertitudes qu'il laisse planner, et sa certitude que rien n'est tout bien ou tout mal.
Je me suis retrouvé dans cet homme seul qui se livre dans son écriture.
Il est comment le film??
Mais je n'aime pas cette horrible période que l'Europe a connue, que les hommes et femmes ont vécus, toutes ces soufrances inutiles, la bassesse de nos gens. Pas belle la vie, pas belle du tout!
Après tout, je relativise un peu les critiques que je porte à l'Arabie d'aujourd'hui, nous n'étions pas nous mêmes très propres il y a peu.
ça chauffe
Le microcosme parisien se réveille et va faire parler de lui bientôt, il y a du changement dans l'air. Pour moi, le pire qui puisse m'arriver serait d'être confirmé dans mes fonctions! Comprenez ce que vous voulez...
Après tout, mon copain de l'UMP m'a bien confirmé la venue de SARKO en janvier.
Difficile de trouver le bon chemin:
" Dis moi qui sont tes ennemis, je te dirais si tu es mon ami..."
Après tout, mon copain de l'UMP m'a bien confirmé la venue de SARKO en janvier.
Difficile de trouver le bon chemin:
" Dis moi qui sont tes ennemis, je te dirais si tu es mon ami..."
mardi 9 octobre 2007
Des photos !!!
Vous voulez voir des photos du chantier, du bateau, de l'Arabie....
Allez donc sur l'album que j'ai mis en ligne!
Pensez à le mettre dans vos favoris, mais je ne garanti pas la longévité d'un tel site, vive la liberté de l'information...
Allez donc sur l'album que j'ai mis en ligne!
Pensez à le mettre dans vos favoris, mais je ne garanti pas la longévité d'un tel site, vive la liberté de l'information...
samedi 6 octobre 2007
Soirée magasins
En prévision de notre vendredi à la plage, j'avais pris la responsabilité du dessert.
Les gâteaux d'ici sont au choix, des produits orientaux fortement sucrés à base de fruits secs et de miel, et des gâteaux américains, crémeux et énormes, mais plutôt bourre cochon!!
Alors en bon français je suis allé chez "Le Notre", un must dans le monde de la pâtisserie, un délice dans l'assiette!
La pâtisserie est située dans le quartier chic de Jeddah, que certains on même surnommé "Les Champs Elysées", en raison de la proximité de toutes les enseignes des grands couturiers et autres parfumeurs de luxe. J'en ai donc profité pour faire un peu de shopping.
J'ai commencé par le must du design Bang-Olufsen, à la recherche d'une modeste chaîne stéréo qui pourrait me tenir lieu de réveil. Les quelques appareils du show room étaient superbes, le meilleur du high-tech, mais totalement inabordables puisque le moindre appareil avoisinait les 2000 euros... Dommage mais pas pour moi!
J'ai continué mon shopping dans les différents magasins du quartier, découvrant au passage le show room de Rolls-Royce dissimulé derrière des palmiers, traversant une immense épicerie fine libannaise en libre service offrant la possibilité de consommer sur place, du grand luxe. J'ai également trouvé les enseignes Quicksilver, Murphy&Cie, pour ne citer que des fournisseurs potentiels. Au passage je me suis fait un petit cadeau en achetant des lunettes de soleil Oackley une marque de référence chez les surfeurs. Il faisait doux, les terrasses des cafés étaient garnies de saoudiens (hommes) fumant parfois le narguilé, l'ambiance était calme et respirait le bien être.
Mes gateaux enfournés dans mon coffre, je me suis rapidement confronté à la réalité de la circulation routière. Oubliée la quiétude, retour à la bousculade, agressé de part et d'autre par des chauffards de tous poils, certains n'ayant pas plus de 14ans, aîné de la famille conduisant maman, frères et soeurs au mall de leur choix. Profitant d'être sorti à cette heure tardive, il était presque minuit, j'ai eu envie de ma rendre chez Geant, pour regarnir mon frigo bien vide après toutes ces semaines de Ramadan. J'ai eu tord. Plus je m'en rapprochais , plus la circulation devenait inextricable, chacun de faufilant entre les files désordonnées, abordant les carrefours à 6 ou 7 de front sur une chaussée prévue pour 3 voitures. Évidemment ça coince, et ça n'avance plus du tout. Il m'a fallu une heure pour parcourir 3km!
Mon aventure n'était pas terminée. Après m'être garé tant bien que mal, je me présente à une des entrées de la galerie et me fais froidement refouler par un garde en uniforme. J'insiste, me demandant bien quelle politesse je pouvais ne pas avoir respecter, refoulé à nouveau. Why??Impossible de communiquer. Autour de moi des dizaines de gens continuent d'entrer me confortant dans mon insistance. Rien n'y faisait, lorsqu'un saoudien plus moderne, lui aussi bloqué devant la porte me traduisit une question posée par le garde: "Where is your wife?", et soudain je réalisai que l'accès était réservé aux familles et donc par ricochet interdit aux hommes seuls, comme moi, et comme ce pauvre saoudien qui avait du laisser sa femme rentrer seule le temps de garer sa voiture et se retrouvait bloqué à l'extérieur le téléphone à l'oreille pour réclamer le retour de son sésame.
Je m'en suis retourné chez moi dans un énervement extrême, engueulant tous ceux qui sur mon passage me rappelaient que trop que j'étais dans ce foutu pays, ou hommes et femmes ne peuvent pas partager le même quotidien. Ils n'ont eu qu'à bien se tenir tous ces chauffards qui sur le chemin ont chercher à me coincer et que j'ai rapidement remis au pas à force de Klaxon et de gesticulation, ça soulage!!!
Pour moi, ce n'était qu'un raté, mais pour ce pauvre saoudien et tous les autres comme lui, c'est la réalité quotidienne.
Je me suis demandé :" Faudrait-il fuir, ou combattre"
Les gâteaux d'ici sont au choix, des produits orientaux fortement sucrés à base de fruits secs et de miel, et des gâteaux américains, crémeux et énormes, mais plutôt bourre cochon!!
Alors en bon français je suis allé chez "Le Notre", un must dans le monde de la pâtisserie, un délice dans l'assiette!
La pâtisserie est située dans le quartier chic de Jeddah, que certains on même surnommé "Les Champs Elysées", en raison de la proximité de toutes les enseignes des grands couturiers et autres parfumeurs de luxe. J'en ai donc profité pour faire un peu de shopping.
J'ai commencé par le must du design Bang-Olufsen, à la recherche d'une modeste chaîne stéréo qui pourrait me tenir lieu de réveil. Les quelques appareils du show room étaient superbes, le meilleur du high-tech, mais totalement inabordables puisque le moindre appareil avoisinait les 2000 euros... Dommage mais pas pour moi!
J'ai continué mon shopping dans les différents magasins du quartier, découvrant au passage le show room de Rolls-Royce dissimulé derrière des palmiers, traversant une immense épicerie fine libannaise en libre service offrant la possibilité de consommer sur place, du grand luxe. J'ai également trouvé les enseignes Quicksilver, Murphy&Cie, pour ne citer que des fournisseurs potentiels. Au passage je me suis fait un petit cadeau en achetant des lunettes de soleil Oackley une marque de référence chez les surfeurs. Il faisait doux, les terrasses des cafés étaient garnies de saoudiens (hommes) fumant parfois le narguilé, l'ambiance était calme et respirait le bien être.
Mes gateaux enfournés dans mon coffre, je me suis rapidement confronté à la réalité de la circulation routière. Oubliée la quiétude, retour à la bousculade, agressé de part et d'autre par des chauffards de tous poils, certains n'ayant pas plus de 14ans, aîné de la famille conduisant maman, frères et soeurs au mall de leur choix. Profitant d'être sorti à cette heure tardive, il était presque minuit, j'ai eu envie de ma rendre chez Geant, pour regarnir mon frigo bien vide après toutes ces semaines de Ramadan. J'ai eu tord. Plus je m'en rapprochais , plus la circulation devenait inextricable, chacun de faufilant entre les files désordonnées, abordant les carrefours à 6 ou 7 de front sur une chaussée prévue pour 3 voitures. Évidemment ça coince, et ça n'avance plus du tout. Il m'a fallu une heure pour parcourir 3km!
Mon aventure n'était pas terminée. Après m'être garé tant bien que mal, je me présente à une des entrées de la galerie et me fais froidement refouler par un garde en uniforme. J'insiste, me demandant bien quelle politesse je pouvais ne pas avoir respecter, refoulé à nouveau. Why??Impossible de communiquer. Autour de moi des dizaines de gens continuent d'entrer me confortant dans mon insistance. Rien n'y faisait, lorsqu'un saoudien plus moderne, lui aussi bloqué devant la porte me traduisit une question posée par le garde: "Where is your wife?", et soudain je réalisai que l'accès était réservé aux familles et donc par ricochet interdit aux hommes seuls, comme moi, et comme ce pauvre saoudien qui avait du laisser sa femme rentrer seule le temps de garer sa voiture et se retrouvait bloqué à l'extérieur le téléphone à l'oreille pour réclamer le retour de son sésame.
Je m'en suis retourné chez moi dans un énervement extrême, engueulant tous ceux qui sur mon passage me rappelaient que trop que j'étais dans ce foutu pays, ou hommes et femmes ne peuvent pas partager le même quotidien. Ils n'ont eu qu'à bien se tenir tous ces chauffards qui sur le chemin ont chercher à me coincer et que j'ai rapidement remis au pas à force de Klaxon et de gesticulation, ça soulage!!!
Pour moi, ce n'était qu'un raté, mais pour ce pauvre saoudien et tous les autres comme lui, c'est la réalité quotidienne.
Je me suis demandé :" Faudrait-il fuir, ou combattre"
jeudi 4 octobre 2007
Etat des lieux
Certains diront que je ne suis pas un rapide, autant que d’autres auraient m’accuser d’agir avec précipitation. Une chose est acquise maintenant, j’ai bien la situation en main.
Non pas que la sortie du tunnel ne soit plus qu’une formalité, il reste encore beaucoup d’obstacles et pas des moindres à affronter, mais je n’ai effectivement bien pris la barre que depuis quelques jours. Le dossier n’en est pas moins compliqué.
Le mois de septembre a été marqué par une montée en puissance du conflit qui nous oppose à notre sous-traitant, chaque partie alimentant son futur dossier de contentieux par une avalanche de courriers divers, rappel des obligations, refus d’exécuter, chipotage sur les limites de prestations, facturation injustifiée, etc,… Je me garderais ici de prendre parti, mais j’observe un réel problème de compréhension, dont bien sûr la différence de langue fait partie, mais qui va bien au-delà, c’est un vrai choc de cultures qui s’opposent. Il est regrettable que l’on en vienne à se mépriser comme c’est le cas pour certains maintenant.
Serons-nous condamnés à continuer ensemble le chemin, ou nous laisseront-ils seul face à notre Frégate dans les semaines qui viennent, je ne suis pas capable de le dire, j’essais simplement d’envisager les deux éventualités.
La première me satisfait. Non pas que j’apprécie leur façon de travailler mais au moins avons-nous appris à nous connaître. Dommage, de voir s’interrompre le processus d’amélioration continue qui s’est amorcé, dommage de casser une équipe de chantier qui se soude chaque jour un peu plus. La seconde hypothèse nous plonge dans l’inconnu, et seul le ciel si souvent évoqué dans ce pays, sait sur quelle piste cela nous conduirait. Quelle serait ma place dans une telle éventualité?
La vie en Arabie me semble moins désagréable qu’elle ne l’était à l’issue de mon premier séjour en Aout. J’ai rencontré des gens extérieurs à mon environnement de travail et j’ai, grâce à eux, élargi mon horizon jusque là limité aux bandes noires du fond de la piscine. Plage, bowling, voile, et bientôt pétanque, voilà à quoi j’occupe désormais mon temps libre. Et surtout je suis ouvert sur toutes les nouveautés, du cours de bridge, à la chorale et pourquoi pas un petit practice de golf sur fond de sable bien tassé. Je garde pour plus tard les escapades au dehors de Jeddah.
Les contraintes locales n’ont pas disparues, et l’Arabie en plein ramadam est pire que l’Arabie normale. Décalage des horaires, magasins fermés, prière toute la nuit, embouteillage du soir, il va falloir supporter encore un peu plus d’une semaine. Après ce sera les vacances pour tous les musulmans, et après ces vacances, ce seront les miennes.
Non pas que la sortie du tunnel ne soit plus qu’une formalité, il reste encore beaucoup d’obstacles et pas des moindres à affronter, mais je n’ai effectivement bien pris la barre que depuis quelques jours. Le dossier n’en est pas moins compliqué.
Le mois de septembre a été marqué par une montée en puissance du conflit qui nous oppose à notre sous-traitant, chaque partie alimentant son futur dossier de contentieux par une avalanche de courriers divers, rappel des obligations, refus d’exécuter, chipotage sur les limites de prestations, facturation injustifiée, etc,… Je me garderais ici de prendre parti, mais j’observe un réel problème de compréhension, dont bien sûr la différence de langue fait partie, mais qui va bien au-delà, c’est un vrai choc de cultures qui s’opposent. Il est regrettable que l’on en vienne à se mépriser comme c’est le cas pour certains maintenant.
Serons-nous condamnés à continuer ensemble le chemin, ou nous laisseront-ils seul face à notre Frégate dans les semaines qui viennent, je ne suis pas capable de le dire, j’essais simplement d’envisager les deux éventualités.
La première me satisfait. Non pas que j’apprécie leur façon de travailler mais au moins avons-nous appris à nous connaître. Dommage, de voir s’interrompre le processus d’amélioration continue qui s’est amorcé, dommage de casser une équipe de chantier qui se soude chaque jour un peu plus. La seconde hypothèse nous plonge dans l’inconnu, et seul le ciel si souvent évoqué dans ce pays, sait sur quelle piste cela nous conduirait. Quelle serait ma place dans une telle éventualité?
La vie en Arabie me semble moins désagréable qu’elle ne l’était à l’issue de mon premier séjour en Aout. J’ai rencontré des gens extérieurs à mon environnement de travail et j’ai, grâce à eux, élargi mon horizon jusque là limité aux bandes noires du fond de la piscine. Plage, bowling, voile, et bientôt pétanque, voilà à quoi j’occupe désormais mon temps libre. Et surtout je suis ouvert sur toutes les nouveautés, du cours de bridge, à la chorale et pourquoi pas un petit practice de golf sur fond de sable bien tassé. Je garde pour plus tard les escapades au dehors de Jeddah.
Les contraintes locales n’ont pas disparues, et l’Arabie en plein ramadam est pire que l’Arabie normale. Décalage des horaires, magasins fermés, prière toute la nuit, embouteillage du soir, il va falloir supporter encore un peu plus d’une semaine. Après ce sera les vacances pour tous les musulmans, et après ces vacances, ce seront les miennes.
lundi 1 octobre 2007
Week end a la mer
Au bout de trois fois, on appelle ça une habitude.
Je suis retourné au cabanon sur la plage, et cette fois on a eu la bonne idée de prendre quelques photos. Toutes ne sont pas montrables mais certaines suffisent à comprendre que l'ambiance est bonne et que les soirées durent jusque tard dans la nuit. Quel bonheur de se baigner une dernière fois, bien longtemps après que le soleil disparu derrière l'horizon ait rompu le jeune de nos concitoyens du moment !!!
Pour nous qui n'avions pas résisté jusqu'au soir, le dîner s'est limité à une belle part de pastèque. Mais sur le barbecue du midi nous avions grillé de belles darnes d'espadon achetées le matin même au marché aux poissons.
A mes cotés, Nicole, notre hôtesse, et Michel, attaché culturel au consulat français.
Je suis retourné au cabanon sur la plage, et cette fois on a eu la bonne idée de prendre quelques photos. Toutes ne sont pas montrables mais certaines suffisent à comprendre que l'ambiance est bonne et que les soirées durent jusque tard dans la nuit. Quel bonheur de se baigner une dernière fois, bien longtemps après que le soleil disparu derrière l'horizon ait rompu le jeune de nos concitoyens du moment !!!
Pour nous qui n'avions pas résisté jusqu'au soir, le dîner s'est limité à une belle part de pastèque. Mais sur le barbecue du midi nous avions grillé de belles darnes d'espadon achetées le matin même au marché aux poissons.
A mes cotés, Nicole, notre hôtesse, et Michel, attaché culturel au consulat français.
mercredi 26 septembre 2007
Vivre en Ramadam
Happy RAMADAM KAREEM !!!
C'est ainsi que les magasins annoncent des promotions commerciales à l'occasion de ce mois particulier, tout spécialement en Arabie.
En pratique, la vie quotidienne est totalement transformée.
KAREMM, c'est un peu comme chez nous, et ça se traduit par une période de jeune diurne pendant tout un mois. Le jeune est respecté à l'extrême, et pour éviter toute tentation, tous les restaurants sont fermés. Lorsqu'on est un"infidèle" comme moi, il est donc impossible et de toute façon interdit de consommer quoi que ce soit avant le couché du soleil: pas d'eau, pas de chewing gum, pas de cigarette, il est même déconseillé de mettre ses doigts à la bouche en public.
Pour faire face aux conditions météo, la solution majoritairement adoptée est de ne pas sortir de chez soi, et de dormir. Le travail s'en retrouve naturellement bouleversé. Au plus tôt arrivés au bureau vers 10h, les saoudien s'en retournent chez eux vers 16h, d'où de terribles bouchons à ces heures de pointes concentrées.
Pas surprenant donc que le vie nocturne prenne le dessus. Tout commence à 18h30 environ, l'heure locale exacte ou le soleil se couche et ou le jeune est levé. La fête commence!!!
D'abord par une grande bouffe ou tout le monde se lâche... Les publicitaires l'ont bien compris qui font distribuer aux carrefours , des échantillons gratuits de produits alimentaires, dates, boissons sucrées, laitage, etc,.. La soirée continue par une prière de 20h30 à 21h30 très suivie.
Et puis après... c'est une nouvelle journée qui débute, tous les commerces ouvrent, les gens sortent dans les rues, les restaurants sont pleins. J'ai voulu faire quelques achats chez IKEA, mais j'ai trouvé le magasin fermé avec des horaires de ramadan de 21h30 à 3h30.
Le business s'adapte, les rendez-vous sont tardifs, et nous avons tenus deux réunions avec notre sous-traitant entre 23h et 2h du matin.
Le ramadan dure jusqu'au 12 octobre, après, les saoudiens seront en vacances pendant une semaine, pour s'en remettre!
C'est ainsi que les magasins annoncent des promotions commerciales à l'occasion de ce mois particulier, tout spécialement en Arabie.
En pratique, la vie quotidienne est totalement transformée.
KAREMM, c'est un peu comme chez nous, et ça se traduit par une période de jeune diurne pendant tout un mois. Le jeune est respecté à l'extrême, et pour éviter toute tentation, tous les restaurants sont fermés. Lorsqu'on est un"infidèle" comme moi, il est donc impossible et de toute façon interdit de consommer quoi que ce soit avant le couché du soleil: pas d'eau, pas de chewing gum, pas de cigarette, il est même déconseillé de mettre ses doigts à la bouche en public.
Pour faire face aux conditions météo, la solution majoritairement adoptée est de ne pas sortir de chez soi, et de dormir. Le travail s'en retrouve naturellement bouleversé. Au plus tôt arrivés au bureau vers 10h, les saoudien s'en retournent chez eux vers 16h, d'où de terribles bouchons à ces heures de pointes concentrées.
Pas surprenant donc que le vie nocturne prenne le dessus. Tout commence à 18h30 environ, l'heure locale exacte ou le soleil se couche et ou le jeune est levé. La fête commence!!!
D'abord par une grande bouffe ou tout le monde se lâche... Les publicitaires l'ont bien compris qui font distribuer aux carrefours , des échantillons gratuits de produits alimentaires, dates, boissons sucrées, laitage, etc,.. La soirée continue par une prière de 20h30 à 21h30 très suivie.
Et puis après... c'est une nouvelle journée qui débute, tous les commerces ouvrent, les gens sortent dans les rues, les restaurants sont pleins. J'ai voulu faire quelques achats chez IKEA, mais j'ai trouvé le magasin fermé avec des horaires de ramadan de 21h30 à 3h30.
Le business s'adapte, les rendez-vous sont tardifs, et nous avons tenus deux réunions avec notre sous-traitant entre 23h et 2h du matin.
Le ramadan dure jusqu'au 12 octobre, après, les saoudiens seront en vacances pendant une semaine, pour s'en remettre!
vendredi 21 septembre 2007
Un parfum de Caraibes
Une fenêtre s'est ouverte sur la mer rouge. Une plage que jamais je n'aurais imaginer trouver dans ce monde si fermé s'est offerte à mes yeux. Pas le paradis, non quand même pas, mais quelque chose qui avec son lagon bleu turquoise, ses palmiers qui frémissent dans un vent régulier, son sable fin et ses eaux chaudes me rappellent fortement la Martinque.
Par quelle circonstance le hasard m'a conduit à être invité à passer le vendredi dans un cabanon appartenant à un architecte français installé en arabie depuis près de vingt ans?... Dans de telles conditions on comprends mieux comment cela est possible!
Une plage en demi cercle plantée de cocotiers pas encore très grands mais offrant déjà un peu d'ombre, ouverte vers le nord ouest face aux vents dominants en cette saison. A quelques mètres de l'eau des parasols et des chaises en bois donnent à l'endroit un coté plage privée d'un hôtel. La dizaine de villas très simples et bien en retrait sont habitées par des occidentaux, sorte de maisons de pêcheurs on l'on passe sa journée sur la terrasse à profiter de la mer ou à entre amis autour d'un barbecue. Sympa!
Pour accentuer encore la ressemblance avec la Caraibe, on y trouve même du Tipunch ....
Comble de bonheur, mon hôte possède également des planches à voile, et j'ai rencontré un salarié de Thalès qui m'a prêté son Laser, et un autre de DCN qui lui m'a pour ainsi dire donné son petit voilier, un SunFish. Quel bonheur d'aller tirer des bords sur cette eau magnifique, poussé par un vent suffisamment fort pour lancer à plusieurs reprise le Laser au planning.
Et puis avoir un bateau, c'est avoir accès à l'autre coté de ces murs qui cachent les nombreuses villas saoudiennes avec ponton et plage privés.
Le dernier bord vers le soleil couchant et le dernier verre pris entre nous sur la plage dans l'obscurité naissante m'ont pour un instant réconcilié avec l'Arabie.
Vivement vendredi prochain...
Par quelle circonstance le hasard m'a conduit à être invité à passer le vendredi dans un cabanon appartenant à un architecte français installé en arabie depuis près de vingt ans?... Dans de telles conditions on comprends mieux comment cela est possible!
Une plage en demi cercle plantée de cocotiers pas encore très grands mais offrant déjà un peu d'ombre, ouverte vers le nord ouest face aux vents dominants en cette saison. A quelques mètres de l'eau des parasols et des chaises en bois donnent à l'endroit un coté plage privée d'un hôtel. La dizaine de villas très simples et bien en retrait sont habitées par des occidentaux, sorte de maisons de pêcheurs on l'on passe sa journée sur la terrasse à profiter de la mer ou à entre amis autour d'un barbecue. Sympa!
Pour accentuer encore la ressemblance avec la Caraibe, on y trouve même du Tipunch ....
Comble de bonheur, mon hôte possède également des planches à voile, et j'ai rencontré un salarié de Thalès qui m'a prêté son Laser, et un autre de DCN qui lui m'a pour ainsi dire donné son petit voilier, un SunFish. Quel bonheur d'aller tirer des bords sur cette eau magnifique, poussé par un vent suffisamment fort pour lancer à plusieurs reprise le Laser au planning.
Et puis avoir un bateau, c'est avoir accès à l'autre coté de ces murs qui cachent les nombreuses villas saoudiennes avec ponton et plage privés.
Le dernier bord vers le soleil couchant et le dernier verre pris entre nous sur la plage dans l'obscurité naissante m'ont pour un instant réconcilié avec l'Arabie.
Vivement vendredi prochain...
vendredi 14 septembre 2007
natation ...suite
Je suis retourné faire des longueurs le lendemain. Sans doute content de mon récit, j'ai poussé jusqu'à ... quarante. Le record de viendra difficile à battre, mais comme me dit Agathe, 1600m c'est pas mal, mais je peux encore faire beaucoup mieux. 3, 4 km, c'est vrai que je ne suis pas encore à son niveau. Il va me falloir devenir sacrément imaginatif!!!
mardi 11 septembre 2007
Quelques longueurs de bassin
1, c’est parti … mouvement pas trop rapide… il faut tenir la distance…voilà… bien calé dans le rythme…à quoi vais-je penser aujourd’hui…c’est bon de faire cette pose natation tous les jours…ils m’ont bien cuisiné ce matin en réunion… comment ça se dit en anglais…
2, 1000 m dans un bassin de 20m…heureusement, je compte les aller-retour…le plus difficile est de nager les dix premières longueurs … qu’est ce qu’il y avait comme circulation ce soir… dire que ça ne va pas s’arranger avec le ramadan qui commence…pourvu que l’internet fonctionne bien ce soir…how do you say that in english ?...
3, trois déjà… je ne sais plus…à m’efforcer à penser autre chose je fini par oublier de compter… je suis vraiment plus à mon aise avec ce maillot…tant pis pour le look de surfeur…c’est tout de même mieux pour nager…
4, quatre?? pas cinq…oui c’est bien quatre…je n’ai pas encore eu ce chiffre dans la tête…il doit bien arriver que je me trompe…mais dans le doute…toujours prendre le chiffre inférieur…c’est moins bon pour le moral…mais beaucoup mieux sur le plan sportif...
5, c’est vraiment parti…quand je pense à la première fois…je me suis arrêté au bout de cinq aller-retour…crevé…j’ai vite progressé avec mon record à trente cinq…this afternoon meeting with Al Bakri was good…
6, 4 fois 6 24…j’en suis déjà presque au quart…six…déjà...le quart c’est pas mal…six…combien de fois j’ai répété six…à chaque mouvement je crois…
7, 3 fois 7 21… si je m’arrête à vingt, j’en suis déjà à plus du tiers…et le tiers…c’est beaucoup plus que le quart…sept…7 fois 4 28…presque le quart de trente…
8, 3 fois 8 24…je n’en ferais que vingt-cinq aujourd’hui…j’en suis vraiment au tiers…ça va vite finalement…bien coulé le virage…et si je changeais de coté pour respirer…
9, alors 25 ou 30…9 est le tiers de trente…enfin presque…bon ça suffit les calculs…vingt cinq c’est très bien…pas possible de continuer la respiration à gauche
10, ça fait 400 m…je fatigue un peu, mais la cadence est prise…je suis plutôt bien parti…dommage que j’ai cessé le mouvement un peu trop loin du mur…
11, évidemment ça ne peu pas faire un bon virage…je commence le décompte de la dizaine…onze…le mouvement de bras est un peu mou…je ne dois pas aller très vite…j’ai avalé de travers dans la respiration…
12, j’ai bien repris mon souffle dans le virage…douze…presque la moitié de vingt-cinq…mi-parcours…il y a une goutte d’eau dans mes lunettes…pas grave…ne pas s’arrêter pour ça…
13, la moitié est au virage en face…à douze et demi…je vais aller jusqu’à 30…la moitié est encore un peu plus loin…à quinze...c’est fou la distance que je parcours rien que sur l’impulsion du virage…pas si mal le bassin de 20m…ça fait 5 virages au 100m… avec tout ça on ne s’étonnera plus que je sois plutôt doué en maths…à quoi pense ceux qui ne le sont pas ?...
14, je ne devrai jamais anticiper sur la longueur suivante…je suis certain de me tromper de temps en temps…treize c’était treize…pas quatorze…ne jamais compter avant d’avoir fait le deuxième virage…ça y est…c’est parti pour quinze…
15, plus que dix…ce n’est pas beaucoup dix…ne pas m’emballer…c’est généralement au bout de dix que je commence à fatiguer…finalement…c’est encore long…je suis en forme, pourquoi ne pas pousser jusqu’à trente aujourd’hui ...
16, trente…non trente c’est trop long…pourquoi faire davantage que mon objectif…je dois en garder pour les jours meilleurs…seize…ce nombre ne m’inspire pas mais je continue…de toute façon…ça fait du bien de nager…
17, il n’y a jamais personne dans cette piscine…j’y passe une demie heure tous les jours…je suis toujours seul…j’ai eu tord de sauter une respiration…vite…la prochaine…à cause de cette feuille qui s’est accrochée à mon épaule…l’eau est pourtant très propre…
18, heureusement que personne ne me regarde…je donne certainement l’impression d’être un peu fatigué…c’est normal après tout…la bande bleue du fond défile moins vite que tout à l’heure…
19, j’ai un peu chaud au crâne…pas très en forme finalement… mais si…c’est toujours comme ça…un peu mou le dernier virage… ça n’aide pas tant que ça la petite piscine…il faut bien pousser sur ses jambes…
20, plus que cinq…la fin approche…bien le virage…l’énergie revient…facile le retour…après 800m c’est une belle performance…
21, si je ne m’ennuyais pas tant…je pourrai nager beaucoup plus longtemps…mais je m’ennuie…alors…vingt-cinq suffira bien…
22, pas très énergique ce virage…plus que 23 24 et 25…je fatigue peut-être un peu
23, plus que 2…enfin 3 parce que il faudra aussi nager le 25 eme…
24, ça suffira bien pour aujourd’hui…
25, bonne accélération dans la première longueur…pas top le virage…je me rattrape bien sur le retour…ça doit brasser de l’eau autour de moi…les bras qui moulinent au maximum…
Ouf, c’est fini… je reviendrai demain…j'en nagerai au moins vingt…à moins que je ne pousse jusqu’à trente !!!
2, 1000 m dans un bassin de 20m…heureusement, je compte les aller-retour…le plus difficile est de nager les dix premières longueurs … qu’est ce qu’il y avait comme circulation ce soir… dire que ça ne va pas s’arranger avec le ramadan qui commence…pourvu que l’internet fonctionne bien ce soir…how do you say that in english ?...
3, trois déjà… je ne sais plus…à m’efforcer à penser autre chose je fini par oublier de compter… je suis vraiment plus à mon aise avec ce maillot…tant pis pour le look de surfeur…c’est tout de même mieux pour nager…
4, quatre?? pas cinq…oui c’est bien quatre…je n’ai pas encore eu ce chiffre dans la tête…il doit bien arriver que je me trompe…mais dans le doute…toujours prendre le chiffre inférieur…c’est moins bon pour le moral…mais beaucoup mieux sur le plan sportif...
5, c’est vraiment parti…quand je pense à la première fois…je me suis arrêté au bout de cinq aller-retour…crevé…j’ai vite progressé avec mon record à trente cinq…this afternoon meeting with Al Bakri was good…
6, 4 fois 6 24…j’en suis déjà presque au quart…six…déjà...le quart c’est pas mal…six…combien de fois j’ai répété six…à chaque mouvement je crois…
7, 3 fois 7 21… si je m’arrête à vingt, j’en suis déjà à plus du tiers…et le tiers…c’est beaucoup plus que le quart…sept…7 fois 4 28…presque le quart de trente…
8, 3 fois 8 24…je n’en ferais que vingt-cinq aujourd’hui…j’en suis vraiment au tiers…ça va vite finalement…bien coulé le virage…et si je changeais de coté pour respirer…
9, alors 25 ou 30…9 est le tiers de trente…enfin presque…bon ça suffit les calculs…vingt cinq c’est très bien…pas possible de continuer la respiration à gauche
10, ça fait 400 m…je fatigue un peu, mais la cadence est prise…je suis plutôt bien parti…dommage que j’ai cessé le mouvement un peu trop loin du mur…
11, évidemment ça ne peu pas faire un bon virage…je commence le décompte de la dizaine…onze…le mouvement de bras est un peu mou…je ne dois pas aller très vite…j’ai avalé de travers dans la respiration…
12, j’ai bien repris mon souffle dans le virage…douze…presque la moitié de vingt-cinq…mi-parcours…il y a une goutte d’eau dans mes lunettes…pas grave…ne pas s’arrêter pour ça…
13, la moitié est au virage en face…à douze et demi…je vais aller jusqu’à 30…la moitié est encore un peu plus loin…à quinze...c’est fou la distance que je parcours rien que sur l’impulsion du virage…pas si mal le bassin de 20m…ça fait 5 virages au 100m… avec tout ça on ne s’étonnera plus que je sois plutôt doué en maths…à quoi pense ceux qui ne le sont pas ?...
14, je ne devrai jamais anticiper sur la longueur suivante…je suis certain de me tromper de temps en temps…treize c’était treize…pas quatorze…ne jamais compter avant d’avoir fait le deuxième virage…ça y est…c’est parti pour quinze…
15, plus que dix…ce n’est pas beaucoup dix…ne pas m’emballer…c’est généralement au bout de dix que je commence à fatiguer…finalement…c’est encore long…je suis en forme, pourquoi ne pas pousser jusqu’à trente aujourd’hui ...
16, trente…non trente c’est trop long…pourquoi faire davantage que mon objectif…je dois en garder pour les jours meilleurs…seize…ce nombre ne m’inspire pas mais je continue…de toute façon…ça fait du bien de nager…
17, il n’y a jamais personne dans cette piscine…j’y passe une demie heure tous les jours…je suis toujours seul…j’ai eu tord de sauter une respiration…vite…la prochaine…à cause de cette feuille qui s’est accrochée à mon épaule…l’eau est pourtant très propre…
18, heureusement que personne ne me regarde…je donne certainement l’impression d’être un peu fatigué…c’est normal après tout…la bande bleue du fond défile moins vite que tout à l’heure…
19, j’ai un peu chaud au crâne…pas très en forme finalement… mais si…c’est toujours comme ça…un peu mou le dernier virage… ça n’aide pas tant que ça la petite piscine…il faut bien pousser sur ses jambes…
20, plus que cinq…la fin approche…bien le virage…l’énergie revient…facile le retour…après 800m c’est une belle performance…
21, si je ne m’ennuyais pas tant…je pourrai nager beaucoup plus longtemps…mais je m’ennuie…alors…vingt-cinq suffira bien…
22, pas très énergique ce virage…plus que 23 24 et 25…je fatigue peut-être un peu
23, plus que 2…enfin 3 parce que il faudra aussi nager le 25 eme…
24, ça suffira bien pour aujourd’hui…
25, bonne accélération dans la première longueur…pas top le virage…je me rattrape bien sur le retour…ça doit brasser de l’eau autour de moi…les bras qui moulinent au maximum…
Ouf, c’est fini… je reviendrai demain…j'en nagerai au moins vingt…à moins que je ne pousse jusqu’à trente !!!
mercredi 5 septembre 2007
Petite Pause
Me revoila en France pour quelques jours.
La mer est belle à Penthièvre... Domage que tous les vacanciers soient déjà rentrés chez eux.
Les enfants se dispersent à travers le quart Nord Ouest de la France. Agathe à Lille, Aimery au Havre, Ariane à Lorient... et Ptit Pierre qui reste toujours larmorien.
Je reprends l'avion samedi matin, après avoir fait le plein de TiPunch, Whisky et autre charcuterie qui manquent bigrement au quotidien saoudien.
La mer est belle à Penthièvre... Domage que tous les vacanciers soient déjà rentrés chez eux.
Les enfants se dispersent à travers le quart Nord Ouest de la France. Agathe à Lille, Aimery au Havre, Ariane à Lorient... et Ptit Pierre qui reste toujours larmorien.
Je reprends l'avion samedi matin, après avoir fait le plein de TiPunch, Whisky et autre charcuterie qui manquent bigrement au quotidien saoudien.
jeudi 30 août 2007
Fin du premier séjour
Trois semaines déjà que j’arpente le dock flottant de long en large, et que j’explore mon nouveau territoire. Le challenge n’est ni facile ni amusant, mais je pense qu’il vaut la peine d’être relevé. Pour l’instant je considère que tout l’environnement est hostile, que ce soit au travail ou lors des quelques moments de liberté que nous laissent des horaires de travail chargés.
Le client est difficile, il en veut plus que ce qui lui a été vendu, et recherchera toujours la petite phrase sous-entendue ou la promesse à peine prononcée qui lui permettra de me tendre un piège. Et surtout, autour de lui, et plus en encore au dessus de lui comme on dit dans ce pays de culture féodale, il se trame un tas d’histoires d’un autre temps, faites de Palais et de Princes, attention, pas de Princesse, d’Ambassadeurs et d’émissaires, de conflit d’influence entre les tribus historiquement opposées, ou l’on est pas loin de craindre pour sa tête, au sens propre du terme. Certes pas pour un occidental comme moi, mais je ressens que les enjeux qui pèsent sur mes interlocuteurs sont d’un autre ordre que ceux d’un honnête cadre d’une entreprise moderne. Notre sous-traitant entre totalement dans le même décorum, issue d’une famille riche de la côte Ouest, armateur d’une flotte de navire de commerce et locataire des infrastructures du « King Faissal Ship RepairYard ». Évidemment en conflit avec DCN pour une histoire d’argent, il mène actuellement une campagne de pression telle que le dossier a atterri sur le bureau d’un Ministre français, je ne sais pas lequel, mais qui en substance et en pluie fine a laissé entendre au PDG de DCN que le déroulement du contrat « nuit aux relations commerciales entre la France et Le Royaume » (sic). Rien de moins !!!
Et puis il y a le pays, qui à lui tout seul suffit pour se sentir agressé. Il faut être solide, ou complètement inconscient, pour supporter. Le climat, les gens, l’hypocrisie de la religion, la saleté de ce que je qualifie volontiers de « poubelle à ciel ouvert », l’énorme brassage des différentes cultures du tiers-monde, tout est unique et extra-ordinaire et pour tout dire fortement dérangeant.
Alors je me suis dis «A quoi bon ? », je me suis énervé contre toutes ces agressions, j’ai pesté contre les minarets qui assènent les prières 5 fois par jour, j’ai maudit des chauffards, j’ai enragé face à des interdictions imbéciles, j’ai élevé la voix face à la mauvaise foi manifeste, et pourtant j’ai décidé de rester.
A mon retour dans un peu plus d’une semaine, je vais devoir faire face et maintenant seul. L’équipe autour de moi se recompose, j’ai le sentiment que les gens ont confiance dans un renouveau apporté par quelqu’un de l’extérieur. Le monde de la réparation navale est petit et qui plus est, la majorité des personnels vient de Lorient. Alors, Timolor, ils connaissent. A moi de ne pas décevoir !
Le client est difficile, il en veut plus que ce qui lui a été vendu, et recherchera toujours la petite phrase sous-entendue ou la promesse à peine prononcée qui lui permettra de me tendre un piège. Et surtout, autour de lui, et plus en encore au dessus de lui comme on dit dans ce pays de culture féodale, il se trame un tas d’histoires d’un autre temps, faites de Palais et de Princes, attention, pas de Princesse, d’Ambassadeurs et d’émissaires, de conflit d’influence entre les tribus historiquement opposées, ou l’on est pas loin de craindre pour sa tête, au sens propre du terme. Certes pas pour un occidental comme moi, mais je ressens que les enjeux qui pèsent sur mes interlocuteurs sont d’un autre ordre que ceux d’un honnête cadre d’une entreprise moderne. Notre sous-traitant entre totalement dans le même décorum, issue d’une famille riche de la côte Ouest, armateur d’une flotte de navire de commerce et locataire des infrastructures du « King Faissal Ship RepairYard ». Évidemment en conflit avec DCN pour une histoire d’argent, il mène actuellement une campagne de pression telle que le dossier a atterri sur le bureau d’un Ministre français, je ne sais pas lequel, mais qui en substance et en pluie fine a laissé entendre au PDG de DCN que le déroulement du contrat « nuit aux relations commerciales entre la France et Le Royaume » (sic). Rien de moins !!!
Et puis il y a le pays, qui à lui tout seul suffit pour se sentir agressé. Il faut être solide, ou complètement inconscient, pour supporter. Le climat, les gens, l’hypocrisie de la religion, la saleté de ce que je qualifie volontiers de « poubelle à ciel ouvert », l’énorme brassage des différentes cultures du tiers-monde, tout est unique et extra-ordinaire et pour tout dire fortement dérangeant.
Alors je me suis dis «A quoi bon ? », je me suis énervé contre toutes ces agressions, j’ai pesté contre les minarets qui assènent les prières 5 fois par jour, j’ai maudit des chauffards, j’ai enragé face à des interdictions imbéciles, j’ai élevé la voix face à la mauvaise foi manifeste, et pourtant j’ai décidé de rester.
A mon retour dans un peu plus d’une semaine, je vais devoir faire face et maintenant seul. L’équipe autour de moi se recompose, j’ai le sentiment que les gens ont confiance dans un renouveau apporté par quelqu’un de l’extérieur. Le monde de la réparation navale est petit et qui plus est, la majorité des personnels vient de Lorient. Alors, Timolor, ils connaissent. A moi de ne pas décevoir !
mardi 28 août 2007
Hospital !!!
Je n'y ai pas échappé. A force de changer sans cesse de température, entre l'extérieur à 40°C, la voiture chauffée au soleil ou ilfait allègrement 60° lorsque l'on démarrare, les bureaux sur-frigorifiés , les entrées de galeries commeriales pressurisée à l'air glacial, et l'appartement, j'ai fini par attraper un coup de froid. Ce que je redoutais mais que je sentais venir. Résultat, mal de crane, douleurs articulaires, nez qui coule, machoire douloureuse, manque total d'énergie, il a bien fallu que je fonce à l'hopital du coin pour rencontrer un médecin.
GNP, du nom du Docteur fondateur, est une clinique plutôt moderne, pas très loin du campound. Ici, les formalités sont simples, il suffit de payer pour être rapidement soigné par un médecin de nationalié incertaine, mais sympathique, efficace et parlant même quelques mots de français.
GNP, du nom du Docteur fondateur, est une clinique plutôt moderne, pas très loin du campound. Ici, les formalités sont simples, il suffit de payer pour être rapidement soigné par un médecin de nationalié incertaine, mais sympathique, efficace et parlant même quelques mots de français.
jeudi 23 août 2007
Internet de M....!
Y'en a marre de ces connexions qui ne se font pas ou qui l'interrompent toutes les 5 minutes... Encore une hypocrisie locale, une de plus!!!
Pour ne pas ouvrir le pays sur la culture internationale dévoyée, le royaume n'investit pas dans une infrastructure haut débit. Il ne reste plus que le satellite qui échappe aux interdits d'ici bas. Résultat, les toits sont couverts de paraboles en tout genre, les pauvres satellites saturent... et moi je m'énerve tous les jours devant un écran désespéremment vide.
Pour ne pas ouvrir le pays sur la culture internationale dévoyée, le royaume n'investit pas dans une infrastructure haut débit. Il ne reste plus que le satellite qui échappe aux interdits d'ici bas. Résultat, les toits sont couverts de paraboles en tout genre, les pauvres satellites saturent... et moi je m'énerve tous les jours devant un écran désespéremment vide.
dimanche 19 août 2007
La "MAKKAH"
La France a livré au royaume d’Arabie, trois bâtiments militaires du même type que les frégates françaises Lafayette, du nom de la première de la série. Cette même série qui s’est rendue célèbre avec la vente de 6 navires à Taïwan, avec le concours de Christine Devier-Joncours et Rolland Dumas… Pas de ce genre d’intermédiaire ici, mais certainement une histoire de gros-sous, de pétrole et de vente d’armement.
Les deux premiers de la série, 133m de long, 17m de large propulsés par quatre moteurs de 5000 KW chacun, fabriqués à Lorient au début des années 2000, ont transité et séjournés pendant plus d’un an à Toulon, afin d’y apporter des modifications de canon, et de parfaire la formation des équipages. C’est donc de conserve que les deux premières frégates, la "Riyadh" et la "Makkah" ont fait route vers la mer Rouge pour rejoindre Djeddah leur port d’attache, à la fin de l’année 2003.
L’arrivée de tels navires est toujours un évènement important qui se traduit par des festivités et en particulier par une parade navale en présence des plus hautes autorités du Royaume. Après avoir paradés au large, et alors que les deux frégates escortaient à plus de 20 nds le Yacht d’un Prince, l’une d’elle, la «Makkah» s’est échouée sur un plateau corallien à seulement quelques centaines de mètres du rivage.
Il faut savoir que dans cette zone la mer rouge est constellée de ces massifs de corail qu’aux Antilles on nomme des Patates. Le yacht évoluait en tête de la flottille, une frégate de chaque coté sur son arrière lorsqu’il s’est engagé dans une sorte de chenal étroit, laissant peu de place à ses deux navires suiveurs. Le commandant de l’une des frégates réalisant qu’il allait être piégé entre le yacht et le corail a brutalement changé de route et réussi à s’écarter du danger, tandis que l’autre, pourtant considéré comme l’un des meilleurs de la marine saoudienne à jugé que la profondeur serait suffisante pour continuer sa route... Lancées à plus de 20 nds sur un plateau immergé à moins de 2m au dessus de sa quille, les 4600 tonnes du navire sont littéralement montées sur le récif qui avec la violence du choc s’est transformé en une formidable rampe. Tordue et vrillée sur son étrave, la coque enfoncée sur près de 75m, et déchirée dans plusieurs compartiments, la frégate s’est finalement immobilisée, posée en son milieu.
Le déséchouage n’a pas été facile, et il a fallu trois mois avant qu’enfin la MAKKAH soit hissée au sec, et que soit réellement constatée l’étendue des dégâts.
Les deux premiers de la série, 133m de long, 17m de large propulsés par quatre moteurs de 5000 KW chacun, fabriqués à Lorient au début des années 2000, ont transité et séjournés pendant plus d’un an à Toulon, afin d’y apporter des modifications de canon, et de parfaire la formation des équipages. C’est donc de conserve que les deux premières frégates, la "Riyadh" et la "Makkah" ont fait route vers la mer Rouge pour rejoindre Djeddah leur port d’attache, à la fin de l’année 2003.
L’arrivée de tels navires est toujours un évènement important qui se traduit par des festivités et en particulier par une parade navale en présence des plus hautes autorités du Royaume. Après avoir paradés au large, et alors que les deux frégates escortaient à plus de 20 nds le Yacht d’un Prince, l’une d’elle, la «Makkah» s’est échouée sur un plateau corallien à seulement quelques centaines de mètres du rivage.
Il faut savoir que dans cette zone la mer rouge est constellée de ces massifs de corail qu’aux Antilles on nomme des Patates. Le yacht évoluait en tête de la flottille, une frégate de chaque coté sur son arrière lorsqu’il s’est engagé dans une sorte de chenal étroit, laissant peu de place à ses deux navires suiveurs. Le commandant de l’une des frégates réalisant qu’il allait être piégé entre le yacht et le corail a brutalement changé de route et réussi à s’écarter du danger, tandis que l’autre, pourtant considéré comme l’un des meilleurs de la marine saoudienne à jugé que la profondeur serait suffisante pour continuer sa route... Lancées à plus de 20 nds sur un plateau immergé à moins de 2m au dessus de sa quille, les 4600 tonnes du navire sont littéralement montées sur le récif qui avec la violence du choc s’est transformé en une formidable rampe. Tordue et vrillée sur son étrave, la coque enfoncée sur près de 75m, et déchirée dans plusieurs compartiments, la frégate s’est finalement immobilisée, posée en son milieu.
Le déséchouage n’a pas été facile, et il a fallu trois mois avant qu’enfin la MAKKAH soit hissée au sec, et que soit réellement constatée l’étendue des dégâts.
dimanche 12 août 2007
Dimanche au travail
Nous sommes le 29 rajah 1428, les semaines de travail commencent le samedi matin et les magasins ferment aux heures de la prière. Pourtant je viens au bureau en Chevrolet, consulte mes SMS sur mon GSM, mes email sur mon portable et regarde la télévision par satellites dans l'appartement. Mine de rien c'est quand même un peu bizarre???
J'ai effectivement commencé à travailler en ce dimanche 12 aout 2007, toutes les formalités étant maintenant accomplies. Visite rapide du bord, rencontres avec les équipes de DCNs, avec le représentant du client, un capitaine de la RSNF, et enfin avec le seul sous-traitant, un autre saoudien. ma première impression se confirme, c'est un chantier mal engagé, oserais-je dire "foireux"... Mais il est bon de se fixer des chalenges difficiles, celui-là en est un.
La marine saoudienne a été formée par la marine française, le sous-traitant local est un digne représentant de ses condisciples... et DCN est toujours DCN. Cherchez celui qui va prendre les coups!!
J'ai effectivement commencé à travailler en ce dimanche 12 aout 2007, toutes les formalités étant maintenant accomplies. Visite rapide du bord, rencontres avec les équipes de DCNs, avec le représentant du client, un capitaine de la RSNF, et enfin avec le seul sous-traitant, un autre saoudien. ma première impression se confirme, c'est un chantier mal engagé, oserais-je dire "foireux"... Mais il est bon de se fixer des chalenges difficiles, celui-là en est un.
La marine saoudienne a été formée par la marine française, le sous-traitant local est un digne représentant de ses condisciples... et DCN est toujours DCN. Cherchez celui qui va prendre les coups!!
samedi 11 août 2007
Contact
Comme en Martinque, j'ai maintenant une ligne de téléphone locale, avec un nouveau numéro.
SMS, applels et autres messages peuvent m'être envoyés au 00966555132291
J'ai oublié un 5 dans ma première diffusion par SMS
A bientôt au téléphone...
SMS, applels et autres messages peuvent m'être envoyés au 00966555132291
J'ai oublié un 5 dans ma première diffusion par SMS
A bientôt au téléphone...
Premiers bords...
La climatisation de la pièce souffle sur mon bureau un petit vent frais qui me fait frissonner et qui n’est pas sans me rappeler un courant d’air dans la maison de Penthièvre. J’arrêterais là la comparaison car le thermostat de l’appareil est réglé sur 28°.
Pour poursuivre sur le même sujet et couper court à la même interrogation que tout le monde se pose : il fait chaud dehors, très chaud, aux alentours de 40 à l’ombre, à condition d’en trouver, l’air est sec, le ciel d’un bleu un peu voilé, le soleil écrasant. L’eau des piscines est à peine rafraîchissante, idéale par contre pour le bain d’un bébé, et la climatisation est pour le moment vraiment indispensable, surtout dans la voiture.
J’habite dans un « campound », sorte de camp retranché en pleine ville, réservé aux expatriés qui y trouvent un cadre de vie proche d’un camp de vacances, libéré des contraintes de la vie islamique. Le mien est suffisamment ancien pour que la végétation dépasse les toits des villas, que les cocotiers donnent des noix, que les immenses caoutchoucs envahissent les branches basses des ficus géants et des eucalyptus. Les pergolas sont couvertes de mes fleurs préférées, des bougainvilliers, des hibiscus et de jasmin au parfum si puissant.
En attendant le départ de mon prédécesseur, j’occupe un appartement de type F2, sans doute trois fois plus grand que celui que je louais à la Pointe du bout. Chaque volume est démesuré, jusqu’au lit, plus large que long. L’impression d’espace est accentuée par d’immenses miroirs en pieds qui laissent imaginer de nouvelles ouvertures. Les murs blancs, la décoration murale, faite de quelques copies de gravures du désert et les huisseries donnent une touche de jaune, alors que le sol est recouvert d’une épaisse moquette bleue outremer. L’ameublement est sommaire mais surdimensionné pour mes besoins limités au contenu de deux valises moyennes. L’équipement est complet, du congélateur aux lave vaisselle, lave linge et téléviseur. Parfait donc.
J’ai consacré mon premier vendredi, jour chômé ici, à parcourir la ville en voiture.
Pour poursuivre sur le même sujet et couper court à la même interrogation que tout le monde se pose : il fait chaud dehors, très chaud, aux alentours de 40 à l’ombre, à condition d’en trouver, l’air est sec, le ciel d’un bleu un peu voilé, le soleil écrasant. L’eau des piscines est à peine rafraîchissante, idéale par contre pour le bain d’un bébé, et la climatisation est pour le moment vraiment indispensable, surtout dans la voiture.
J’habite dans un « campound », sorte de camp retranché en pleine ville, réservé aux expatriés qui y trouvent un cadre de vie proche d’un camp de vacances, libéré des contraintes de la vie islamique. Le mien est suffisamment ancien pour que la végétation dépasse les toits des villas, que les cocotiers donnent des noix, que les immenses caoutchoucs envahissent les branches basses des ficus géants et des eucalyptus. Les pergolas sont couvertes de mes fleurs préférées, des bougainvilliers, des hibiscus et de jasmin au parfum si puissant.
En attendant le départ de mon prédécesseur, j’occupe un appartement de type F2, sans doute trois fois plus grand que celui que je louais à la Pointe du bout. Chaque volume est démesuré, jusqu’au lit, plus large que long. L’impression d’espace est accentuée par d’immenses miroirs en pieds qui laissent imaginer de nouvelles ouvertures. Les murs blancs, la décoration murale, faite de quelques copies de gravures du désert et les huisseries donnent une touche de jaune, alors que le sol est recouvert d’une épaisse moquette bleue outremer. L’ameublement est sommaire mais surdimensionné pour mes besoins limités au contenu de deux valises moyennes. L’équipement est complet, du congélateur aux lave vaisselle, lave linge et téléviseur. Parfait donc.
J’ai consacré mon premier vendredi, jour chômé ici, à parcourir la ville en voiture.
jeudi 9 août 2007
C'est reparti !
Fini les Tipunch et la bronzette sous les cocotiers, me revoila parti vers un nouvel horizon, plus chaud, moins francophone... et sans aucun doute moins cool!
Je suis arrivé à Djeddah hier après midi, après 6 heures de vol sur un avion d'Air france spécilament oranisé pour cette destination: plus de sièges en 1ere et en business que de places en "eco". Moi, petit bras, je me trouvais à l'arrière de l'avion avec les pélerins en tenue.
Je suis pris en main, mais je trouverai maintenant le temps d'en dire peu plus sur cette drole de destination.
Je suis arrivé à Djeddah hier après midi, après 6 heures de vol sur un avion d'Air france spécilament oranisé pour cette destination: plus de sièges en 1ere et en business que de places en "eco". Moi, petit bras, je me trouvais à l'arrière de l'avion avec les pélerins en tenue.
Je suis pris en main, mais je trouverai maintenant le temps d'en dire peu plus sur cette drole de destination.
mercredi 6 juin 2007
lundi 4 juin 2007
Visite surprise
Devine qui vient dîner ce soir...
Alan FUSTEC, tout simplement. Pas banal à 7000 km de Penthièvre.
Week-end imprévu, rencontres interessantes, dommage qu'il ne soit pas venu plus tôt...
Alan FUSTEC, tout simplement. Pas banal à 7000 km de Penthièvre.
Week-end imprévu, rencontres interessantes, dommage qu'il ne soit pas venu plus tôt...
vendredi 1 juin 2007
Je rempile
Je sais que plus personne ne me croira, mais je promets que je rentrerai en métropole un jour. Malheureusement, ce jour là n'est pas encore arrivé.
Après une journée et demie en mer, dont une nuit blanche penché sur le moteur bâbord, alors que notre programme d'essai en était à sa dernière phase, au dernier palier de vitesse - pour être précis, à fond la caisse - nous avons cassé.
Déjà chacun se projetait dans son week-end à venir, l'euphorie du bord nous avait permis d'obtenir sans hésitation les dernières signatures de validation de travaux, l'heure du bilan pointait son nez, lorsqu'une fumée blanche a éclipsé les sourires sur le visage. Il ne s agissait pas de l'élection d'un nouveau pape, mais d'une fuite d'eau douce dans un cylindre, pour cause de rupture de chemise. Alors il nous faut la tomber - tomber la chemise!- déposer et reposer tout ce qui en empêche l'accès, et repartir pour une période de rodage en mer.
Mit bout à bout, ça nous amène au week-end prochain!
La dessus est venu se gréffer une nouvelle contrainte, la signature du protocole de livraison programmée au 12 juin, cela même que je redoutais dans un message précédent.
Je reste donc ici au moins jusqu'au 13.
A bientôt... mais sur le blog!!!
Après une journée et demie en mer, dont une nuit blanche penché sur le moteur bâbord, alors que notre programme d'essai en était à sa dernière phase, au dernier palier de vitesse - pour être précis, à fond la caisse - nous avons cassé.
Déjà chacun se projetait dans son week-end à venir, l'euphorie du bord nous avait permis d'obtenir sans hésitation les dernières signatures de validation de travaux, l'heure du bilan pointait son nez, lorsqu'une fumée blanche a éclipsé les sourires sur le visage. Il ne s agissait pas de l'élection d'un nouveau pape, mais d'une fuite d'eau douce dans un cylindre, pour cause de rupture de chemise. Alors il nous faut la tomber - tomber la chemise!- déposer et reposer tout ce qui en empêche l'accès, et repartir pour une période de rodage en mer.
Mit bout à bout, ça nous amène au week-end prochain!
La dessus est venu se gréffer une nouvelle contrainte, la signature du protocole de livraison programmée au 12 juin, cela même que je redoutais dans un message précédent.
Je reste donc ici au moins jusqu'au 13.
A bientôt... mais sur le blog!!!
samedi 26 mai 2007
Same player shoot again
Je reprends cette expression chère aux anciens amoureux du flipper. Le droit de rejouer, voilà ce que nous avons gagné hier après cette nouvelle sortie en mer, de midi jusqu'à la nuit.
Est-ce une sorte d'envoûtement qui pèse sur notre chantier, sommes nous maudits ou maladroits. Aucun des deux probablement.
Ce type de bateau est très compliqué, et tout ceux qui s'y sont frottés y ont brûlé leurs ailes. Dès leur construction déjà, puisque toute la flottille était restée immobilisée pendant 2 ans avant d'être admis au service.
La Marine Nationale, notre client, ne veut pas l'avouer, mais les confidences proviennent d'autres sources tout aussi crédibles. Alors, et c'est là notre principal défaut, nous ne sommes pas parvenus à faire mieux que nos predecesseurs.
A chaque étape, nous sommes confrontés à une nouvelle difficulté indétectable auparavant. D'autant plus que nous avons autant de soucis avec du matériel neuf qu'avec du matériel révisé.
La bonne nouvelle vient du fait qu'un pépin résolu ne pose plus de problème après réparation.
La négociation finale des suppléments et des pénalités ne sera pas simple, mais il semble que je n'y serais pas mêlé, à tort pour mon client, mais à mon grand soulagement.
En pratique, deux turbos révisés "dans le sac", trois jours pour les remplacer par des turbos neufs mais eux aussi "dans le sac" à l'origine et réparés depuis - est-ce clair?. On jouera donc notre "extra-ball" mardi matin, et moi j'espère être dans l'avion vendredi soir...
Est-ce une sorte d'envoûtement qui pèse sur notre chantier, sommes nous maudits ou maladroits. Aucun des deux probablement.
Ce type de bateau est très compliqué, et tout ceux qui s'y sont frottés y ont brûlé leurs ailes. Dès leur construction déjà, puisque toute la flottille était restée immobilisée pendant 2 ans avant d'être admis au service.
La Marine Nationale, notre client, ne veut pas l'avouer, mais les confidences proviennent d'autres sources tout aussi crédibles. Alors, et c'est là notre principal défaut, nous ne sommes pas parvenus à faire mieux que nos predecesseurs.
A chaque étape, nous sommes confrontés à une nouvelle difficulté indétectable auparavant. D'autant plus que nous avons autant de soucis avec du matériel neuf qu'avec du matériel révisé.
La bonne nouvelle vient du fait qu'un pépin résolu ne pose plus de problème après réparation.
La négociation finale des suppléments et des pénalités ne sera pas simple, mais il semble que je n'y serais pas mêlé, à tort pour mon client, mais à mon grand soulagement.
En pratique, deux turbos révisés "dans le sac", trois jours pour les remplacer par des turbos neufs mais eux aussi "dans le sac" à l'origine et réparés depuis - est-ce clair?. On jouera donc notre "extra-ball" mardi matin, et moi j'espère être dans l'avion vendredi soir...
mardi 22 mai 2007
Tant pis
Le doute m'a envahi en début de journée, la confirmation m'a été apportée par Alain le cousin, je me suis embarqué dans une arnaque.
Coque impeccable, mat remplacé en 2005, intérieur refait, prix très attractif....
Le 7 septembre 2004, le cyclone Ivan dévaste Grenade. 90% des habitations ou immeubles ont été détruits. Ivan, cyclone de force 5 ("catastrophique", maximum sur l'échelle de Saffir-Simpson) a fait 37 morts, 500 blessés et laissé 60 000 personnes sans abri. Il est l'ouragan le plus redoutable ayant frappé les Caraïbes en un demi-siècle.
800 bateaux sont détruits , ceux qui étaient restés à l'eau sont coulés, ceux qui se croyaient à l'abri dans les chantiers s'envolent, retombent les uns sur les autres, s'écrasent,...
Quelques semaines plus tard les vautours arrivent sur l'île à la recherche de "bonnes" affaires, des superbes bateaux déclassés et vendus comme épaves par les assurances!
La suite on l'imagine, réparation, remplacement du gréement et recherche d'un gogo comme j'aurais pu le devenir.
Le "propriétaire" est en réalité un arnaqueur, et c'est lorsque Alain me l'a confirmé que j'ai ouvert les yeux. Pas même de sortie ce dimanche après midi, j'ai fait demi tour à l'entrée du Marin.
Alors, retour vers Coconasse???
Coque impeccable, mat remplacé en 2005, intérieur refait, prix très attractif....
Le 7 septembre 2004, le cyclone Ivan dévaste Grenade. 90% des habitations ou immeubles ont été détruits. Ivan, cyclone de force 5 ("catastrophique", maximum sur l'échelle de Saffir-Simpson) a fait 37 morts, 500 blessés et laissé 60 000 personnes sans abri. Il est l'ouragan le plus redoutable ayant frappé les Caraïbes en un demi-siècle.
800 bateaux sont détruits , ceux qui étaient restés à l'eau sont coulés, ceux qui se croyaient à l'abri dans les chantiers s'envolent, retombent les uns sur les autres, s'écrasent,...
Quelques semaines plus tard les vautours arrivent sur l'île à la recherche de "bonnes" affaires, des superbes bateaux déclassés et vendus comme épaves par les assurances!
La suite on l'imagine, réparation, remplacement du gréement et recherche d'un gogo comme j'aurais pu le devenir.
Le "propriétaire" est en réalité un arnaqueur, et c'est lorsque Alain me l'a confirmé que j'ai ouvert les yeux. Pas même de sortie ce dimanche après midi, j'ai fait demi tour à l'entrée du Marin.
Alors, retour vers Coconasse???
samedi 19 mai 2007
Et si c'était un Sun Odyssey 51
Je passe tous le jours devant Coconasse, mais je ne me décide pas à faire une offre. Le bateau expertisé par un de mes amis d'ici ,'est pas aussi bien qu'il n'y parait. beaucoup de travaux à prévoir, plus encore que ce que je m'imaginais. Alors il faut faire l'offre en conséquence, 30% en dessous du prix demandé.
Et puis la semaine dernière j'ai vu une annonce pour la vente d'un Sun Odyssey 51, joli bateau que je pense bien connaître. Visité ce matin, l'occasion est à saisir, 30% en dessous du prix du marché... Tiens donc!
Demain je sors faire un petit tour pour vérifier voiles, moteurs et électronique. Si c'est bon... Je crois bien que je pourrais le baptiser, "Terre de Rhum"
Et puis la semaine dernière j'ai vu une annonce pour la vente d'un Sun Odyssey 51, joli bateau que je pense bien connaître. Visité ce matin, l'occasion est à saisir, 30% en dessous du prix du marché... Tiens donc!
Demain je sors faire un petit tour pour vérifier voiles, moteurs et électronique. Si c'est bon... Je crois bien que je pourrais le baptiser, "Terre de Rhum"
vendredi 18 mai 2007
Retour à quai
Les jours qui viennent de s'écouler devaient être les derniers de mon séjour en Martinique. Après plusieurs reports de date de fin des travaux, nous avons embarqué bagages et dossiers à bord de la Capricieuses pour les essais à la mer, qui doivent valider tous les travaux réalisés sur l'appareil propulsif. Hélas, malgré plusieurs tentatives et beaucoup de bonne volonté de la part des mécaniciens: "ça ne marche pas". On pourrait aussi dire "pa marché batola"
Pas marcher d'un peu partout. Pour résumer, rien de ce que l'on a essayé n'a fonctionné du premier coup, et comble, plusieurs installations n'ont fonctionné correctement qu'une seule fois avant de tomber en rideau.
Alors nous sommes de nouveau à quai. J'ai débarqué mes dossiers, reconnecté mon ordinateur au monde, et j'attends. J'attends parce que ma contribution actuelle se limite à participer à des réunions techniques d'investigation sur l'origine des deux principales pannes identifiées à ce jour, à savoir, un moteur qui tourne mais n'embraye pas, et l'autre qui embraye mais qui refuse de tourner.
Un jour, une semaine, un peu plus, je ne sais plus, alors j'attends, je vais aux nouvelles, je fais acte de présence auprès de mes clients impatients, j'encaisse.
Je prends donc aujourd'hui comme bonne nouvelle, la confirmation que nous ne soyons pas retenus pour le prochain arrêt technique à Fort de France; pas de Martinique pour moi à la rentrée prochaine.
Pas marcher d'un peu partout. Pour résumer, rien de ce que l'on a essayé n'a fonctionné du premier coup, et comble, plusieurs installations n'ont fonctionné correctement qu'une seule fois avant de tomber en rideau.
Alors nous sommes de nouveau à quai. J'ai débarqué mes dossiers, reconnecté mon ordinateur au monde, et j'attends. J'attends parce que ma contribution actuelle se limite à participer à des réunions techniques d'investigation sur l'origine des deux principales pannes identifiées à ce jour, à savoir, un moteur qui tourne mais n'embraye pas, et l'autre qui embraye mais qui refuse de tourner.
Un jour, une semaine, un peu plus, je ne sais plus, alors j'attends, je vais aux nouvelles, je fais acte de présence auprès de mes clients impatients, j'encaisse.
Je prends donc aujourd'hui comme bonne nouvelle, la confirmation que nous ne soyons pas retenus pour le prochain arrêt technique à Fort de France; pas de Martinique pour moi à la rentrée prochaine.
mercredi 9 mai 2007
Van dan vwel
Non, il ne s'agit pas d'une rencontre inattendue avec un ami Hollandais, ni de l'histoire d'un pirate des Caraïbes rodant la nuit sur son vaisseau fantôme!!!
Relisez bien, encore un fois. Non, ça ne viens toujours pas! Imaginez alors que votre interlocuteur ai quelque défaut de prononciation, qu'il s'exprime dans une sorte de créole par exemple.
Ça y est, vous avez trouver comment se construit le langage local, qui je le reconnais m'énerve passablement.
"Vent dans les voiles" donc, puisque ce week-end était organisée à saint Pierre une grande manifestation nautique, en souvenir du 8 mai 1902, date de la disparition de la ville sous les nuées ardentes de la Montagne Pelée.
Relisez bien, encore un fois. Non, ça ne viens toujours pas! Imaginez alors que votre interlocuteur ai quelque défaut de prononciation, qu'il s'exprime dans une sorte de créole par exemple.
Ça y est, vous avez trouver comment se construit le langage local, qui je le reconnais m'énerve passablement.
"Vent dans les voiles" donc, puisque ce week-end était organisée à saint Pierre une grande manifestation nautique, en souvenir du 8 mai 1902, date de la disparition de la ville sous les nuées ardentes de la Montagne Pelée.
vendredi 4 mai 2007
Frustration
On vote samedi en Martinique. Alors pour respecter la règle des 24 heures sans campagne ni sondage avant l'élection, on nous a purement et simplement supprimé l'accès aux chaînes et radio nationales. Ça frise le totalitarisme...
mardi 1 mai 2007
1er Mai
Le dernier mois de mon séjour commence!
J'en ai un peu marre d'être ici, et je confirme que je ne m'attarderai pas après la livraison de La Capricieuse. La date exacte?? 20,25 je ne sais pas encore. La livraison est officiellement prévue pour le 15 mai, et j aurais sans doute encore quelques trucs à régler avant de rentrer.
Aujourd'hui encore, je suis au bureau, mais ma présence n'est pas d'une grande efficacité, et c'est plus par solidarité avec les équipes qui travaillent que pour répondre à un besoin réel. Et puis après tout, je ne suis pas mal installé à mon bureau pour me balader sur internet, ou pour écrire un mot sur le blog!!!
Alors, bon 1er mai à tous.
J'en ai un peu marre d'être ici, et je confirme que je ne m'attarderai pas après la livraison de La Capricieuse. La date exacte?? 20,25 je ne sais pas encore. La livraison est officiellement prévue pour le 15 mai, et j aurais sans doute encore quelques trucs à régler avant de rentrer.
Aujourd'hui encore, je suis au bureau, mais ma présence n'est pas d'une grande efficacité, et c'est plus par solidarité avec les équipes qui travaillent que pour répondre à un besoin réel. Et puis après tout, je ne suis pas mal installé à mon bureau pour me balader sur internet, ou pour écrire un mot sur le blog!!!
Alors, bon 1er mai à tous.
lundi 30 avril 2007
Les grands hotels
Depuis mon premier séjour en Inde, j'ai appris que ce que l'on appelle les grands hôtels ne sont pas des forteresses impénétrables, mais plutôt des havres de calme et de silence dans lesquels on vient reprendre des forces.
Bien que résident par exemple dans les dortoirs de l'"Armée du salut", l'hôtel le moins cher de Bombay, je n'hésitais pas à aller boire un verre ou manger une gourmandise dans la galerie du prestigieux "Taj Mahal", ou encore à faire une bonne toilette dans les sanitaires d'un autre cinq étoile dont j'ai oublié le nom (y compris le lavage de pieds dans la cuvette des wc). Plus tard avec Catou et Agathe, après cinq mois de vie à l'indienne, nous nous sommes précipités dans le premier "Intercontinental" venu à notre arrivée à Colombo, pour savourer un plat typiquement intercontinental lui-même: des lasagnes.
Depuis je n'ai jamais hésité, pourvu que j'ai au moins quelque chose au pieds, à me retirer pour quelques instants du fracas de la vie locale , afin de profiter du privilège réservé au grand luxe!
La Martinique n'échappe pas à la règle, et je me rend régulièrement, seul ou en compagnie, à la terrasse d'un cinq étoiles un peu défraîchi, mais dont le point de vue dominant la mer des caraïbes fait rapidement oublier tous les embarras de la vie quotidienne.
Hier dimanche, après une journée commencée au travail, puis une sieste sur une plage du coté de tartane, j'ai eu envie, besoin, de me poser au calme avant d'aller au cinéma.
Couché de soleil sur la mer, planteur et cacahouètes à portée de main, j'ai continué la lecture du Zaphir, de Paulo Coelho. Un régal, jusqu'à ce que s'installe, juste à coté de moi, un groupe de dix touristes, ou peut être pire, de séminaristes, parlant haut, parlant bête.
Après s'être mutuellement raconté les banalités de circonstance, "à l'aéroport de Bangkok ceci", "c'est toujours comme ça à zurich", "la dernière fois que nous étions à Atlanta","sans mes bagages pendant une semaine", ils se sont embarqués dans un discours populiste et maniquéun, la théorie du complot basée sur les ragots de la dernière émission de télé, "les attentats du 11 septembre ont été organisé par les US", tel avion s'est fait abattre par un missile, etc,... C'en était trop, je suis parti, regrettant d'avoir oublié que ces grands hotels sont aussi ceux ou vont les tour-opérateur, et qu'en plus en Martinique, ce genre de Touristes parle français. Dommage!
Bien que résident par exemple dans les dortoirs de l'"Armée du salut", l'hôtel le moins cher de Bombay, je n'hésitais pas à aller boire un verre ou manger une gourmandise dans la galerie du prestigieux "Taj Mahal", ou encore à faire une bonne toilette dans les sanitaires d'un autre cinq étoile dont j'ai oublié le nom (y compris le lavage de pieds dans la cuvette des wc). Plus tard avec Catou et Agathe, après cinq mois de vie à l'indienne, nous nous sommes précipités dans le premier "Intercontinental" venu à notre arrivée à Colombo, pour savourer un plat typiquement intercontinental lui-même: des lasagnes.
Depuis je n'ai jamais hésité, pourvu que j'ai au moins quelque chose au pieds, à me retirer pour quelques instants du fracas de la vie locale , afin de profiter du privilège réservé au grand luxe!
La Martinique n'échappe pas à la règle, et je me rend régulièrement, seul ou en compagnie, à la terrasse d'un cinq étoiles un peu défraîchi, mais dont le point de vue dominant la mer des caraïbes fait rapidement oublier tous les embarras de la vie quotidienne.
Hier dimanche, après une journée commencée au travail, puis une sieste sur une plage du coté de tartane, j'ai eu envie, besoin, de me poser au calme avant d'aller au cinéma.
Couché de soleil sur la mer, planteur et cacahouètes à portée de main, j'ai continué la lecture du Zaphir, de Paulo Coelho. Un régal, jusqu'à ce que s'installe, juste à coté de moi, un groupe de dix touristes, ou peut être pire, de séminaristes, parlant haut, parlant bête.
Après s'être mutuellement raconté les banalités de circonstance, "à l'aéroport de Bangkok ceci", "c'est toujours comme ça à zurich", "la dernière fois que nous étions à Atlanta","sans mes bagages pendant une semaine", ils se sont embarqués dans un discours populiste et maniquéun, la théorie du complot basée sur les ragots de la dernière émission de télé, "les attentats du 11 septembre ont été organisé par les US", tel avion s'est fait abattre par un missile, etc,... C'en était trop, je suis parti, regrettant d'avoir oublié que ces grands hotels sont aussi ceux ou vont les tour-opérateur, et qu'en plus en Martinique, ce genre de Touristes parle français. Dommage!
jeudi 26 avril 2007
SARKO vs SEGO
Ce n’est un secret pour personne, je fais parti de ces 18 et quelques pourcent de français qui ont voté Bayrou au premier tour… Une fois dit cela, quel soulagement de pouvoir afficher ouvertement ses idées, à contrario de ceux qui à l’extrême droite, n’osent se déclarer électeur de Jean-Marie Le Pen, alors qu’il reste de bon ton de se déclarer à gauche de la gauche !!!
A croire qu’en dehors d’une droite archi libérale et d’un idéal social orthodoxe de gauche, il n’est pas concevable qu’on puisse avoir une opinion, puisque l’on nous qualifie « d’indécis ».
L’indécision naît aujourd’hui, pas hier, et ce n’est pas la pauvreté du débat actuel, tout particulièrement ici en Martinique, qui va contribuer à me guider dans mon choix. Parlons de la Martinique justement : 35% de fonctionnaires plus 20% de chômeurs égal la majorité absolue au premier tour pour Ségolène. Raccourci un peu facile je le reconnais, mais en tout cas la preuve qu’on a beau se lever tôt le matin, on ne vote pas pour autant Sarkosy ; mais c’est vrai qu’il n’est pas certain que ce soit pour aller travailler. Ici les informations politiques se limitent à ce qui se dit au grand journal de Canal+, ou encore au lénifiant journal de la nuit de France3, diffusés tous les deux à l’heure du Tipunch. Décalage horaire faisant, les news de France Inter ne dépassent pas du cadre du « Fou du roi » le matin, des reportages partisans de « Là-bas si j’y suis » le midi, et s’achèvent le soir en musique avec Frédéric l’Odéon.
On fait avec sa propre réflexion, on se trace des colonnes de « pour » et de « contre », et on regarde l’environnement des candidats, à la recherche de ce qui va nous tomber dessus au lendemain du deuxième tour. Si je me limite aux interventions de ce soir, Julien Drey, Jack Lang et Alain Krivine, là plus aucun doute, je vote à droite. Si par contre je prends au premier degré le réquisitoire de François Bayrou contre Nicolas Sarkosy, je change de couleur politique. A moins que tout simplement, j’attende les législatives ?
Il me reste trois alternatives, ce qui me permet de déclarer aujourd’hui que je sais ce que je ne ferai pas. Mais ça je ne le dirai pas.
A croire qu’en dehors d’une droite archi libérale et d’un idéal social orthodoxe de gauche, il n’est pas concevable qu’on puisse avoir une opinion, puisque l’on nous qualifie « d’indécis ».
L’indécision naît aujourd’hui, pas hier, et ce n’est pas la pauvreté du débat actuel, tout particulièrement ici en Martinique, qui va contribuer à me guider dans mon choix. Parlons de la Martinique justement : 35% de fonctionnaires plus 20% de chômeurs égal la majorité absolue au premier tour pour Ségolène. Raccourci un peu facile je le reconnais, mais en tout cas la preuve qu’on a beau se lever tôt le matin, on ne vote pas pour autant Sarkosy ; mais c’est vrai qu’il n’est pas certain que ce soit pour aller travailler. Ici les informations politiques se limitent à ce qui se dit au grand journal de Canal+, ou encore au lénifiant journal de la nuit de France3, diffusés tous les deux à l’heure du Tipunch. Décalage horaire faisant, les news de France Inter ne dépassent pas du cadre du « Fou du roi » le matin, des reportages partisans de « Là-bas si j’y suis » le midi, et s’achèvent le soir en musique avec Frédéric l’Odéon.
On fait avec sa propre réflexion, on se trace des colonnes de « pour » et de « contre », et on regarde l’environnement des candidats, à la recherche de ce qui va nous tomber dessus au lendemain du deuxième tour. Si je me limite aux interventions de ce soir, Julien Drey, Jack Lang et Alain Krivine, là plus aucun doute, je vote à droite. Si par contre je prends au premier degré le réquisitoire de François Bayrou contre Nicolas Sarkosy, je change de couleur politique. A moins que tout simplement, j’attende les législatives ?
Il me reste trois alternatives, ce qui me permet de déclarer aujourd’hui que je sais ce que je ne ferai pas. Mais ça je ne le dirai pas.
mardi 24 avril 2007
Week-end electoral
La vie de chantier est chronophage. J’ai beau évoluer dans un environnement exceptionnel, je saute comme tout le monde d’un week-end à l’autre sans voir passer le temps. Le premier tour des élections déjà, bientôt le second, j’ai peine à réaliser que mon séjour touche à sa fin, qu’il va me falloir bientôt rendre mon appartement, ma voiture, acheter un billet retour et replonger dans la vie de métropole.
Aussi j’ai bien apprécié le week-end de complet décrochage que je viens de passer à la faveur d’une rencontre avec un lointain cousin à la mode de Bretagne.
Alain, c’est son prénom, vit en Martinique depuis deux ans en rupture avec la frénésie de sa vie antérieure de patron d’une petite entreprise. En mal découverte et de voyage, il s’est lancé dans l’aventure de la voile en achetant un catamaran de 45 pieds qu’il souhaite armer pour quelques années en charter dans les caraïbes, avant lui aussi de pousser la route un peu plus à l’ouest et franchir Panama…
Comme c’est un homme sérieux, il passe actuellement un diplôme de skipper professionnel qui lui permettra de vivre officiellement de sa nouvelle passion. Ce week-end, nous avons fait des travaux pratiques sur la cote centre-atlantique, entre Trinité et la baie du Robert. Partis samedi après midi, nous avons passé la nuit au mouillage dans une petite crique de l’un des nombreux ilets, abritée de la houle du large par une chicane de cayes.
Au menu de la navigation, deux longs bords de près-bon-plein face à la houle des alizés pour remonter la presqu’ile, suivi d’un peu de rase cailloux au Cap Caraillou, avant d’apercevoir furtivement une baleine qui nous a majestueusement salué d’un gracieux mouvement de queue en croisant notre route. Moins agréable, alors que nous approchions de l’escale, nous avons crochés sur une hélice un cordage de casier dont Alain n’a pu se défaire qu’en sautant à l’eau armé de son couteau.
L’arrière du bateau à quelques dizaines de mètres d’une mangrove de palétuviers rouges, nous occupions la seule place disponible du mouillage. La température de l’eau y avoisinait les 32°, à peine moins que celle de l’air du soir.
Punch coco, daurade grillée au barbecue accroché au balcon arrière, nuit étoilée au clair d’un petit quart de lune, sans oublier bien entendu le petit tour en annexe pour aller visiter l’ilet, tout cela m’a rappelé bien des souvenirs que j’avais, jusqu’à présent totalement décorrélés de mon séjour actuel.
C’est sur le chemin du retour, au mouillage dans la baie du trésor, une petite anse isolée à l’extrémité de la presqu’ile de la Caravelle en contrebas du château Dubuc, que nous avons écoutés, ou plutôt entendu les résultats du premier tour de ces élections ,
Alain, c’est son prénom, vit en Martinique depuis deux ans en rupture avec la frénésie de sa vie antérieure de patron d’une petite entreprise. En mal découverte et de voyage, il s’est lancé dans l’aventure de la voile en achetant un catamaran de 45 pieds qu’il souhaite armer pour quelques années en charter dans les caraïbes, avant lui aussi de pousser la route un peu plus à l’ouest et franchir Panama…
Comme c’est un homme sérieux, il passe actuellement un diplôme de skipper professionnel qui lui permettra de vivre officiellement de sa nouvelle passion. Ce week-end, nous avons fait des travaux pratiques sur la cote centre-atlantique, entre Trinité et la baie du Robert. Partis samedi après midi, nous avons passé la nuit au mouillage dans une petite crique de l’un des nombreux ilets, abritée de la houle du large par une chicane de cayes.
Au menu de la navigation, deux longs bords de près-bon-plein face à la houle des alizés pour remonter la presqu’ile, suivi d’un peu de rase cailloux au Cap Caraillou, avant d’apercevoir furtivement une baleine qui nous a majestueusement salué d’un gracieux mouvement de queue en croisant notre route. Moins agréable, alors que nous approchions de l’escale, nous avons crochés sur une hélice un cordage de casier dont Alain n’a pu se défaire qu’en sautant à l’eau armé de son couteau.
L’arrière du bateau à quelques dizaines de mètres d’une mangrove de palétuviers rouges, nous occupions la seule place disponible du mouillage. La température de l’eau y avoisinait les 32°, à peine moins que celle de l’air du soir.
Punch coco, daurade grillée au barbecue accroché au balcon arrière, nuit étoilée au clair d’un petit quart de lune, sans oublier bien entendu le petit tour en annexe pour aller visiter l’ilet, tout cela m’a rappelé bien des souvenirs que j’avais, jusqu’à présent totalement décorrélés de mon séjour actuel.
C’est sur le chemin du retour, au mouillage dans la baie du trésor, une petite anse isolée à l’extrémité de la presqu’ile de la Caravelle en contrebas du château Dubuc, que nous avons écoutés, ou plutôt entendu les résultats du premier tour de ces élections ,
mercredi 18 avril 2007
Quelques pages...
Pas facile de commencer à écrire. On choisi un cahier, un beau, un qui nous aidera à trouver la pureté du style, la clarté du récit, l’esthétique des caractères.
Pourquoi se livrer aux autres sur une feuille de papier, sur un écran d’ordinateur, plutôt que de garder ses pensées pour soit ? Est-ce de l’orgueil, est-ce de l’arrogance, ou plus simplement la recherche d’un plaisir nouveau, et le désir de s’affirmer face à soi-même ; Ne suis-je pas après tout le premier lecteur de mes récits ?
Faudra-t-il un jour les mettre en forme et composer ce livre dont on me parle régulièrement, un livre pour qui et pourquoi, comment ne pas risquer de s’enfermer dans la nostalgie de ce qui ne reviendra plus. Comment être certain de mener le travail jusqu’à sa dernière page, comment s’assurer de ne pas retrouver après quelques années le cahier dont les quelques premières pages auront été soigneusement rédigées, progressivement se transformer en carnet remplis de quelques brouillons de notes, de dessins d’enfants, de listes de courses, une page arrachée…et puis plus rien.
Quelle déception par anticipation !
Pourtant j’ai l’impression d’avoir tant de chose à dire, tant de choses à faire partager. Je pourrais commencer comme ça :
« Le vent s’est calmé aujourd’hui, l’alizé qui nous poussait régulièrement depuis plusieurs jours s’est évanoui. Dans un ciel légèrement voilé, seul l’immense spinnaker rose et bleu réussit à tirer Terre de Brume vers notre destination désormais toute proche. La Martinique n’est plus qu’à 30 miles. Là bas, sur une plage que je ne connais pas encore, Alain et ses enfants vont bientôt nous attendre. L’impatience gagne, pas possible de continuer à se trainer ainsi à moins de 3 nœuds et de risquer de passer une nuit supplémentaire à seulement quelques heures de l’arrivée, le moteur nous aidera à forcer un peu l’allure.
Plus de vent du tout, un vrai temps de dimanche après midi du mois d’Aout ! Le spinnaker est amené une fois encore, seul le moteur nous fait maintenant progresser.
Soudain à seulement une centaine de mètre devant nous, la surface de l’eau s’agite, un large tourbillon se forme, des frégates venues de nulle part se regroupent en vol circulaire. Pas de doute, il y a du poisson la dessous, et du gros à en juger par les remous qui maintenant se rapprochent. La chaine alimentaire en pleine action, requins, dauphins, thons, barracudas, thasards sont en chasse de leurs plus petits congénères, s’ils ne se mangent pas les uns les autres.
C’est sans doute pour nous l’occasion inespérée pour ne pas arriver bredouille au terme de notre voyage. Toutes les lignes qui nous restent sont mouillées et j’engage le bateau sur une route circulaire autour de ce nuage de vie. Deux tours sur nous-mêmes, un route de traverse au milieu des remous qui disparaissent au fur et à mesure de notre approche, et réapparaissent aussitôt après notre passage, mais décidemment rien n’y fait, pas une touche. Nos derniers calamars bleus et roses ne sont sans doute pas du gout des prédateurs. Tant pis !
Cap au 170 de nouveau, la terre ne doit plus être loin, si seulement la visibilité pouvait s’améliorer un peu. Perchés sur le bôme, accrochés aux drisses, Aimery et moi scrutons la ligne d’horizon vers l’Ouest. Est-ce le pressentiment de l’arrivée prochaine ou l’odeur de la terre qui nous ont poussés à grimper dans la mature, car bien sûr, juste à cet instant la terre est là.
A 10 degré au nord de notre route apparaît une ombre, puis deux, semblables à des nuages sombres amassés sur l’horizon. La montagne Pelée et le Carbet sont là devant nous, toute la Martinique s’étend à leurs pieds vers le sud, vers le canal de Sainte Lucie ou nous allons bientôt nous engager… » Récit de mer (A suivre)
Pourquoi se livrer aux autres sur une feuille de papier, sur un écran d’ordinateur, plutôt que de garder ses pensées pour soit ? Est-ce de l’orgueil, est-ce de l’arrogance, ou plus simplement la recherche d’un plaisir nouveau, et le désir de s’affirmer face à soi-même ; Ne suis-je pas après tout le premier lecteur de mes récits ?
Faudra-t-il un jour les mettre en forme et composer ce livre dont on me parle régulièrement, un livre pour qui et pourquoi, comment ne pas risquer de s’enfermer dans la nostalgie de ce qui ne reviendra plus. Comment être certain de mener le travail jusqu’à sa dernière page, comment s’assurer de ne pas retrouver après quelques années le cahier dont les quelques premières pages auront été soigneusement rédigées, progressivement se transformer en carnet remplis de quelques brouillons de notes, de dessins d’enfants, de listes de courses, une page arrachée…et puis plus rien.
Quelle déception par anticipation !
Pourtant j’ai l’impression d’avoir tant de chose à dire, tant de choses à faire partager. Je pourrais commencer comme ça :
« Le vent s’est calmé aujourd’hui, l’alizé qui nous poussait régulièrement depuis plusieurs jours s’est évanoui. Dans un ciel légèrement voilé, seul l’immense spinnaker rose et bleu réussit à tirer Terre de Brume vers notre destination désormais toute proche. La Martinique n’est plus qu’à 30 miles. Là bas, sur une plage que je ne connais pas encore, Alain et ses enfants vont bientôt nous attendre. L’impatience gagne, pas possible de continuer à se trainer ainsi à moins de 3 nœuds et de risquer de passer une nuit supplémentaire à seulement quelques heures de l’arrivée, le moteur nous aidera à forcer un peu l’allure.
Plus de vent du tout, un vrai temps de dimanche après midi du mois d’Aout ! Le spinnaker est amené une fois encore, seul le moteur nous fait maintenant progresser.
Soudain à seulement une centaine de mètre devant nous, la surface de l’eau s’agite, un large tourbillon se forme, des frégates venues de nulle part se regroupent en vol circulaire. Pas de doute, il y a du poisson la dessous, et du gros à en juger par les remous qui maintenant se rapprochent. La chaine alimentaire en pleine action, requins, dauphins, thons, barracudas, thasards sont en chasse de leurs plus petits congénères, s’ils ne se mangent pas les uns les autres.
C’est sans doute pour nous l’occasion inespérée pour ne pas arriver bredouille au terme de notre voyage. Toutes les lignes qui nous restent sont mouillées et j’engage le bateau sur une route circulaire autour de ce nuage de vie. Deux tours sur nous-mêmes, un route de traverse au milieu des remous qui disparaissent au fur et à mesure de notre approche, et réapparaissent aussitôt après notre passage, mais décidemment rien n’y fait, pas une touche. Nos derniers calamars bleus et roses ne sont sans doute pas du gout des prédateurs. Tant pis !
Cap au 170 de nouveau, la terre ne doit plus être loin, si seulement la visibilité pouvait s’améliorer un peu. Perchés sur le bôme, accrochés aux drisses, Aimery et moi scrutons la ligne d’horizon vers l’Ouest. Est-ce le pressentiment de l’arrivée prochaine ou l’odeur de la terre qui nous ont poussés à grimper dans la mature, car bien sûr, juste à cet instant la terre est là.
A 10 degré au nord de notre route apparaît une ombre, puis deux, semblables à des nuages sombres amassés sur l’horizon. La montagne Pelée et le Carbet sont là devant nous, toute la Martinique s’étend à leurs pieds vers le sud, vers le canal de Sainte Lucie ou nous allons bientôt nous engager… » Récit de mer (A suivre)
mardi 17 avril 2007
Balade, ballade
On peut se balader en chantant une ballade, ou composer une ballade en souvenir d'une balade.
lundi 16 avril 2007
Anse couleuvre - Grand Rivière
Cela faisait si longtemps que j’attendais un moment comme celui-ci.
Assis à la terrasse de l’appartement dans un fauteuil en rotin soigneusement recouvert de 2 (deux) coussins, un ti’ Punch bien frappé servi dans un verre de la distillerie Clément, quelques cacahouètes, et trois ou quatre boudins achaté ce matin au «Royaume du Boudin », mon fournisseur préféré. Le soleil se couche. L’ordinateur est ouvert sur la table devant moi, je me lance dans l’écriture de quelques lignes en écoutant un de mes chanteurs préféré, je vous laisse deviner ma « playlist ». Je suis aux anges !!!
Plaisir simple mais tellement désiré que j’en oublie presque la belle randonnée que je viens de parcourir aujourd’hui.
La Pelée comme on l’appelle ici, volcan tristement célèbre depuis son éruption du 2 mai 1901, domine le nord de la Martinique de ses reliefs accidentés. Ses flancs sont si abrupts dans l’extrême nord de l’ile, qu’aucune route ne relie le village de Grand Rivière sur la cote Atlantique, à celui du Prêcheur situé lui, sur la cote Caraïbe. Aucune route pour les voitures, mais il existe un chemin qui serpente sur 20 km et qui permet de faire à pied la jonction.
Il faisait beau les jours derniers, et les prévisions étaient bonnes pour aujourd’hui, je me suis donc lancé dès l’aube. Départ de l’appartement à 7h30 sous un ciel menaçant, il pleut averse lorsque j’arrive à Rivière Salée, premiers doutes.
A Fort de France, les nuages offrent quelques belles percées et laissent passer le soleil déjà haut dans le ciel, je prends espoir. Mais l’arrivée à Saint Pierre est une catastrophe. Non seulement il pleut, mais la cote est noyée dans un épais brouillard, comme si les nuages avaient décidés de se poser sur la mer. Le doute s’installe.
Essuie-glace et phares allumés, je continue mon chemin vers le nord. Il y aura bien un bistro quelque part ou je pourrais boire un café avant de renter.
Heure de sortie de messe au Prêcheur, tous les paroissiens ont agrémenté leurs vêtements du dimanche d’un accessoire indispensable : le parapluie. Plus de doute, je vais voir la mer et je rentre chez moi !
Arrivé à l’Anse Couleuvre, la route qui petit à petit avait rétréci, s’interrompt complètement autour d’un semblant de rond point déjà bien encombré.
D’autres comme moi sont là, n’osant pas sortir de leur voiture sous la pluie averse. Un randonneur plus matinal revient sur le chemin, dépité et trempé.
Il est 9h30, qu’est ce que je risque ? Le temps que je lasse mes chaussures, la pluie s’est arrêtée, que je prépare mon sac et déjà des tâches de ciel bleu apparaissent. Le randonneur matinal est reparti bougonnant au volant de son 4x4, moi je m’enfile un dernier boudin avant de prendre le chemin, 20 km m’attendent.
Le début est facile, même si la piste est bien mouillée, le chemin monte en pente douce et le temps se dégage. La forêt tropicale humide regorge de fleurs.
Ceux qui marchent régulièrement en montagne savent qu’on ne parcoure pas 18km la fleur au fusil, surtout lorsque la température frôle les 30°C. Les épices contenus dans les boudins que je viens d’absorber accentuent la sudation. Premier coup de barre après 1h15 de marche, je m’assois sur une grosse pierre et sort de mon sac un pain au chocolat qui se révèle rapidement être un friand à la saucisse, déception.
Je croise quelques groupes venant en sens inverse, mais ne double personne. La piste s’éloigne de la mer, monte dans la montagne et s’enfonce dans la forêt tropicale. La végétation est luxuriante, les arbres de plus en plus gigantesques déploient des lianes immenses, le relief est escarpé, et le chemin rétréci devient plus délicat. On passe plusieurs cours d’eau à gué, leur débit n’est en général pas très violent, il paraît qu’on peut remonter assez loin dans le lit des torrents. J’ai chaud et pour me rafraichir, je plonge ma tête dans une petite cascade. De toute façon je suis tellement trempé de sueur que mon aspect extérieur ne doit pas se dégrader davantage.
Faire le chemin seul ne me stresse pas, même si je me sens très loin de tout, mais je reconnais m’être posé des questions sur mon salut lorsque j’ai croisé un groupe de jeune Martiniquais qui se relayaient pour porter l’un d’entre eux qui s’était manifestement abimé la cheville, à deux heures de marche du premier parking….
L’expérience du pain au chocolat m’a refroidi, je me contente de boire de l’eau régulièrement. Au Cap saint Martin, le pointe Nord de la Martinique, le point de vue est dégagé et me permet de prendre en photo l’Ile de la Dominique qu’on aperçoit au loin dans la brume.
A midi et quart, je croise un groupe de marcheur ayant quitté Grand Rivière au même moment que je quittais l’anse Couleuvre. Mi-parcours, déjà le village de Grand Rivière apparaît dans les méandres du chemin. Je suis impressionné par l’altitude à laquelle passe la piste, ça explique en partie la fatigue.
La fin du parcours est rapide, toute en descente, j’ai même envie de courir par moment tant le chemin s’y prête. Les premiers champs apparaissent, la civilisation s’impose à nouveau. Bananiers, papayers, quelques plants de légumes locaux, une vache, des coqs, un cochon endormi dans la boue, une chèvre qui bèle dans mon dos me faisant sursauter, je suis arrivé au village de ces « Pauvres pêcheurs » après 4h30 de marche.
Reste le problème du retour. J’étais parti confiant et j’avais bien fait. Un bateau de pêcheur attend les touristes comme moi et les ramène en moins d’un quart d’heure à leur point de départ. Etant seul, je me suis intégrer facilement au premier groupe en partance. Le moteur ne marchait vraiment pas bien, décidemment, ils n’ont pas de chance ces pêcheurs du nord.
Assis à la terrasse de l’appartement dans un fauteuil en rotin soigneusement recouvert de 2 (deux) coussins, un ti’ Punch bien frappé servi dans un verre de la distillerie Clément, quelques cacahouètes, et trois ou quatre boudins achaté ce matin au «Royaume du Boudin », mon fournisseur préféré. Le soleil se couche. L’ordinateur est ouvert sur la table devant moi, je me lance dans l’écriture de quelques lignes en écoutant un de mes chanteurs préféré, je vous laisse deviner ma « playlist ». Je suis aux anges !!!
Plaisir simple mais tellement désiré que j’en oublie presque la belle randonnée que je viens de parcourir aujourd’hui.
La Pelée comme on l’appelle ici, volcan tristement célèbre depuis son éruption du 2 mai 1901, domine le nord de la Martinique de ses reliefs accidentés. Ses flancs sont si abrupts dans l’extrême nord de l’ile, qu’aucune route ne relie le village de Grand Rivière sur la cote Atlantique, à celui du Prêcheur situé lui, sur la cote Caraïbe. Aucune route pour les voitures, mais il existe un chemin qui serpente sur 20 km et qui permet de faire à pied la jonction.
Il faisait beau les jours derniers, et les prévisions étaient bonnes pour aujourd’hui, je me suis donc lancé dès l’aube. Départ de l’appartement à 7h30 sous un ciel menaçant, il pleut averse lorsque j’arrive à Rivière Salée, premiers doutes.
A Fort de France, les nuages offrent quelques belles percées et laissent passer le soleil déjà haut dans le ciel, je prends espoir. Mais l’arrivée à Saint Pierre est une catastrophe. Non seulement il pleut, mais la cote est noyée dans un épais brouillard, comme si les nuages avaient décidés de se poser sur la mer. Le doute s’installe.
Essuie-glace et phares allumés, je continue mon chemin vers le nord. Il y aura bien un bistro quelque part ou je pourrais boire un café avant de renter.
Heure de sortie de messe au Prêcheur, tous les paroissiens ont agrémenté leurs vêtements du dimanche d’un accessoire indispensable : le parapluie. Plus de doute, je vais voir la mer et je rentre chez moi !
Arrivé à l’Anse Couleuvre, la route qui petit à petit avait rétréci, s’interrompt complètement autour d’un semblant de rond point déjà bien encombré.
D’autres comme moi sont là, n’osant pas sortir de leur voiture sous la pluie averse. Un randonneur plus matinal revient sur le chemin, dépité et trempé.
Il est 9h30, qu’est ce que je risque ? Le temps que je lasse mes chaussures, la pluie s’est arrêtée, que je prépare mon sac et déjà des tâches de ciel bleu apparaissent. Le randonneur matinal est reparti bougonnant au volant de son 4x4, moi je m’enfile un dernier boudin avant de prendre le chemin, 20 km m’attendent.
Le début est facile, même si la piste est bien mouillée, le chemin monte en pente douce et le temps se dégage. La forêt tropicale humide regorge de fleurs.
Ceux qui marchent régulièrement en montagne savent qu’on ne parcoure pas 18km la fleur au fusil, surtout lorsque la température frôle les 30°C. Les épices contenus dans les boudins que je viens d’absorber accentuent la sudation. Premier coup de barre après 1h15 de marche, je m’assois sur une grosse pierre et sort de mon sac un pain au chocolat qui se révèle rapidement être un friand à la saucisse, déception.
Je croise quelques groupes venant en sens inverse, mais ne double personne. La piste s’éloigne de la mer, monte dans la montagne et s’enfonce dans la forêt tropicale. La végétation est luxuriante, les arbres de plus en plus gigantesques déploient des lianes immenses, le relief est escarpé, et le chemin rétréci devient plus délicat. On passe plusieurs cours d’eau à gué, leur débit n’est en général pas très violent, il paraît qu’on peut remonter assez loin dans le lit des torrents. J’ai chaud et pour me rafraichir, je plonge ma tête dans une petite cascade. De toute façon je suis tellement trempé de sueur que mon aspect extérieur ne doit pas se dégrader davantage.
Faire le chemin seul ne me stresse pas, même si je me sens très loin de tout, mais je reconnais m’être posé des questions sur mon salut lorsque j’ai croisé un groupe de jeune Martiniquais qui se relayaient pour porter l’un d’entre eux qui s’était manifestement abimé la cheville, à deux heures de marche du premier parking….
L’expérience du pain au chocolat m’a refroidi, je me contente de boire de l’eau régulièrement. Au Cap saint Martin, le pointe Nord de la Martinique, le point de vue est dégagé et me permet de prendre en photo l’Ile de la Dominique qu’on aperçoit au loin dans la brume.
A midi et quart, je croise un groupe de marcheur ayant quitté Grand Rivière au même moment que je quittais l’anse Couleuvre. Mi-parcours, déjà le village de Grand Rivière apparaît dans les méandres du chemin. Je suis impressionné par l’altitude à laquelle passe la piste, ça explique en partie la fatigue.
La fin du parcours est rapide, toute en descente, j’ai même envie de courir par moment tant le chemin s’y prête. Les premiers champs apparaissent, la civilisation s’impose à nouveau. Bananiers, papayers, quelques plants de légumes locaux, une vache, des coqs, un cochon endormi dans la boue, une chèvre qui bèle dans mon dos me faisant sursauter, je suis arrivé au village de ces « Pauvres pêcheurs » après 4h30 de marche.
Reste le problème du retour. J’étais parti confiant et j’avais bien fait. Un bateau de pêcheur attend les touristes comme moi et les ramène en moins d’un quart d’heure à leur point de départ. Etant seul, je me suis intégrer facilement au premier groupe en partance. Le moteur ne marchait vraiment pas bien, décidemment, ils n’ont pas de chance ces pêcheurs du nord.
mardi 10 avril 2007
Jardins d'"EDEN"
Faut-il y voir un signe du Grand Architecte, pour que le chemin appelé "la trace des Jésuites", conduise après de nombreux efforts et sacrifices en un lieu digne du jardin d'Eden...
La Martinique n'est pas que bleue. Bleu outremer des grands fonds de la coté caraïbe, ou bleu turquoise sur les bancs de sable blanc du François, ou encore bleu transparent de l'écume des vagues déferlant sur les rochers de Tartane...
La majeure partie de l'Ile est profondemment verte. Et quelle beautée!!
Lorsque les nuages veullent bien laisser passer un peu des rayons du soleil généreux, la terre du centre et du nord brille de mille verts. La palette commence avec les champs de cannes à sucre, sur les pentes douces des vallons
vendredi 6 avril 2007
Soirée Cinema
Les soirées sont parfois longues, surtout pendant les week-end. Alors il m'arrive d'aller au cinéma...
C'est une tradition populaire très bien ancrée dans l'esprit Martiniquais, d'aller passer sa soirée au cinéma. Le film n'est qu'une étape de la soirée qui commence d'abord dans l'un des restaurants qui occupent une grande partie du hall d'entrée du palais de Congrès de Fort de France, reconverti depuis quelques années en multiplex de 10 salles. Brasserie élaborant sur place sa propre bière, et ou l'on peut dévorer tapper une bonne petite choucroute, je l'ai fait, restauration classique, ou snack de type burger, tout est possible pour passer le temps avant la séance.
Situé à en périphérie de Fort de France, à Schoelcher, la banlieue chic, c'est le seul complexe cinématographique de l'île, et mis à part quelques salles de quartier disséminées un peu partout dan les villages, le principal lieu culturel de la Martinique. Le samedi, le parking est complet, la voie de desserte encombrée , le rond point couvert de voitures, et les moins chanceux sont même garées sur la 4 voies. Pour conble, toutes les séances sont programmées aux mêmes heures, et il est facile d'imaginer la pagaille pour se dégager d'une place tout au fond du parking souterrain.
Après une longue queue afin d'acheter sa place, on s'engrouffre dans une nouvelle queue, plus dense encore, celle des distributeurs à popcorn et soda. La quantite de maïs écoulée en une soirée doit se compter en mêtre cube, si l'on en juge par la silhouette des consomatrices
C'est une tradition populaire très bien ancrée dans l'esprit Martiniquais, d'aller passer sa soirée au cinéma. Le film n'est qu'une étape de la soirée qui commence d'abord dans l'un des restaurants qui occupent une grande partie du hall d'entrée du palais de Congrès de Fort de France, reconverti depuis quelques années en multiplex de 10 salles. Brasserie élaborant sur place sa propre bière, et ou l'on peut dévorer tapper une bonne petite choucroute, je l'ai fait, restauration classique, ou snack de type burger, tout est possible pour passer le temps avant la séance.
Situé à en périphérie de Fort de France, à Schoelcher, la banlieue chic, c'est le seul complexe cinématographique de l'île, et mis à part quelques salles de quartier disséminées un peu partout dan les villages, le principal lieu culturel de la Martinique. Le samedi, le parking est complet, la voie de desserte encombrée , le rond point couvert de voitures, et les moins chanceux sont même garées sur la 4 voies. Pour conble, toutes les séances sont programmées aux mêmes heures, et il est facile d'imaginer la pagaille pour se dégager d'une place tout au fond du parking souterrain.
Après une longue queue afin d'acheter sa place, on s'engrouffre dans une nouvelle queue, plus dense encore, celle des distributeurs à popcorn et soda. La quantite de maïs écoulée en une soirée doit se compter en mêtre cube, si l'on en juge par la silhouette des consomatrices
Pensées...
Oscar Wilde disait:
" Aujourd'hui, la plupart des gens se consument dans je ne sais quelle sagesse terre à terre et découvrent, quand il n'en est plus temps, que les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais"
Je suis tombé sur cette citation, que je ferais volontiers mienne, en me promenant sur internet, à la recherche d'équipements pour la navigation. Les sites de globe trotter à la voile sont nombreux et particulièrement intéressant pour qui a parcouru la première partie du Grand voyage... Le programme est toujours le même, les photos auraient pu être prises de Terre de Brume, et je me demande parfois si parmi les voiliers au mouillage devant Charlottesville, Porthmouth ou Mindelo, on n'apercevrait pas une silhouette bien connu arborant dans la mâture, les pavillons Gwen-a-du et Rouge et blanc.
Pourquoi, me direz-vous, cette promenade virtuelle alors que la réalité idyllique s'affiche ici au quotidien?
La réponse est dans l'un de mes précédents messages: Coconasse....
Je suis retourné voir son propriétaire, j'ai passé toute une soirée à visiter le bateau dans ses moindres détails, soulevé les planchers pour inspecter les fonds, plongé ma tête dans les trous à la recherche d'une éventuelle trace d'infiltration d'eau qui pourrirai les cloisons en contre-plaqué, et terminé mon inspection par une bonne discussion avec Giancarlo, skipper italien et propriétaire du bateau depuis 28 ans. Deux fois le tour du monde, une vingtaine d'année de vie à temps plein à bord, un passionné.
Le bateau est à l'image de son skipper, fatigué. Tout marche, mais sans doute par habitude.
Passionné il faut être pour avoir l'idée de reprendre le flambeau. Un coup de coeur pour un voilier d'exception.
Est-ce raisonnable? C'est là qu'Oscar Wilde intervient, et tout devient plus limpide!!!
Je navigue avec lui ce samedi...
" Aujourd'hui, la plupart des gens se consument dans je ne sais quelle sagesse terre à terre et découvrent, quand il n'en est plus temps, que les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais"
Je suis tombé sur cette citation, que je ferais volontiers mienne, en me promenant sur internet, à la recherche d'équipements pour la navigation. Les sites de globe trotter à la voile sont nombreux et particulièrement intéressant pour qui a parcouru la première partie du Grand voyage... Le programme est toujours le même, les photos auraient pu être prises de Terre de Brume, et je me demande parfois si parmi les voiliers au mouillage devant Charlottesville, Porthmouth ou Mindelo, on n'apercevrait pas une silhouette bien connu arborant dans la mâture, les pavillons Gwen-a-du et Rouge et blanc.
Pourquoi, me direz-vous, cette promenade virtuelle alors que la réalité idyllique s'affiche ici au quotidien?
La réponse est dans l'un de mes précédents messages: Coconasse....
Je suis retourné voir son propriétaire, j'ai passé toute une soirée à visiter le bateau dans ses moindres détails, soulevé les planchers pour inspecter les fonds, plongé ma tête dans les trous à la recherche d'une éventuelle trace d'infiltration d'eau qui pourrirai les cloisons en contre-plaqué, et terminé mon inspection par une bonne discussion avec Giancarlo, skipper italien et propriétaire du bateau depuis 28 ans. Deux fois le tour du monde, une vingtaine d'année de vie à temps plein à bord, un passionné.
Le bateau est à l'image de son skipper, fatigué. Tout marche, mais sans doute par habitude.
Passionné il faut être pour avoir l'idée de reprendre le flambeau. Un coup de coeur pour un voilier d'exception.
Est-ce raisonnable? C'est là qu'Oscar Wilde intervient, et tout devient plus limpide!!!
Je navigue avec lui ce samedi...
dimanche 1 avril 2007
Le KITE, enfin !!!
Comment imaginer un séjour en Martinique sans profiter de tous les atouts qu'offre l'océan dont en particulier les mythiques "Alizés", ce vent chaud et régulier qui rafraîchit le littoral et calme les esprits un peu échauffes par l'abus de tipunch!!!
Contrairement à ce que j'avais toujours pensé, si ce vent souffle bien tous les jours, sa puissance est très loin de permettre à un planchiste Penthièvrois de gréer une voile honnête sur une vraie planche de fun. Surtout quand le planchiste en question ne daigne plus naviguer avec autre chose qu'une starboard 75l et une voile de 5m2 maximum. De la piaule pour certains, "un peu d'air" pour moi... Résultat, un jour ou la météo annonçait un vent fort, je me suis retrouvé sur un flotteur de 120l suspendu à une voile de 7m2!!! Pas drôle .
A Penthièvre, le vent faiblard se caractérise par une soudaine éclosion de Kitesurfs, genre de planche de skate tirée sur l'eau par une voile, mi parachute-mi cerf-volant . Avec une voile de 12, 14 voire 16m2, il permet de naviguer, et semble-t-il de prendre du plaisir, même lorsque les serviettes ne s'envolent pas sur la plage.
Un truc de nana quoi!
Mais comme ici l'alizé est faible, j'ai décidé de m'y mettre.
Après plusieurs tentatives infructueuses , le vent était vraiment trop faible, j'ai enfin réussi à partir sur quelques mètres la semaine dernière sous un grain.
Et puis il y a eu aujourd'hui. Ce jour qui restera celui ou j'ai effectivement réussi à naviguer en KITE.
Le ciel de la Martinique est couvert depuis plus d'une semaine, d'abord sous une chaleur étouffante malgré les nombreuses averses, et puis le vent s'est levé au nord-est hier soir, et moi j'ai foncé au Vauclin, dès ce matin pour Le grand jour.
Le spot de la pointe Faula au Vauclin se situe sur la cote atlantique, protégé des vagues de l'Océan par une barrière de corail à un mile au large. Dans lagon ou les fonds dépassent rarement le mètre et ou s'est développée une flore sous marine du type de celle que l'on trouve en Méditerranée, les conditions de départ en Kite sont optimisées. Pas de plage en revanche, mais une immense pelouse semée de cocotiers sur laquelle il est bien agréable de préparer son équipement.
Ce matin, le ciel était gris, le vent de nord est soufflait entre 17 et 18 noeuds. Un kiteur m'a aidé à lever la voile que j'ai aussitôt envoyé au Zenit, afin de pouvoir la maîtriser. De là j'ai marché dans l'eau le plus loin possible, et je me suis lancé babord amure, pour un run qui a duré plusieurs centaines de metre. Bien calé dans les foot strap je me sentais parfaitement à l'aise et m'imaginais à Penthièvre avec un bon vent de sud ouest, en direction du sosu marin. Pas de problème d'équilibre ni de vitesse, la voile est somme tout assez facile à maîtriser. Passer l'autre amure s'est par contre avéré beaucoup plus difficile, et je suis plusieurs fois parti en dérapage avant de m'exploser à plat ventre et me partir en ski nautique, pas du tout volontaire. Babord à nouveau, et tout va bien, me revoilà tout à mon aise remontant même dans le vent, je reprends confiance. Virement, gamelle, la voile tombe dans l'eau à quelques mêtres seulement de la mangrove. Un kiteur qui passe par là me montre comment m'ensortir avec le "5eme" fil, la voile ressort, mais il m'explique aussi que je n'ai pas mis correctemnt la sécurité de larguage. Encore du babord, le tribord marche mieux mais je ne suis pas capable de remonter suffisamment pour passer au dessus de la pointe de mangrove qui barre l'accès à la plage, un essai à nouveau infructueux et la voile tombe encore à la limite des arbres. J'arrète là les dégats.
J'ai les pieds abimés, avec même une belle coupure sur "le dessus?". Le leash est cassé et la planche part à la dérive, les fils font des noeuds, mon short de bain me brule l'entre jambe sans doute à cause du sable, c'est ce qu'on appelle l'emmerdement maximum. Las, je dégonfle l'ame centrale de l'aile et je roule la voile pour rentrer en marchant dans l'eau, un peu penaud de l'extérieur, mais très fier au fond de moi! Après tout , qu'est ce qui compte le plus?
Ils verront bien la prochaine fois...
samedi 31 mars 2007
Il respire
Une bonne étape franchie dans le déroulement des travaux. On attaque maintenant la phase de remontage de tout ce qui a été débarqué, et en particulier des moteurs. Au moment ou j'écris, ce samedi 31 mars, tout est à bord, mais il reste à faire en sorte que ça redémarre, et ce n'est pas vraiment gagné!!!
Pourtant évoquer le départ du bateau, la fin du chantier et donc indirectement la fin de mon séjour en Martinique me replonge dans la réflexion sur l'avenir.
Plusieurs pistes. La plus en vogue pour commencer, surtout depuis mes dernières discussions avec mon client brestois; je reste, ou plutôt, je reviens. La Capricieuse s'inscrit dans une succession de grands carénages à Fort de France, pour lesquels, la Morbihannaise s'est portée candidate, et par voie de conséquence et sous réserve que le premier se finisse bien, me reconduirait dans des missions comparables, les deux premières étant déjà programmées à partir de Novembre prochain. Les idées les plus ambitieuses, certains diront farfelues, poussent jusqu'au rachat d'une structure de management sur place en permanence, dont naturellement, je pourrais assurer la direction... La Martinique pour au moins 5 ans donc!! A suivre.
A l'opposé, fini la Martinique. La fin du chantier se passe mal, la Morbihannaise n'a aucun contrat, et moi je rentre tout naturellement à Penthièvre, je me "recase" sur quelques cours à l'IUT, en chasse d'autres missions ou d'une "belle endormie", c'est comme ça que l'on nomme l'entreprise idéale à racheter. Après tout je ne m'en plaindrais pas...
Et puis il y a la part du rêve, et heureusement qu'elle subsiste!!!
Le rêve en ce moment, s'il n'est qu'une concrétisation de nombreuses années, se matérialise. Un bateau d'abord, beau, gros, solide, rapide, pas trop cher, (je crois en avoir déjà parlé). Du travail pour le remettre parfaitement en état, après tout les hivers sont faits pour ça, et je pense y consacrer au moins 18 mois, entrecoupés de quelques voyages ou de mises en location, et puis le départ vers le Nord(grand), puis le Sud(grand), puis à nouveau le Nord(Américain) mais de l'autre coté de la "Corne", avant de couler du bon temps au milieu, mais de l'autre coté. Facile à imaginer avec un globe terrestre à la main!!
vendredi 23 mars 2007
Coconasse
Imaginez vous à bord de ce cotre aluminium de 16,75m, au mouillage devant les pitons de Sainte Lucie ou à l'abri du lagon de l'archipel des Grenadines...
C'est actuellement la "petite" folie que je rumine dans ma caboche de marin en mal d'aventure.
Ce bateau existe, je passe devant lui à chaque fois que je vais prendre ma navette pour Fort de France, autant dire tous les jours, et, il est à vendre.
Navire ancien mais rapide, étroit un peu démodé, avec pas mal de temps à y consacrer avant d'avoir le parfait yacht de mes rèves, mais pourtant tellement accéssible!!
Alors je me lance ???
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